L’aménagement du régime fiscal des entreprises de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication suscite de nombreuses interrogations chez les consommateurs, notamment sur le coût de la communication. Dans la Loi n°2013-908 portant annexe fiscale pour la gestion de l’année 2014, une nouvelle taxe dénommée « taxe spécifique sur les communications téléphoniques et les technologies de l’information et de la communication » a été instaurée par le Gouvernement. En plus, la taxe sur les télécommunications est passée de 3% à 5% du chiffre d’affaires. Jeudi dernier, André Apété, directeur de Cabinet du Ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, a tenu à rassurer l’opinion sur cet aspect. « Je ne pense pas que les prix augmenteront avec cette nouvelle taxe. Je ne crois pas non plus que cela aura un impact sur le pouvoir d’achat », a tranché le directeur de Cabinet. Dans une analyse, André Apété a expliqué cela par le fait que le marché des télécommunications est suffisamment concurrentiel, et donc avantageux pour les consommateurs. En outre, il a indiqué que les entreprises de télécommunications font assez de bénéfices pour ressentir l’impact de cette nouvelle taxe sur leurs résultats financiers. « Les télécommunications sont un secteur d’activité où le revenu croît chaque année. Dans un environnement net où le revenu croît et où les charges fixes sont couvertes, c’est le bénéfice supplémentaire qui augmente », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, il a signalé que depuis dix ans, les prix au niveau du secteur baissent de 10% tous les ans. Par conséquent, le coût de la consommation ne saurait augmenter, selon M. Apété. Au-delà de ces aspects, le directeur de cabinet du ministre de la Poste et des TIC a indiqué que les motivations de l’Etat en instaurant cette taxe est d’accroître la contribution du secteur des TIC dans le développement socio-économique du pays. « Les TIC sont devenues un secteur majeur, et le secteur doit prendre sa part dans le développement. Sa contribution doit être importante au fur et à mesure que le secteur croît », a ajouté André Apété. En outre, il a souligné que cette mesure répond à une nécessité d’harmoniser les taxes applicables aux sociétés de télécommunications au sein de la CEDEAO.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé