Klaho Development Project, une initiative de l’Ong Minority Community Aid vient de boucler l’année 2013 avec une semaine culturelle de cohésion sociale et de développement dans 8 villages du département de Facobly. Ce qui fut un succès totale car toutes les communautés ont, 5 jours durant, communié autour des idéaux de paix et de réconciliation. Dans cet entretien, Nicole Guéhi, présidente de MCA qui en est l’artisan principale, revient sur les motivations, et rappelle par la même occasion les grands axes organisationnels. Elle ne manque pas d’afficher déjà les futurs challenges de sa structure qui sans nul doute, reste une des plus en vue dans les régions ouest, auprès des populations vulnérables.
Du 24 au 28 décembre 2013, sous l’instigation de votre Ong Minority Community Aid, une semaine culturelle de cohésion sociale et de développement s’est tenue dans le développement de Focably. Pouvez-vous nous présenter les grandes motivations de ces journées ?
Effectivement, le Klaho Developpement Project (KDP), un projet créé par notre Ong, a initié cette semaine culturelle pour apporter sa contribution à la consolidation de la cohésion sociale dans cette partie de la Côte d’Ivoire. Comme j’ai coutume de le dire pendant mes nombreuses actions dans la région, il est temps de tirer les leçons du passé afin de bâtir un avenir radieux pour notre jeunesse. Facobly a connu les atrocités des crises successives qui ont secoué la Côte d’Ivoire. Mais doit-on pleurnicher sur le passé ? Nous disons non. Pour pouvoir relever les défis du développement, nous ne nous lasserons jamais d’exhorter nos parents à faire de la cohésion sociale une priorité. Nous avons donc pensé qu’en mettant en valeur nos cultures, en encourageant la jeunesse à cultiver la terre, nous contribuons ainsi à réduire le risque d’autres tensions dans le département. C’est pour moi les grandes motivations de cette semaine culturelle.
Pensez-vous avoir atteint vos objectifs pour 2013 ?
C’est vrai. Comme toutes cérémonies grandioses, il y a eu quelques imperfections organisationnelles. Mais globalement, l’objectif a été atteint. Nous avons réussi à fédérer les jeunes par le sport, par un tournoi qui a tenu tout le canton en haleine, les enfants également n’ont pas été oubliés…
Pouvez-vous nous décrire le programme qui vient de s’achever ?
Il y a tellement de choses à dire, mais je peux les résumer en quatre (4) grands axes. Nous avons débuté les festivités par un arbre de Noël qui a été un franc succès. Près de 200 enfants démunis ont ainsi eu le sourire comme leurs camarades partout dans le monde. C’est avec un cœur léger et un grand soulagement que nous avons vu ces enfants sourire. Vous savez, je ne pense pas qu’il y ait une chose plus belle dans ce monde que le sourire d’un enfant !
Il y a eu ensuite les dernières phases du tournoi de football. Là également, le succès était garanti bien que les esprits se sont chauffés un tout petit peu. Mais c’est aussi ça le sport. La finalité, c’est que le vainqueur et le vaincu se vouent un respect mutuel. C’est ce que nous avons réussi à préserver à Téisson, le village qui a abrité l’édition de 2013.
En même temps qu’ils font le sport, nous montrons à ces jeunes la nécessité de se mettre au travail pour relever le défi de l’autosuffisance alimentaire. Nous savons que la misère est parfois à l’origine des crises. Par nos conseils, nous avons pu inculquer aux jeunes l’amour du travail de la terre. Et les prochains mois, nous envisageons de leur distribuer des semences.
La quatrième phase était purement festive. Le peuple Wê a montré ses immenses potentialités culturelles. Tout ceci a été bien sûr entrecoupé par des messages de paix et de fraternité.
Quelle a été votre grande satisfaction pendant ces journées ?
C’est d’abord de sentir que nos parents ont soif de paix, du vivre ensemble. Loin des tergiversations des politiques. Pendant ces cinq jours, toutes les communautés ont, la main dans la main, montré qu’elles sont disposées à faire régner la cohésion. Mais, construire la paix est un travail de longue haleine. C’est pourquoi nous continuerons de marquer notre présence à leur côté.
Quelle est la prochaine étape des actions de Klaho development project ?
Il faut dire que le projet KDP a un objectif clair : créer les conditions favorables au développement de la Côte d’Ivoire. Cela passe nécessairement par ce genre d’actions. Mais aussi par des tournées de partage. Dans le passé, mon organisation a fait plusieurs dons aux cantines scolaires, a soutenu des déplacés du camp de Nahibly et bien d’autres actions de bons offices. En ce qui concerne la prochaine étape, c’est le renforcement de notre présence sur le terrain. D’ailleurs, que les populations retiennent que nous organisons l’année prochaine (2014), d’autres journées de ce type.
Interview réalisée par le SERCOM de MCA
Du 24 au 28 décembre 2013, sous l’instigation de votre Ong Minority Community Aid, une semaine culturelle de cohésion sociale et de développement s’est tenue dans le développement de Focably. Pouvez-vous nous présenter les grandes motivations de ces journées ?
Effectivement, le Klaho Developpement Project (KDP), un projet créé par notre Ong, a initié cette semaine culturelle pour apporter sa contribution à la consolidation de la cohésion sociale dans cette partie de la Côte d’Ivoire. Comme j’ai coutume de le dire pendant mes nombreuses actions dans la région, il est temps de tirer les leçons du passé afin de bâtir un avenir radieux pour notre jeunesse. Facobly a connu les atrocités des crises successives qui ont secoué la Côte d’Ivoire. Mais doit-on pleurnicher sur le passé ? Nous disons non. Pour pouvoir relever les défis du développement, nous ne nous lasserons jamais d’exhorter nos parents à faire de la cohésion sociale une priorité. Nous avons donc pensé qu’en mettant en valeur nos cultures, en encourageant la jeunesse à cultiver la terre, nous contribuons ainsi à réduire le risque d’autres tensions dans le département. C’est pour moi les grandes motivations de cette semaine culturelle.
Pensez-vous avoir atteint vos objectifs pour 2013 ?
C’est vrai. Comme toutes cérémonies grandioses, il y a eu quelques imperfections organisationnelles. Mais globalement, l’objectif a été atteint. Nous avons réussi à fédérer les jeunes par le sport, par un tournoi qui a tenu tout le canton en haleine, les enfants également n’ont pas été oubliés…
Pouvez-vous nous décrire le programme qui vient de s’achever ?
Il y a tellement de choses à dire, mais je peux les résumer en quatre (4) grands axes. Nous avons débuté les festivités par un arbre de Noël qui a été un franc succès. Près de 200 enfants démunis ont ainsi eu le sourire comme leurs camarades partout dans le monde. C’est avec un cœur léger et un grand soulagement que nous avons vu ces enfants sourire. Vous savez, je ne pense pas qu’il y ait une chose plus belle dans ce monde que le sourire d’un enfant !
Il y a eu ensuite les dernières phases du tournoi de football. Là également, le succès était garanti bien que les esprits se sont chauffés un tout petit peu. Mais c’est aussi ça le sport. La finalité, c’est que le vainqueur et le vaincu se vouent un respect mutuel. C’est ce que nous avons réussi à préserver à Téisson, le village qui a abrité l’édition de 2013.
En même temps qu’ils font le sport, nous montrons à ces jeunes la nécessité de se mettre au travail pour relever le défi de l’autosuffisance alimentaire. Nous savons que la misère est parfois à l’origine des crises. Par nos conseils, nous avons pu inculquer aux jeunes l’amour du travail de la terre. Et les prochains mois, nous envisageons de leur distribuer des semences.
La quatrième phase était purement festive. Le peuple Wê a montré ses immenses potentialités culturelles. Tout ceci a été bien sûr entrecoupé par des messages de paix et de fraternité.
Quelle a été votre grande satisfaction pendant ces journées ?
C’est d’abord de sentir que nos parents ont soif de paix, du vivre ensemble. Loin des tergiversations des politiques. Pendant ces cinq jours, toutes les communautés ont, la main dans la main, montré qu’elles sont disposées à faire régner la cohésion. Mais, construire la paix est un travail de longue haleine. C’est pourquoi nous continuerons de marquer notre présence à leur côté.
Quelle est la prochaine étape des actions de Klaho development project ?
Il faut dire que le projet KDP a un objectif clair : créer les conditions favorables au développement de la Côte d’Ivoire. Cela passe nécessairement par ce genre d’actions. Mais aussi par des tournées de partage. Dans le passé, mon organisation a fait plusieurs dons aux cantines scolaires, a soutenu des déplacés du camp de Nahibly et bien d’autres actions de bons offices. En ce qui concerne la prochaine étape, c’est le renforcement de notre présence sur le terrain. D’ailleurs, que les populations retiennent que nous organisons l’année prochaine (2014), d’autres journées de ce type.
Interview réalisée par le SERCOM de MCA