Banny est encore à la barre. Sa mission se poursuit à la tête de la CDVR. Il a encore douze mois, pour conduire les Ivoiriens à l’accalmie. Et pourtant, après la remise de son rapport au chef de l’Etat le 24 novembre dernier, rien ne laissait présager que l’ancien Premier ministre allait rempiler. Mais deux rencontres, dont une lundi, et l’autre en milieu de semaine dernière, avec Alassane Ouattara, l’ont sans doute remis en selle. Un autre tête à tête avec Henri Konan Bédié ne serait pas étranger à la reprise des séances de la Commission. Cela dit, rien n’a filtré de ces échanges. Mais Charles Konan Banny remobilise déjà ses troupes. En témoigne une réunion tenue mardi 28 janvier, avec les membres de son staff, pour leur livrer la primeur de ses trois rencontres. Pour l’heure, Banny attend une ordonnance officielle de prorogation de son mandat, venu à expiration en novembre 2013. Lors de la remise de son rapport, Konan Banny a soutenu que «la recherche de la vérité de 1990 à 2011 est le vœu de la majorité des Ivoiriens consultés. La CDVR prévoit faire un appel public aux victimes de 1990 à 2011 ». Il a regretté en outre que le financement de la CDVR a connu des difficultés et qu’il n’y a pas eu d’accord préalable entre les partis avant sa mise en place. Pour une réconciliation réussie, Banny et les commissaires préconisent l’application effective de la loi sur le foncier rural, la mise en place d’une Armée républicaine, dotée de moyens appropriés et modernes, la bonne gouvernance et la lutte contre l’impunité, ainsi que le renforcement de la démocratie. C’est en 2011 que Konan Banny a été nommé à la présidence de la CDVR.
G.K
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