Après le déblocage des salaires, fin janvier, nombreux d’entre eux s’offusquent d’avoir été oubliés. Il en va ainsi d’un groupe de retraités à Koumassi. Il y a quelques jours, ils se sont réunis, pour crier leur indignation. «Quand le ministre de la Fonction publique est intervenu sur les antennes de la Radio Télévision Ivoirienne(RTI1) pour dire que les retraités, les enseignants en fonction et le corps médical n’étaient pas concernés, par l’augmentation des salaires annoncée le 31 décembre 2013 par le chef de l’Etat, son excellence M. Alassane Ouattara, nous n’étions pas vraiment sûrs, jusqu’à ce que la mesure soit effective à la fin du mois de janvier 2014», a regretté Kouakou N’guessan Fernand, instituteur à la retraite. Pour lui, l’Etat ivoirien se doit de corriger cette inégalité au plus vite. D’ailleurs, ces fonctionnaires à la retraite ne manquent pas d’arguments pour se faire entendre. Ils soutiennent, par exemple, que si la mesure d’augmentation vise à corriger un tort, alors ils devraient être, selon eux, les premiers bénéficiaires, car à les entendre, ils ont subi ce tort au moment où ils étaient encore en service. Donc, s’il y a une réparation, ils pensent qu’ils devraient également être pris en compte. Ils disent également qu’on juge une société par la manière dont elle traite ses aînés. Malheureusement pour ces retraités, il n’a pas du tout été question d’augmentation de la pension de retraite. En plus, leur sort semble être rejeté aux calendes grecques, puisque selon eux, le ministre promet de se pencher sur la question plus tard, sans plus de précision. Toutefois, ils s’en remettent au président de la République. « Connaissant l’humanisme du chef de l’Etat, nous osons espérer qu’il se penchera sur notre situation dans un bref délai», a conclu Touré Souleymane.
Paul Kouakou
Paul Kouakou