Mesdames et Messieurs, Chers compatriotes,
Au moment où cette année encore, le 06 Février, les Nations Unies lancent un appel pour une «Synergie d’actions des Gouvernements, de la Communauté Internationale et de la société civile pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) », nous déplorons toujours, dans notre pays, un taux de prévalence encore trop élevé de cette pratique nocive. De 38%, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2011-2012).
Mesdames et Messieurs,
En dépit de l’application de la loi N° 98/757 du 23 décembre 1998 et de quelques condamnations, des efforts de sensibilisation sur les conséquences désastreuses des Mutilations Génitales Feminines sur la santé physique, morale et reproductives de la femme, celles-ci sévissent toujours.
Aussi, à la faveur de la présente édition de la Journée Internationale de Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines, devrions-nous marquer un arrêt pour analyser le bilan des stratégies mises en œuvre qui ont malheureusement montré toutes leurs limites.
En effet, des campagnes de sensibilisation sont menées, des cérémonies de dépôt de couteaux sont organisées, des programmes de reconversion sont initiés à travers la mise en place d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) au bénéfice des exciseuses. Hélas, ces dernières ont vite fait de reprendre le couteau et de continuer à semer la désolation dans les vies des femmes. Même les programmes de prévention par l’explication de la loi N° 98/757 du 23 décembre 1998 portant répression de certaines formes de violences à l’égard des femmes dont les MGF, n’ont pu atteindre les objectifs escomptés
Il nous faut donc en tirer les leçons et envisager des solutions novatrices.
Dans cette optique, la Résolution A/RES/67/146 portant intensification des efforts mondiaux pour l’élimination des mutilations génitales, doit nous inspirer.
Cette Résolution nous dit en subsistance, que pour s’attaquer efficacement à la pratique des Mutilations Génitales Féminines, il est nécessaire d’entreprendre des actions intégrées et multisectorielles, qui visent non seulement les personnes directement impliquées : pratiquants et victimes des MGF, mais aussi toutes les forces vives de la nation : gouvernants, élus, leaders communautaires, guides religieux, organisations de la société civile, corps habillés, corps médical, femmes et hommes des médias, praticiens du droit, etc.
La mobilisation des acteurs institutionnels est fondamentale et concourt à renforcer efficacement la sensibilisation, mais aussi la répression systématique des auteurs de MGF.
Cette approche globale, respectueuse des différences culturelles et des droits Humains, favorise l’éducation pour le changement des mentalités en faveur de la protection de la femme et de la fille, de son autonomisation économique, de son droit à l’égalité des chances et aux opportunités, ainsi que de sa pleine participation au processus décisionnel national.
Mesdames et Messieurs,
Pour donner un fort écho et marquer durablement les esprits, nous avons choisi ce jour 06 février, décrété Journée Internationale de lutte contre les MGF, pour procéder au lancement officiel des activités de cette prochaine grande journée, la Journée Internationale de la Femme, comme pour interpeller la communauté nationale et internationale sur les questions poignantes et les problématiques actuelles de la vie des femmes.
Le thème national de l’édition 2014, fait un écho au thème mondial et s’énonce comme suit :
« Tolérance zéro aux MGF : tous pour la mise en œuvre de la Résolution de l’ONU N° 67/146 du 20 décembre 2012 sur l’intensification de l’action mondiale visant à l’élimination des Mutilations Génitales Féminines et l’application de la loi de 1998 ».
Frères et soeurs, chers compatriotes, hommes et femmes de Côte d’Ivoire, communautés soeurs vivants en Côte d’Ivoire, Tous, nous sommes concernés par les MGF ; N’ayons pas honte d’en parler.
Engageons-nous pour REFUSER et STOPPER ces pratiques honteuses, rétrogrades et néfastes à la santé des femmes et des filles !
Je vous remercie.
Anne Désirée OULOTO
Au moment où cette année encore, le 06 Février, les Nations Unies lancent un appel pour une «Synergie d’actions des Gouvernements, de la Communauté Internationale et de la société civile pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) », nous déplorons toujours, dans notre pays, un taux de prévalence encore trop élevé de cette pratique nocive. De 38%, selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2011-2012).
Mesdames et Messieurs,
En dépit de l’application de la loi N° 98/757 du 23 décembre 1998 et de quelques condamnations, des efforts de sensibilisation sur les conséquences désastreuses des Mutilations Génitales Feminines sur la santé physique, morale et reproductives de la femme, celles-ci sévissent toujours.
Aussi, à la faveur de la présente édition de la Journée Internationale de Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines, devrions-nous marquer un arrêt pour analyser le bilan des stratégies mises en œuvre qui ont malheureusement montré toutes leurs limites.
En effet, des campagnes de sensibilisation sont menées, des cérémonies de dépôt de couteaux sont organisées, des programmes de reconversion sont initiés à travers la mise en place d’Activités Génératrices de Revenus (AGR) au bénéfice des exciseuses. Hélas, ces dernières ont vite fait de reprendre le couteau et de continuer à semer la désolation dans les vies des femmes. Même les programmes de prévention par l’explication de la loi N° 98/757 du 23 décembre 1998 portant répression de certaines formes de violences à l’égard des femmes dont les MGF, n’ont pu atteindre les objectifs escomptés
Il nous faut donc en tirer les leçons et envisager des solutions novatrices.
Dans cette optique, la Résolution A/RES/67/146 portant intensification des efforts mondiaux pour l’élimination des mutilations génitales, doit nous inspirer.
Cette Résolution nous dit en subsistance, que pour s’attaquer efficacement à la pratique des Mutilations Génitales Féminines, il est nécessaire d’entreprendre des actions intégrées et multisectorielles, qui visent non seulement les personnes directement impliquées : pratiquants et victimes des MGF, mais aussi toutes les forces vives de la nation : gouvernants, élus, leaders communautaires, guides religieux, organisations de la société civile, corps habillés, corps médical, femmes et hommes des médias, praticiens du droit, etc.
La mobilisation des acteurs institutionnels est fondamentale et concourt à renforcer efficacement la sensibilisation, mais aussi la répression systématique des auteurs de MGF.
Cette approche globale, respectueuse des différences culturelles et des droits Humains, favorise l’éducation pour le changement des mentalités en faveur de la protection de la femme et de la fille, de son autonomisation économique, de son droit à l’égalité des chances et aux opportunités, ainsi que de sa pleine participation au processus décisionnel national.
Mesdames et Messieurs,
Pour donner un fort écho et marquer durablement les esprits, nous avons choisi ce jour 06 février, décrété Journée Internationale de lutte contre les MGF, pour procéder au lancement officiel des activités de cette prochaine grande journée, la Journée Internationale de la Femme, comme pour interpeller la communauté nationale et internationale sur les questions poignantes et les problématiques actuelles de la vie des femmes.
Le thème national de l’édition 2014, fait un écho au thème mondial et s’énonce comme suit :
« Tolérance zéro aux MGF : tous pour la mise en œuvre de la Résolution de l’ONU N° 67/146 du 20 décembre 2012 sur l’intensification de l’action mondiale visant à l’élimination des Mutilations Génitales Féminines et l’application de la loi de 1998 ».
Frères et soeurs, chers compatriotes, hommes et femmes de Côte d’Ivoire, communautés soeurs vivants en Côte d’Ivoire, Tous, nous sommes concernés par les MGF ; N’ayons pas honte d’en parler.
Engageons-nous pour REFUSER et STOPPER ces pratiques honteuses, rétrogrades et néfastes à la santé des femmes et des filles !
Je vous remercie.
Anne Désirée OULOTO