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Société Publié le samedi 7 décembre 2013 | Le Nouveau Réveil

Protection de l’environnement : comment les eaux usées deviennent une richesse grâce au bambou

A l’occasion du voyage qu’il a effectué dans le cadre de la recherche de partenariats extérieurs, le président du conseil régional du Gôh a pris part au 6ème Forum mondial convergence les 17,18,19 septembre à Paris. Le Président Joachim Djédjé Bagnon était accompagné du 2ème vice-président du conseil, Michel Zakéhi, et son conseiller technique chargée de la recherche de partenaires extérieurs, Chantale Djédjé épouse le Coq. A ce rendez-vous de premier ordre pour tous les acteurs engagés en faveur d’un monde équitable et durable, le président a été émerveillé par la présentation de la société Phytorem qui utilise le bambou, bien connu en Afrique mais dont on ignore certaines vertus, notamment sa capacité épuratoire. La technique du Bambou dit Bambou-Assainissement mise au point et brevetée par Phytorem, repose sur les qualités naturelles du bambou, la densité de ses racines (rhizomes) et leur haute capacité à fixer les bactéries capables de détruire les éléments polluants. Ces qualités, associées à un taux de croissance exceptionnellement élevé, font du bambou un organe de traitement très performant, naturellement extensible et d’une durée de vie illimitée. Le procédé du Bambou-Assainissement consiste, dans un premier temps, à prétraiter les effluents à épurer puis à les acheminer jusqu’aux bambous via un réseau de collecte ou un système d’acheminement spécifique. Les effluents s’infiltrent alors dans les racines des bambous où ils sont débarrassés de leurs polluants par les micro-organismes qui s’y développent naturellement, tout en nourrissant les bambous et en assurant leur croissance, garante de la production et du rendement en biomasse. Bernard Benayoun, directeur de Phytorem, et Joël Delaire, administrateur, ont effectué, du vendredi 22 au 28 novembre, une mission dans la région du Gôh afin de faire partager à l’ensemble de la région et de toutes les autres régions, «la technologie du Bambou-Assainissement qui fait des eaux usées une richesse inestimable au plan économique, social et environnemental. Pour vous, les eaux usées sont un danger et nous, nous en faisons une richesse» selon Bernard Benayoun. Pour le président du conseil régional, ce projet est une innovation en matière de traitement des eaux usées. Houndjé Luc, directeur général adjoint de la décentralisation et du développement durable du ministère de l’Intérieur, s’est dit émerveillé par cette technologie «nous pouvons dire tout net qu’elle se présente comme un procédé qui répond aux problèmes d’assainissement et celui des stations de traitement d’eaux usées. Nous traduirons fidèlement ce que nous avons appris au ministère de l’Intérieur». A la direction du développement durable, Dr Aboua Gustave, directeur du développement durable au ministère de l’Environnement, à qui le projet a été présenté le mercredi 25 novembre, a dit qu’il répond à nos besoins en matière d’assainissement, surtout qu’avec le bambou, il n’y a pas de rejet. En plus, nous avons des retombées sociales, économiques et environnementales. Des opérateurs immobiliers, tels que François Kessié de la société Egcci, désigné dans le cadre de la construction de logements sociaux, (cet opérateur à la charge de construire plus de 1500 logements), a pris connaissance des atouts sans pareil du Bambou-Assainissement. Ce projet, s’il est mis en place en Côte d’Ivoire, répondra aux problèmes cruciaux d’assainissement. Il ne sera plus besoin de faire des fosses septiques pour chaque habitation. Fini aussi les eaux usées qui sont déversées un peu partout sur nos routes et dans des quartiers par la faute de canaux défectueux.

Jean Prisca
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