x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le samedi 7 décembre 2013 | Le Patriote

Koné Kafana Gilbert, nouveau président de UVICOCI : “Voici mes priorités”

Elu président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), le maire de la commune de Yopougon, Koné Kafana Gilbert dit prendre la pleine mesure des obligations de sa nouvelle fonction. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, le premier magistrat de la plus grande commune de Côte d’Ivoire, après avoir remercié ses pairs, souhaite que les maires unissent leurs forces pour une UVICOCI forte capable de relever de grands défis pour le bonheur des populations.

Le Patriote : vous venez d’être élu président de l’UVICOCI. Après votre victoire à cette élection, quel sera votre premier chantier ?

Kafana Koné : J’ai été élu à l'unanimité de mes pairs. Je voudrais leur dire merci pour cette marque de confiance et leur dire que j’essaierai d’apporter mon concours, ma contribution à l’amélioration des conditions de travail de tous les maires. J’essaierai d’apporter surtout ma contribution aux attentes des villes de Côte d’Ivoire. Je voudrais exprimer ma reconnaissance à mon parti qui m’a proposé comme candidat. Je voudrais remercier le PDCI et son président Henri Konan Bédié pour avoir demandé à ses élus de voter RHDP. Je voudrais enfin remercier tous les maires de tous les partis politiques et les maires indépendants pour avoir suivi le mouvement d’ensemble. Ce qui a montré aux yeux de tout le monde que les maires de Côte d’Ivoire ont décidé de faire l’économie d’une bataille électorale et de se tourner résolument vers les préoccupations majeures qui sont les leurs, à savoir la gestion de leur commune et comment faire face ensemble aux préoccupations de nos populations.

LP : Pourtant, avant cette élection, il y a une bataille qui s’annonçait. Pouvez-vous nous dire ce qui s’est passé pour en arriver au consensus ?

KK : Je voudrais dire que c’est dans l’ordre des choses. C’est une situation tout à fait normale. Le contraire m’aurait surtout étonné. Parce qu’il serait surprenant que parmi les 200 maires aucun n’ait l’ambition de diriger l’union. Si c’était le cas, cela voudrait dire que l’UVICOCI n’a aucun intérêt. Peut-être même que si mon parti ne m’avait pas proposé comme candidat, quelqu’un d’autre aurait exprimé son ambition de diriger cette organisation. Après ma désignation, que les autres au bout aient décidé de s’aligner est un acte que je salue. Je considère cela comme une marque de confiance. Et cela me donne également beaucoup plus d’obligations et de devoirs vis-à-vis de l’ensemble de mes collègues. Je voudrais simplement dire que pour ce fait, j’ai décidé de faire un bureau qui soit le plus ouvert possible. Dans la répartition, nous avons décidé de faire en sorte à ce que toutes les familles politiques et les maires indépendants soient représentés.

LP : vous avez été élu par acclamation. Est-ce que pour vous cela veut dire que vous héritez d’une union forte capable d’atteindre ses objectifs ?

KK : Tout à fait. C’est le signe d’une cohésion au sein de la grande famille des maires de Côte d’Ivoire. Cela veut dire qu’il y a une proximité entre les maires, comme je l’ai dit, qui ont décidé d’unir leurs forces en lieu et place d’une bataille électorale. C’est un bon départ et je le ressens comme tel.

LP : Quelles sont les actions que vous comptez mener dans l’immédiat ?

KK : La priorité des priorités, c’est la redynamisation de l’UVICOCI. Vous savez comme les organes de l’Etat et les entreprises privées, rien n’a été épargné pendant la longue crise qu’a vécue notre pays. Malgré les efforts qui ont été fournis par l’équipe sortante que je salue au passage pour avoir tout fait pour maintenir cette flamme de solidarité, préserver l’image de l’UVICOCI à l’extérieur, je vais d’abord faire une action pour redynamiser notre union en faisant en sorte que les organes internes, notamment les commissions, se mettent immédiatement au travail. Je vais faire en sorte que les faitières locales existent et fonctionnent correctement et mettre en place des mécanismes de solidarité entre les communes de Côte d’Ivoire et celles de l’extérieur. Nous allons mettre un point d’honneur sur l’ouverture de notre union sur l’extérieur de manière à explorer et à exploiter au maximum les opportunités de coopérations profitables pour nos communes.

LP : cela veut dire que vous prévoyez des jumelages entre les communes ivoiriennes et d’autres communes dans le monde.

KK : Naturellement. Car, j’ai parlé d’ouverture sur l’extérieur. Cela fait partie des actions qui doivent pouvoir permettre à nos communes de tisser des relations solides avec des communes de l’extérieur. Ce genre d’expériences ont toujours profité, parce qu’il s’agit de partage d’expérience et de culture. C’est un brassage entre deux populations et chacun apprend de l’autre. Donc nous n’allons pas lésiné sur les moyens dans ce sens.

LP : On dit de vous un nouveau maire qui n’est pas outillé à la gestion. Que répondez-vous à ce reproche ?

KK : Peut-être que je suis nouveau dans la gestion des collectivités locales. Mais je suis allé à l’école de la vie. Nul ne peut dire que je n’ai pas d’expérience dans la gestion des hommes et de la chose publique. Ceci étant, je dis toujours que les élus locaux sont des symboles de la démocratie à la base. Et que nous sommes les premiers représentants de l’Etat vers lesquels les populations se retournent pour poser leurs préoccupations. De ce point de vue, j’ai appris à m’occuper de mes compatriotes dans la petite échelle de mon village avant de gravir les échelons. Pour ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours été disposé et que je me suis toujours mis au service des autres. C’est ce que je sais faire le mieux. Tout cela doit pouvoir me permettre de faire face aussi bien à la gestion de ma commune que de déférer les énergies des maires pour des actions communes profitables à chacun d’entre nous.

LP : Avez-vous un appel à l’endroit de vos pairs qui vous ont fait confiance ?

KK : Je voudrais à nouveau les remercier et leur dire que je mesure l’ampleur du devoir qui m’incombe. Je ferai en sorte que nous puissions nous rassembler pour apporter notre contribution à l’avancée de la gestion de nos collectivités. Je voudrais dire que le président de l’UVICOCI n’est rien, s’il n’est pas entouré par l’ensemble de ses collègues. C’est pour cela que je n’ai pas eu la prétention de dire que j’ai un programme. Le programme que j’ai, c’est celui des objectifs contenus dans le règlement intérieur de notre union. J’ai ma petite idée des actions que nous aurons à amener pour atteindre ces objectifs. J’estime que chaque maire aura à apporter sa contribution pour que nous puissions élaborer la feuille de route que nous allons pouvoir suivre ensemble pour le bonheur de nos populations. J’attends donc de chaque maire de Côte d’Ivoire son apport à l’avancement de l’UVICOCI pour que nous puissions parvenir à atteindre nos objectifs. C’est dans l’union que nous serons forts et je compte sur chacun pour réussir ma mission.

Réalisé par Lacina Ouattara
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ