Tristesse et consternation pour Guillaume Soro, hier, à l’aéroport d’Abidjan. Rentré de son séjour en Asie, le président de l’Assemblée nationale a rendu un hommage posthume à Me Fakhy Konaté.
Guillaume Soro portait, hier, le deuil de Konaté Fakhy. Arborant des lunettes noires et un costume sombre, à son arrivée du Cambodge, Guillaume Soro est allé directement s’incliner sur la dépouille mortelle de celui qu’il considérait comme «un ami, un grand-frère et un collaborateur». En milieu d’après-midi, le cortège qui le ramène de l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny, le président de l’Assemblée nationale marque une brève escale à Ivoire sépulture (Ivosep), à Treichville. Le chef du Parlement a le temps de rendre un hommage à Me Fakhy, décédé brutalement le 26 novembre à Abidjan. Guillaume Soro avait annoncé à la presse à sa sortie du salon du pavillon d’honneur à l’aéroport qu’il sacrifierait à cet usage des jours de deuil avant de regagner sa résidence. Il s’est souvenu de l’entretien qu’il a eu avec Fakhy, la veille de son décès, le 26 novembre. Mais il entrera dans les détails. Comme s’il cherchait ses mots, entre deux raclements de gorge nouée de tristesse, il loue une «amitié de longue date». Et, poursuivant, il a en mémoire un drame, l’attaque de l’avion le transportant le 29 juin 2007, qui a failli emporter son compagnon. «Il me revient à l’esprit ce jour où à Bouaké, dans l’avion lors de l’attentat, il était le plus grièvement blessé, et pourtant il a survécu», a-t-il relaté, sourcillant. Selon lui, il y a des raisons qu’il se sente très affligé en apprenant la disparition du secrétaire général de l’Assemblée nationale. Bien plus, Guillaume Soro dit qu’il n’avait plus la force de poursuivre son séjour en Asie. S’il a un regret, c’est bien celui de ne pas avoir proposé ce «gros travailleur, un bosseur compétent» dans un gouvernement lorsqu’il était encore Premier ministre. «Une fois, lui et moi en avons parlé… il m’a dit que pour lui, c’est ma personne. Il préfère être à mes côtés et travailler avec moi», a révélé l’ex-chef du gouvernement. Il en profitera pour louer la loyauté d’un homme, «l’un des rares» qui lui «donnaient satisfaction» au travail. Le député de Ferké ajoute aussi qu’il doit «aussi» son bilan à l’Assemblée nationale à Me Fakhy. Il ne se lasserait pas de parler de ce dernier, car quand les journalistes l’invite à faire le «point» de sa visite hors du pays, Guillaume Soro résume qu’elle s’est «bien passée». A peine, il souligne que des chefs des Parlements thaïlandais, cambodgiens et le vice-président chinois ont promis de venir à Abidjan, que la tristesse reprend le dessus dans sa voix. «Je dois avouer que quel que soit le succès de la visite, elle a été embrouillée, entachée par … Vous savez, Je venais juste de finir ma dernière audience au Cambodge. Je venais de rentrer à l’hôtel quand mon téléphone a sonné. Je l’ai décroché, c‘était pour me dire que M. Fakhy était transporté à l’hôpital parce qu’il se sentait mal. Je vous assure, honnêtement, j’ai souhaité qu’il soit sauvé. J’ai même prié…», s’est-il désolé, la mort dans l’âme, avant de prendre congé de la presse.
Bidi Ignace
Guillaume Soro portait, hier, le deuil de Konaté Fakhy. Arborant des lunettes noires et un costume sombre, à son arrivée du Cambodge, Guillaume Soro est allé directement s’incliner sur la dépouille mortelle de celui qu’il considérait comme «un ami, un grand-frère et un collaborateur». En milieu d’après-midi, le cortège qui le ramène de l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny, le président de l’Assemblée nationale marque une brève escale à Ivoire sépulture (Ivosep), à Treichville. Le chef du Parlement a le temps de rendre un hommage à Me Fakhy, décédé brutalement le 26 novembre à Abidjan. Guillaume Soro avait annoncé à la presse à sa sortie du salon du pavillon d’honneur à l’aéroport qu’il sacrifierait à cet usage des jours de deuil avant de regagner sa résidence. Il s’est souvenu de l’entretien qu’il a eu avec Fakhy, la veille de son décès, le 26 novembre. Mais il entrera dans les détails. Comme s’il cherchait ses mots, entre deux raclements de gorge nouée de tristesse, il loue une «amitié de longue date». Et, poursuivant, il a en mémoire un drame, l’attaque de l’avion le transportant le 29 juin 2007, qui a failli emporter son compagnon. «Il me revient à l’esprit ce jour où à Bouaké, dans l’avion lors de l’attentat, il était le plus grièvement blessé, et pourtant il a survécu», a-t-il relaté, sourcillant. Selon lui, il y a des raisons qu’il se sente très affligé en apprenant la disparition du secrétaire général de l’Assemblée nationale. Bien plus, Guillaume Soro dit qu’il n’avait plus la force de poursuivre son séjour en Asie. S’il a un regret, c’est bien celui de ne pas avoir proposé ce «gros travailleur, un bosseur compétent» dans un gouvernement lorsqu’il était encore Premier ministre. «Une fois, lui et moi en avons parlé… il m’a dit que pour lui, c’est ma personne. Il préfère être à mes côtés et travailler avec moi», a révélé l’ex-chef du gouvernement. Il en profitera pour louer la loyauté d’un homme, «l’un des rares» qui lui «donnaient satisfaction» au travail. Le député de Ferké ajoute aussi qu’il doit «aussi» son bilan à l’Assemblée nationale à Me Fakhy. Il ne se lasserait pas de parler de ce dernier, car quand les journalistes l’invite à faire le «point» de sa visite hors du pays, Guillaume Soro résume qu’elle s’est «bien passée». A peine, il souligne que des chefs des Parlements thaïlandais, cambodgiens et le vice-président chinois ont promis de venir à Abidjan, que la tristesse reprend le dessus dans sa voix. «Je dois avouer que quel que soit le succès de la visite, elle a été embrouillée, entachée par … Vous savez, Je venais juste de finir ma dernière audience au Cambodge. Je venais de rentrer à l’hôtel quand mon téléphone a sonné. Je l’ai décroché, c‘était pour me dire que M. Fakhy était transporté à l’hôpital parce qu’il se sentait mal. Je vous assure, honnêtement, j’ai souhaité qu’il soit sauvé. J’ai même prié…», s’est-il désolé, la mort dans l’âme, avant de prendre congé de la presse.
Bidi Ignace