“La présence continue de Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire s’avère indispensable au bon fonctionnement des poursuites judiciaires en cours en Côte d’Ivoire ». Dans un communiqué rendu public par les avocats de l'Etat de Côte d'Ivoire, les autorités ivoiriennes, apportent leurs observations concernant la demande d'arrestation et d'extradition de Blé Goudé à la Cour pénale internationale. En effet, le 1er octobre dernier, la CPI avait rendu publique l'existence d'un mandat d'arrêt contre l'ex-« général de la rue » en Côte d'Ivoire. Un mandat qui était sous scellés depuis son émission, le 21 décembre 2011. Le bureau du procureur de la CPI avait réitéré début décembre dernier au gouvernement ivoirien sa demande de transfèrement de l'ex-leader des Jeunes patriotes proches de l'ancien président Laurent Gbagbo. Cette demande était aussi accompagnée du rappel de l'obligation d'Abidjan de livrer Charles Blé Goudé, au plus tard le 13 janvier 2014. Une décision qui n’est pas vraiment une surprise quand on sait le rôle que l’ex-ministre de la rue de Laurent Gbagbo a joué dans la crise postélectorale qui a fait 3000 morts. Tout comme la plupart des membres du régime déchu, Charles Blé Goudé est poursuivie pour meurtre, viols, crimes contre l’humanité. Si la requête de la juridiction internationale de la Haye est légitime, il n’en demeure pas moins que celui qui se fait appelé « général de la rue » serait plus utile pour la manifestation de la vérité dans les poursuites entamées en Côte d’Ivoire. Ainsi donc entre l’extradition de Charles Blé Goudé et son jugement par la justice ivoirienne, les autorités ivoiriennes sont partagées. Ce explique le temps de réflexion demandé, « le gouvernement propose à la CPI de reporter à trois mois, c'est-dire- jusqu'au 13 avril prochain, la durée du sursis pour se prononcer sur le transfèrement de Charles Blé Goudé » souhaite le gouvernement ivoirien.
MK
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