Le super prix Ebony doté d’une villa est resté sans preneur, samedi, au cours de la soirée de distinction des meilleurs journalistes de l’année. La qualité des productions étaient très faibles pour qu’on décerne ce prix d’excellence, selon le jury.
Coup de théâtre au Palais des congrès Sofitel Hôtel-Ivoire. Du haut de l’estrade, ce samedi 28 décembre, à minuit 20, le président du jury de la 15e édition du concours Ebony, récompensant les meilleurs journalistes de l’année, donne le verdict final : « le jury a travaillé conscient que les prix attribués doivent refléter le niveau réel de notre presse. Le jury Ebony 2013 a décidé, à l’unanimité de ses sept membres, de ne pas attribuer le Super Prix Ebony cette année en raison du niveau moyen de cette édition. Que la plus forte note ne dépasse pas 6,5/10 », déclare Yacouba Kébé. C’est la consternation dans la salle. Si certains spectateurs entament des applaudissements, sans même savoir pourquoi, ils se rendent très vite compte du désaveu du jury. « C’est la grosse honte sur nous », s’est exclamée notre voisine de table. Le public ne s’est plus délecté des belles mélodies de « Zêzê pop » distillées en live par John Yalley. Tout le monde se lâche aux commentaires. Pour certains, quel que soit le niveau, il aurait été judicieux de remettre le Super Ebony. « Aux pays des aveugles, le borgne est roi », a relevé M’Bra Konan du quotidien Soir Info qui était en lice pour ce prestigieux prix. Pour d’autres, c’est un appel au travail et cela doit être compris comme tel. Et pourtant, le porte-parole du jury, Zio Moussa, dans son exposé, avait préparé les consciences à ce verdict « sévère et amer ». « Le super Ebony récompense le meilleur d’entre les meilleurs. Le prix est la mesure, l’une des bonnes mesures possibles de notre professionnalisme. De nos rapports à ce métier difficile dont on ne parle généralement que de la noblesse en oubliant combien il est exigent et combien il en appelle à la responsabilité sociale du journaliste », a développé M. Zio. Et d’estimer qu’avec « des productions moins que moyennes », c’était « le moment de faire le point et repartir du bon pied ». Pour lui, « l’excellence, même si elle est drapée dans le manteau d’un prix, a un prix. Et, il faut le payer, ce prix, pour y accéder ». Par contre l’Ebony presse écrite et en ligne a été raflé par Théodore Kouadio de Frat Mat Info. Cheick Yvane de Radio Nostalgie a été sacré Ebony Radio, et Michel Digré Ebony télé. Le Prix Joseph Diomandé du meilleur reporter est revenu à M’Bra konan de Soir Info. Le prix Diégou Bailly de la meilleure enquête a été remis à Tchè Bi Tchè de LG Info. Mais le prix Jean-Pierre Ayé (meilleure interview) n’a pas été attribué. Le prix sectoriel Nady Rayes de la meilleure production en économie a été décroché par Adama Koné de RTI1. Celui du Bureau international du travail (Bit) a été attribué à Emmanuel Kouassi de Fraternité Matin. Le nouveau prix de la culture, destiné au meilleur homme de presse culturel n’a lui non plus pas eu de preneur.
Sanou A.
Coup de théâtre au Palais des congrès Sofitel Hôtel-Ivoire. Du haut de l’estrade, ce samedi 28 décembre, à minuit 20, le président du jury de la 15e édition du concours Ebony, récompensant les meilleurs journalistes de l’année, donne le verdict final : « le jury a travaillé conscient que les prix attribués doivent refléter le niveau réel de notre presse. Le jury Ebony 2013 a décidé, à l’unanimité de ses sept membres, de ne pas attribuer le Super Prix Ebony cette année en raison du niveau moyen de cette édition. Que la plus forte note ne dépasse pas 6,5/10 », déclare Yacouba Kébé. C’est la consternation dans la salle. Si certains spectateurs entament des applaudissements, sans même savoir pourquoi, ils se rendent très vite compte du désaveu du jury. « C’est la grosse honte sur nous », s’est exclamée notre voisine de table. Le public ne s’est plus délecté des belles mélodies de « Zêzê pop » distillées en live par John Yalley. Tout le monde se lâche aux commentaires. Pour certains, quel que soit le niveau, il aurait été judicieux de remettre le Super Ebony. « Aux pays des aveugles, le borgne est roi », a relevé M’Bra Konan du quotidien Soir Info qui était en lice pour ce prestigieux prix. Pour d’autres, c’est un appel au travail et cela doit être compris comme tel. Et pourtant, le porte-parole du jury, Zio Moussa, dans son exposé, avait préparé les consciences à ce verdict « sévère et amer ». « Le super Ebony récompense le meilleur d’entre les meilleurs. Le prix est la mesure, l’une des bonnes mesures possibles de notre professionnalisme. De nos rapports à ce métier difficile dont on ne parle généralement que de la noblesse en oubliant combien il est exigent et combien il en appelle à la responsabilité sociale du journaliste », a développé M. Zio. Et d’estimer qu’avec « des productions moins que moyennes », c’était « le moment de faire le point et repartir du bon pied ». Pour lui, « l’excellence, même si elle est drapée dans le manteau d’un prix, a un prix. Et, il faut le payer, ce prix, pour y accéder ». Par contre l’Ebony presse écrite et en ligne a été raflé par Théodore Kouadio de Frat Mat Info. Cheick Yvane de Radio Nostalgie a été sacré Ebony Radio, et Michel Digré Ebony télé. Le Prix Joseph Diomandé du meilleur reporter est revenu à M’Bra konan de Soir Info. Le prix Diégou Bailly de la meilleure enquête a été remis à Tchè Bi Tchè de LG Info. Mais le prix Jean-Pierre Ayé (meilleure interview) n’a pas été attribué. Le prix sectoriel Nady Rayes de la meilleure production en économie a été décroché par Adama Koné de RTI1. Celui du Bureau international du travail (Bit) a été attribué à Emmanuel Kouassi de Fraternité Matin. Le nouveau prix de la culture, destiné au meilleur homme de presse culturel n’a lui non plus pas eu de preneur.
Sanou A.
