L’honorable Tanoh Brou Marguerite, députée d’Abengourou commune a initié une série d’actions en vue de trouver des solutions durables pour endiguer le phénomène des grossesses précoces en milieu scolaire. Pour l’honorable, les dernières statistiques fournies par la Directrice régionale de l’Education Nationale et qui se chiffrent à 94 filles en grossesse au premier trimestre de l’année en cours interpellent à prendre des dispositions adéquates. Au cours d’une rencontre à cet effet le mardi 04 février avec les acteurs du monde paysan tenue à la salle de conférence de la délégation régionale de la chambre de commerce et d’industrie, elle s’est dite indignée par l’ampleur du phénomène. «Ces trois dernières années, il y a eu trop de filles qui sont tombées enceintes pendant l’année scolaire. Dans cette foulée de grossesses, les auteurs sont multiples. Il y a des enseignants, des fonctionnaires, des gérants de cabine et bien d’autres ». Pour Tanoh Marguerite, cette situation doit interpeller aussi bien les éducateurs comme les parents d’élèves afin que la réflexion soit savamment menée pour arrêter des stratégies efficaces. Elle note une véritable démission des parents « tout le monde parle de démission. Il y a une crise de conscience, c’est grave. Il faut qu’on se mette ensemble, il faut qu’on se mobilise. Il ne faut pas que les parents abandonnent leurs enfants lorsqu’ils les mettent chez un tuteur. Dans le milieu des producteurs, les filles sont victimes. Si nous nous mettons ensemble avec les producteurs agricoles peut-être que le message va arriver aux parents pour qu’ensemble nous puissions freiner le fléau » a-t-elle fait savoir aux producteurs. Elle a annoncé des actions vigoureuses parmi les quelles une caravane de sensibilisation dans 5 établissements scolaires. Maurice Sawadogo, exploitant agricole au nom de la famille des producteurs a salué l’initiative de l’élue. Il a donné l’assurance, au nom de ses pairs de contribuer efficacement à la sensibilisation dans leur milieu. « C’est vrai que parmi nous, beaucoup envoient leurs enfants affectés en 6ème ou en 2nde en ville et les laissent à l’abandon. C’est un comportement irresponsable. Nous sommes illettrés. Nos enfants scolarisés sont nos réels espoirs. Il faut les appuyer, surtout les filles pour qu’elles terminent leurs cycles. Nous allons nous organiser en réseau, pour aider à la sensibilisation » a rassuré le leader agricole.
Ernest Famin
Ernest Famin