Créée, par ordonnance numéro 2011/167 du 13 juillet 2011, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) dirigée par Charles Konan Banny, a officiellement restitué, ce jeudi 21 novembre, son rapport au président de la République, Alassane Ouattara. Un rapport qualifié d’ « impressionnant » par celui-ci.
Cérémonie solennelle hier au Palais de la présidence au Plateau. Un face-à-face. D’une part, les membres de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation(CDVR) avec à leur tête le président Charles Konan Banny et d’autre part, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le Premier ministre, Kablan Duncan, le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko et d’autres membres du Gouvernement. Après une présentation du contexte de la cérémonie faite par le ministre auprès du président de la République chargé des relations avec les Institutions, Albert Aggrey, le président de la CDVR, Charles Konan Banny a, pendant 1h37mn, présenté son rapport au Président Ouattara. Un rapport décrivant d’abord l’ensemble des activités effectuées pendant les deux années d’exercice de ladite Commission. Au cours de cette présentation, le président de la CDVR, Charles Konan Banny a reconnu que beaucoup restent à faire, en dépit des nombreux acquis. Il s’agit notamment de rendre publics les résultats des consultations nationales, de tenir les audiences publiques, en vue d’estimer les réparations à l’endroit des victimes. La tâche de la Commission n’a pas toujours été aisée. Elle s’est parfois heurtée aux nombreuses attaques armées d’individus non identifiés, auxquelles faisaient suite des arrestations. Les soupçons portant sur une justice sélective n’étaient pas de nature à faciliter le travail de l’équipe de Charles Konan Banny. « La réconciliation ne se décrète pas, c’est une œuvre de longue haleine, qui requiert un environnement pacifié, l’administration d’une justice équitable, le refus de l’impunité et le rejet de la violence », a expliqué Charles Banny. Toutefois, dans l’exécution de sa mission, la CDVR a obtenu des résultats encourageants. Elle a contribué à la sensibilisation des citoyens et des communautés locales sur les différentes phases du processus. La CDVR a organisé et conduit le dialogue communautaire et intercommunautaire. Puis, a assuré la prise des dépositions des victimes en relation avec les centres d’écoute et constitué, en relation avec le Coordonnateur régional, des bases de données locales et régionales sur les préjudices et les victimes, à partir des dépositions. 37 Commissions locales constituées de 400 personnes, dont 115 femmes, 77 chefs religieux, 72 chefs traditionnels, 62 jeunes et 34 ressortissants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont été mises sur pied. Donnant son avis sur le travail abattu par la CDVR, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a indiqué que « c’est un travail impressionnant » qui a été abattu par Charles Banny et ses collaborateurs. Il a promis remettre ce rapport au Gouvernement afin qu’il discute des recommandations qui y sont contenues et voit dans quelle mesure, les rendre effectives. Notamment concernant le volet de la justice équitable. « Ce travail va aider la Nation », a admis le chef de l’Etat. Promettant que les victimes des successives crises qu’a connues le pays, ne seront pas laissées pour compte. « Le pays a besoin de se retrouver », a conclu Alassane Ouattara.
Patrick N’Guessan
Cérémonie solennelle hier au Palais de la présidence au Plateau. Un face-à-face. D’une part, les membres de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation(CDVR) avec à leur tête le président Charles Konan Banny et d’autre part, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le Premier ministre, Kablan Duncan, le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko et d’autres membres du Gouvernement. Après une présentation du contexte de la cérémonie faite par le ministre auprès du président de la République chargé des relations avec les Institutions, Albert Aggrey, le président de la CDVR, Charles Konan Banny a, pendant 1h37mn, présenté son rapport au Président Ouattara. Un rapport décrivant d’abord l’ensemble des activités effectuées pendant les deux années d’exercice de ladite Commission. Au cours de cette présentation, le président de la CDVR, Charles Konan Banny a reconnu que beaucoup restent à faire, en dépit des nombreux acquis. Il s’agit notamment de rendre publics les résultats des consultations nationales, de tenir les audiences publiques, en vue d’estimer les réparations à l’endroit des victimes. La tâche de la Commission n’a pas toujours été aisée. Elle s’est parfois heurtée aux nombreuses attaques armées d’individus non identifiés, auxquelles faisaient suite des arrestations. Les soupçons portant sur une justice sélective n’étaient pas de nature à faciliter le travail de l’équipe de Charles Konan Banny. « La réconciliation ne se décrète pas, c’est une œuvre de longue haleine, qui requiert un environnement pacifié, l’administration d’une justice équitable, le refus de l’impunité et le rejet de la violence », a expliqué Charles Banny. Toutefois, dans l’exécution de sa mission, la CDVR a obtenu des résultats encourageants. Elle a contribué à la sensibilisation des citoyens et des communautés locales sur les différentes phases du processus. La CDVR a organisé et conduit le dialogue communautaire et intercommunautaire. Puis, a assuré la prise des dépositions des victimes en relation avec les centres d’écoute et constitué, en relation avec le Coordonnateur régional, des bases de données locales et régionales sur les préjudices et les victimes, à partir des dépositions. 37 Commissions locales constituées de 400 personnes, dont 115 femmes, 77 chefs religieux, 72 chefs traditionnels, 62 jeunes et 34 ressortissants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ont été mises sur pied. Donnant son avis sur le travail abattu par la CDVR, le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a indiqué que « c’est un travail impressionnant » qui a été abattu par Charles Banny et ses collaborateurs. Il a promis remettre ce rapport au Gouvernement afin qu’il discute des recommandations qui y sont contenues et voit dans quelle mesure, les rendre effectives. Notamment concernant le volet de la justice équitable. « Ce travail va aider la Nation », a admis le chef de l’Etat. Promettant que les victimes des successives crises qu’a connues le pays, ne seront pas laissées pour compte. « Le pays a besoin de se retrouver », a conclu Alassane Ouattara.
Patrick N’Guessan