Agbouabou - Pour le contrôle de la chefferie : Les populations s’affrontent à coups de machette

Les populations du village d’Agbaoubou dans la commune de Port Bouet se sont à nouveau affrontées hier pour le contrôle de la chefferie. Le bilan de ces affrontements serait selon certains témoins de 4 blessés. De source policière il y aurait eu des blessés mais le nombre n’a pas été précisé. La présence du chef du village Amon Koutouan Guillaume est à la cause de ces manifestations. Selon les manifestants, ce dernier aurait été destitué par la communauté villageoise pour malversation mais refuse de céder le trône à Aboya Nangui Emmanuel son remplaçant. D’où selon eux la décision de lui interdire l’accès du village. « Il ne doit pas mettre pied au village. Il n’est plus notre chef il est destitué », lance une manifestante visiblement très remontée. Le concerné lui affirme avoir échappé à un assassinat. Il dit avoir eu la vie sauve grâce aux éléments de la CRS1 qui l’ont exfiltré. Il raconte qu’il est au village pour prendre part à la cérémonie de sortie de sa fille qui a accouché. Selon lui, sur le chemin de l’église ou devrait se tenir les festivités du nouveau né, il est envahi par une horde de jeunes armés de machettes détermines à en découdre avec lui. « Je ne sais pourquoi on veut m’interdire d’aller dans mon village. Parce qu’on dit que je suis destitué on veut porter atteinte à mon intégrité physique. Des chefs ont été destitués et vivent tranquillement au village », dénonce t-il. Il soutient que c’est la 4ème fois qu’il est victime de tentative d’assassinat de la part de ses adversaires. Pour Amon Koutouan Guillaume, il demeure le chef légitime du village d’Agboubou. « Jusqu’à preuve de contraire je suis le chef du village le préfet n’a pas encore signé un arrêté de nomination d’un autre chef. Ils n’ont aucune preuve que j’ai détourné de l’argent », a coupé court le chef contesté. Le camp d’Aboya se dit déterminé à faire en sorte que la victoire soit de leur côté. Il est temps que les autorités prennent des mesures qui s’imposent pour éviter que le pire ne se produise dans ce village qui se transforme très souvent en champ de bataille.

Zana Coulibaly