Un pas important vient encore d’être posé vers la réconciliation et dénote de la volonté du pouvoir d’Abidjan, d’instaurer un climat de paix en Côte d’Ivoire. D’aucun disent que c’est un acte politique. D’autres soutiennent que cela participe de la décrispation de la situation sociopolitique. D’autres encore estiment que c’est de l’impunité vis-à-vis des victimes de la crise postélectorale. Chacun y va de son commentaire. Que l’on soit dans un cas ou dans un autre, la vérité est que le Chef de l’Etat vient, encore une fois, de montrer sa conviction aux idéaux de paix, de réconciliation et de cohésion nationale. Le week-end dernier a enregistré la libération à nouveau de 70 personnes proches de l’ancien dictateur, Laurent Gbagbo. Parmi eux, des civils, des militaires et des anonymes. Peu importe leur statut social. Le plus important, c’est cette deuxième chance que leur donne le président Ouattara. Accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat ou d’avoir participé à la commission des graves crimes lors de la crise postélectorale, ces personnes se sont vues accorder la liberté provisoire. Il faut voir dans ce geste des autorités ivoiriennes, leur volonté de normalisation et d’apaisement du climat social. Le Chef de l’Etat avait promis mettre tout en ?uvre pour que les fils et les filles de ce pays puissent de nouveau vivre ensemble. Il ne cesse, chaque jour que Dieu fait, de poser des actes à cet effet. En vrai homme de paix et digne héritier du père fondateur de la nation, le locataire du palais d’Abidjan ne ménage aucun effort pour redonner confiance aux uns et aux autres. Lors de son adresse de fin d’année à la nation, il avait demandé à la justice, sans y interférer, l’accélération des dossiers relatifs à la libération des détenus de la crise de 2010. Un mois après ce v?u, le constat parle de lui-même. Plus de 1400 ex-FDS ont rejoint la terre ivoire, et ont été reçu par le ministre délégué de la Défense, qui a promis leur réintégration après vérification, dans les effectifs de l’armée. On ne parle pas du retour de l’un des barrons du FPI, Marcel Gossio et de l’ancien ministre de la Défense du gouvernement fantoche du Prof. Aké N’Goh, Alain Dogou. Aucune semaine ne passe sans qu’on ne libère des personnes proches du fondateur du parti à la rose. Le 19 janvier dernier, la Suisse a débloqué des avoirs de quatre pro-Gbagbo, avec en toile de fond, un montant de 21 millions de francs Suisse, soit près de 11 milliards de nos francs. Aucun des exilés, depuis 2012 jusqu’aujourd’hui, n’a été inquiété pour sa sécurité, encore moins menacé d’être traduit en justice, en dépit des poursuites engagées contre certains. Toutes ces actions du Chef de l’Etat dénotent de sa volonté ferme de réconcilier les Ivoiriens, d’instaurer un climat de paix et de stabilité. A l’instar de l'eau qui ne reste pas sur les montagnes, ni la vengeance sur un grand c?ur, le président Ouattara veut que la Côte d’Ivoire aille de l’avant, en laissant derrière elle, tous les mauvais souvenirs qui ont troublé sa quiétude.
FT
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