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Société Publié le samedi 18 janvier 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Les Samedis de Biton: La nouvelle aventure 46

Dans la perspective d’une souveraineté annoncée, Féli Houphouët-Boigny, qui venait de prendre contact avec le monde occidental, comprit rapidement la nécessité d’y envoyer des jeunes gens et des jeunes filles pour leurs études. Beaucoup parmi eux seront les cadres qui vont bâtir ce pays avec foi et détermination. Contaminé par l’esprit occidental, ils ne connaitront pas la haine, la division, le tribalisme et la paresse. Ils seront comme des pionniers. Des bâtisseurs de cette nation. Cette Aventure 46 a été magistralement présentée dans un ouvrage par l’un des participants. Et voilà que la semaine dernière, en voyant sur les écrans de la télévision, des jeunes envoyés pour leur formation aux Etats-Unis, je ne pouvais que me rappeler l’Aventure 46. Comme le Père de la nation l’Oncle du pays se fait visionnaire. Déjà, on constate ce que donne une formation en Europe ou en Amérique ave tous ceux que l’Etat a fait venir pour occuper certains postes clés. Des « appels d’offre » avaient été lancés aux compatriotes de la diaspora. Leur bilan est globalement positif. Pourquoi ont-ils réussi aux mêmes postes où des ivoiriens locaux ont pratiquement échoué ? Pourquoi leur management est appréciable tandis que ceux qu’ils sont venus remplacer piétinaient ou pataugeaient ? Dans de nombreux milieux, cette politique de faire revenir les ivoiriens de la diaspora est chaleureusement saluée. Partir plus jeune en Occident est encore plus avantageux. Former uniquement dans le pays sans avoir été confronté pendant des années à l’aventure occidentale incruste dans l’individu certaines attitudes paralysantes pour le travail efficace. L’Occident avec un climat rigoureux apprend à se battre contre la nature. A faire tout avec rapidité et efficacité. On entend et on lit que l’important c’est d’avoir un bilan positif chaque jour de l’année. Fonctionnaires ou cadres du privé c’est une course permanente pour être productif et performant. On n’hésite pas à se séparer d’un cadre qui n’est pas rentable. On ne peut pas vivre dans une telle atmosphère et s’installer dans la routine tropicale. Vivre en Occident, pendant de nombreuses années, extirpe de l’esprit toute envie de corruption. Les cadres venus de l’Occident savent d’avance que toute manipulation de chiffres sera rétablie tôt ou tard et verra une longue condamnation judiciaire. Ils ont vu des personnes qui avaient détournés arrêtés et emprisonnés plus de vingt ans après. De retour au pays, à une fonction importante, ils réfléchiront plus d’une fois avant de s’adonner à la gangrène de nos pays. Cette corruption qui retarde le développement du pays malgré toutes les professions de foi et des mises en garde. En outre, le cadre et éduqué en Occident depuis sa tendre jeunesse ne participera point à l’aventure tribaliste. Et c’est l’un des points importants de nouveaux cadres nommés. Leurs collaborateurs sont des ivoiriens et non des compatriotes du nord, du sud, de l’est ou de l’ouest. Et cette extirpation du tribalisme dans la mentalité rend le cadre au travail plus léger et efficace. Il est navrant de voir certains cadres du pays continuer de discuter du sexe des anges. Comme si les différentes crises du pays n’avaient servi à rien. On ne se pose pas la question de savoir si le bilan d’un individu est positif ou négatif mais on préfère l’apprécier ou le condamner à partir de son ethnie et de sa région. Quand les compatriotes de la diaspora viendront occuper tous les postes importants et stratégiques, on espère que le réveil sera brutal. Je ne peux que féliciter l’acte de l’oncle de la nation en commençant déjà à préparer les cadres de l’émergence. Que d’autres et plusieurs étudiants soient encore envoyés dans plusieurs pays de l’Occident principalement aux Etats-Unis. Car il y a une différence notable entre une formation au pays de l’Oncle Sam et celle du pays de Richelieu. Si en France on bavarde plus qu’on agit, l’Amérique nous montre qu’agir est mieux que de parler sans cesse. C’est vrai que le coût de la formation est excessivement élevé mais le bénéfice qu’on en retirera fera oublier la dépense. Que l’Etat ne recule pas. Le seul inconvénient c’est de voir certains rester et ne pas revenir au pays. Mais devant une Côte d’Ivoire qui va vers l’émergence la plupart d’eux comprendront que leur bonheur se trouve au pays et nulle part ailleurs. J’espère aussi que les cadres locaux comprendront, ou auront un sursaut professionnel pour montrer que la performance ne viendra pas forcement de l’Occident et qu’on peut être formé ici et être performant. Qu’ils fassent en sorte, par leur travail, qu’on ne vienne pas les narguer ave des ivoiriens de la diaspora. Et cela n’est pas aussi difficile. Il suffit d’être habité par le patriotisme, le travail, la discipline, l’union. Comme l’a écrit Pierre Goudiabt-Atepa, dans son excellent livre « Oser » c’est quand vous créez une synergie entre patriotisme et compétence que vous arrivez à des résultants probants. Néanmoins, c’est avec un réel plaisir que je serai heureux de voir encore des jeunes partir pour une Aventure 2014. Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.

Par Isaïe Biton Koulibaly
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