La conférence de presse animée, hier, à l’immeuble Sciam (Plateau), par le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Gnamien Konan, a laissé de nombreux Ivoiriens sur leur faim.
Sur plus de 151.000 fonctionnaires, seulement 38.680 sont concernés par la mesure du déblocage des salaires, fin janvier. 121.382 travailleurs subiront donc l’annonce de cette décision gouvernementale. Soit près de 80% de l’effectif de la Fonction publique. Mais contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, il ne s’agit pas des salariés qui n’ont pas encore atteint les deux ans d’ancienneté, comme exigé pour pouvoir bénéficier du déblocage. Ce sont plutôt les enseignants (toutes catégories), le personnel du secteur de la santé, les membres du corps diplomatique, les magistrats, les agents des affaires maritimes et portuaires, les surveillants des établissements péniten- tiaires et les agents techniques des eaux et forêts. Au cours de la conférence qu’il a animée dans le cadre des « rendez-vous du gouvernement », le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative en a donné les raisons. Selon Gnamien Konan, ces travailleurs sont concernés par des mesures de revalorisation entérinées par décrets depuis 2007. Pour certains comme les cadres supérieurs et personnel technique de la santé, il y a eu une bonification indiciaire. Les enseignants, eux, attendent, les 25 % restants relatifs à leur bonification indiciaire. Beaucoup pensaient pouvoir additionner ces avantages au déblocage. Eh bien, ils se trompent, selon Gnamien Konan. Car, une fois le reste des bonifications payées pour les enseignants, ceux-ci devront se contenter de cela et oublier pour l’instant les avancements, a signifié le conférencier. Tout ce processus, a ajouté l’ex-directeur général de la Douane, entraîne une hausse de la masse salariale de 12%. En d’autres termes, ce sont les 42,6 milliards de FCfa qui ont été utilisés en 2013 pour le relèvement à 75% du paiement des engagements que le gouvernement a pris, ainsi que les 78,9 milliards de F inscrits au budget 2014. Pour le ministre de la Fonction publique, les bonifications indiciaires, le déblocage, doivent être vus comme une augmentation des salaires des fonctionnaires. Car, a noté Gnamien Konan, aujourd’hui, une fois la bonification indiciaire terminée, un enseignant de lycée se retrouvera avec plus de 400.000 FCFA comme salaire. Alors que le même professeur, au Maroc, touche à peine 300.000 F. Par ailleurs, le médecin aura une rémunération de 577.000 F, tandis que son homologue, au pays de Mohammed VI, n’a que 450.000 F. En outre, les notions « revalorisation» et « déblocage » sont restées assez floues dans les esprits, surtout lorsque M. Gnamien, fort de son humour mesuré, a lancé : « nous allons revaloriser, tout en débloquant ». Sachant bien que la revalorisation (Ndlr, une majoration générale des paies), ne peut être assimilée à la réparation d’une injustice qui est le déblocage. Les 38.680 fonctionnaires qui toucheront, à la fin de ce mois-ci, les premiers frais du déblocage prévu sur une période de cinq ans, en sont conscients. De même que les 121.382 autres travailleurs non concernés.
Raphaël Tanoh
Sur plus de 151.000 fonctionnaires, seulement 38.680 sont concernés par la mesure du déblocage des salaires, fin janvier. 121.382 travailleurs subiront donc l’annonce de cette décision gouvernementale. Soit près de 80% de l’effectif de la Fonction publique. Mais contrairement à ce qu’on pourrait s’imaginer, il ne s’agit pas des salariés qui n’ont pas encore atteint les deux ans d’ancienneté, comme exigé pour pouvoir bénéficier du déblocage. Ce sont plutôt les enseignants (toutes catégories), le personnel du secteur de la santé, les membres du corps diplomatique, les magistrats, les agents des affaires maritimes et portuaires, les surveillants des établissements péniten- tiaires et les agents techniques des eaux et forêts. Au cours de la conférence qu’il a animée dans le cadre des « rendez-vous du gouvernement », le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative en a donné les raisons. Selon Gnamien Konan, ces travailleurs sont concernés par des mesures de revalorisation entérinées par décrets depuis 2007. Pour certains comme les cadres supérieurs et personnel technique de la santé, il y a eu une bonification indiciaire. Les enseignants, eux, attendent, les 25 % restants relatifs à leur bonification indiciaire. Beaucoup pensaient pouvoir additionner ces avantages au déblocage. Eh bien, ils se trompent, selon Gnamien Konan. Car, une fois le reste des bonifications payées pour les enseignants, ceux-ci devront se contenter de cela et oublier pour l’instant les avancements, a signifié le conférencier. Tout ce processus, a ajouté l’ex-directeur général de la Douane, entraîne une hausse de la masse salariale de 12%. En d’autres termes, ce sont les 42,6 milliards de FCfa qui ont été utilisés en 2013 pour le relèvement à 75% du paiement des engagements que le gouvernement a pris, ainsi que les 78,9 milliards de F inscrits au budget 2014. Pour le ministre de la Fonction publique, les bonifications indiciaires, le déblocage, doivent être vus comme une augmentation des salaires des fonctionnaires. Car, a noté Gnamien Konan, aujourd’hui, une fois la bonification indiciaire terminée, un enseignant de lycée se retrouvera avec plus de 400.000 FCFA comme salaire. Alors que le même professeur, au Maroc, touche à peine 300.000 F. Par ailleurs, le médecin aura une rémunération de 577.000 F, tandis que son homologue, au pays de Mohammed VI, n’a que 450.000 F. En outre, les notions « revalorisation» et « déblocage » sont restées assez floues dans les esprits, surtout lorsque M. Gnamien, fort de son humour mesuré, a lancé : « nous allons revaloriser, tout en débloquant ». Sachant bien que la revalorisation (Ndlr, une majoration générale des paies), ne peut être assimilée à la réparation d’une injustice qui est le déblocage. Les 38.680 fonctionnaires qui toucheront, à la fin de ce mois-ci, les premiers frais du déblocage prévu sur une période de cinq ans, en sont conscients. De même que les 121.382 autres travailleurs non concernés.
Raphaël Tanoh