Finies les heures de gloire de la Rue princesse à Yopougon. Depuis la destruction des maquis, il y a trois ans, ce lieu festif est désormais livré aux eaux usées. Au grand désarroi des usagers. Le Nouveau Consommateur y a fait un tour le 28 janvier.
La Rue princesse. Jadis haut lieu des noctambules à Abidjan n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. L’attention portée à cet espace mythique du divertissement a naturellement baissé d’un cran. Conséquence, la rue princesse est aujourd’hui hantée par l’insalubrité. Tout commence au lendemain de la crise postélectorale avec l’opération pays propre, lancée par le gouvernement pour assainir le district d’Abidjan et lui donner un peu d’attrait. La Rue princesse n’échappe pas à cette envie soudaine de propreté. Tous les maquis et boîtes de nuit qui débordaient de leur limite légale ont été rasés en août 2011. Sur les 2 km de la rue, c’est tolérance zéro. Mais c’était sans compter avec le légendaire abandon dont on sait faire preuve en Côte d’Ivoire passée l’émotion.
Nestor, un géant de boîte de nuit dans la zone, explique: « grand frère, la rue aujourd’hui ce n’est pas ça ; rien ne bouge. Tous nos gars sont partis. Quand ils viennent, ils ne durent même pas.» A raison d’ailleurs. La rue fait bon ménage avec l’insalubrité. « Moi, Yves, depuis 2003, je fréquente la Rue princesse avec mes amis ; mais aujourd’hui, qui va s’en occuper ; tout est moisi, les eaux usées coulent partout », indique ce passant en montrant du doigt le carrefour de la ‘’ Rue’’ qui mène à la mairie de Yopougon. Il ajoute : « Après la destruction de certains maquis qui donnaient de l’allure à la Rue princesse, tous les habitués de la nuit se sont tournés vers la rue des ‘‘princes’’ que beaucoup délaissaient par le passé. »
Quoi de plus normal, avec le refoulement des eaux usées à la Rue princesse qui dure depuis plus d’une année. Une eau puante qui traverse une voie adjacente de la Rue princesse, sans gêner un commerce de bananes braisées à proximité. La vendeuse se demande d’ailleurs, pourquoi les structures compétentes laissent faire. Un jeune homme qui nous voit prendre les images, se rapproche et lance à notre endroit : « mais si c’était pour délaisser le quartier comme ça, ils auraient pu le laisser comme il était. Parce que finalement, on ne sent plus rien si ce n’est la mort de notre fameuse princesse.»
Par Natacha Koné
La Rue princesse. Jadis haut lieu des noctambules à Abidjan n’est aujourd’hui plus que l’ombre d’elle-même. L’attention portée à cet espace mythique du divertissement a naturellement baissé d’un cran. Conséquence, la rue princesse est aujourd’hui hantée par l’insalubrité. Tout commence au lendemain de la crise postélectorale avec l’opération pays propre, lancée par le gouvernement pour assainir le district d’Abidjan et lui donner un peu d’attrait. La Rue princesse n’échappe pas à cette envie soudaine de propreté. Tous les maquis et boîtes de nuit qui débordaient de leur limite légale ont été rasés en août 2011. Sur les 2 km de la rue, c’est tolérance zéro. Mais c’était sans compter avec le légendaire abandon dont on sait faire preuve en Côte d’Ivoire passée l’émotion.
Nestor, un géant de boîte de nuit dans la zone, explique: « grand frère, la rue aujourd’hui ce n’est pas ça ; rien ne bouge. Tous nos gars sont partis. Quand ils viennent, ils ne durent même pas.» A raison d’ailleurs. La rue fait bon ménage avec l’insalubrité. « Moi, Yves, depuis 2003, je fréquente la Rue princesse avec mes amis ; mais aujourd’hui, qui va s’en occuper ; tout est moisi, les eaux usées coulent partout », indique ce passant en montrant du doigt le carrefour de la ‘’ Rue’’ qui mène à la mairie de Yopougon. Il ajoute : « Après la destruction de certains maquis qui donnaient de l’allure à la Rue princesse, tous les habitués de la nuit se sont tournés vers la rue des ‘‘princes’’ que beaucoup délaissaient par le passé. »
Quoi de plus normal, avec le refoulement des eaux usées à la Rue princesse qui dure depuis plus d’une année. Une eau puante qui traverse une voie adjacente de la Rue princesse, sans gêner un commerce de bananes braisées à proximité. La vendeuse se demande d’ailleurs, pourquoi les structures compétentes laissent faire. Un jeune homme qui nous voit prendre les images, se rapproche et lance à notre endroit : « mais si c’était pour délaisser le quartier comme ça, ils auraient pu le laisser comme il était. Parce que finalement, on ne sent plus rien si ce n’est la mort de notre fameuse princesse.»
Par Natacha Koné