La Côte d'Ivoire est "sur la bonne voie" même si des "questions confligènes" doivent être ré solues, en vue de la réconciliation nationale après la crise post- électorale de 2010-2011 qui a fait au moins 3 000 morts dans le pays, a estimé lundi à Abidjan le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny.
"Nous sommes sur la bonne voie, il faut résoudre les problèmes qui restent à être résolus, notamment certaines questions confligènes", a affirmé Charles Konan Banny dans une interview exclusive à l'agence de presse Xinhua.
"Incontestablement, il y a l'accalmie, tout n'est pas résolu mais les Ivoiriens peuvent marcher tranquillement, sans peur, aller et venir", a-t-il ajouté.
Pour le président de la CDVR, les questions "confligènes" sont, entre autres, les problèmes fonciers liés à "l'occupation indue des terres", la nécessité d'une "application parfaite" de la loi sur le foncier rural votée en 1998 et réexaminée en 2013 sans compter le problème de la sécurité.
Relativement à la sécurité, elle "doit être assurée par ceux qui sont chargés par la République et non par des supplétifs", a-t- il indiqué sans citer nommément les chasseurs traditionnels dozos.
L'implication de ces Dozos dans les missions de sécurité ou de maintien de l'ordre légalement assignées aux gendarmes et aux policiers a été dénoncée par un récent rapport de l'Onu qui les accuse de "graves violations des droits de l'homme".
A propos de l'élection présidentielle annoncée pour 2015, Charles Konan Banny voit comme autres questions "confligènes" à ré soudre "la réforme" de la Commission électorale indépendante (CEI) et la révision de la liste électorale de 2010.
La réforme de la CEI est réclamée par tous les acteurs politiques et son président, Yousouf Bakayoko, a annoncé récemment que l'institution serait recomposée aussi bien son organe central que ses démembrements au niveau local.
"C'est une question d'intérêt national, il faut le faire maintenant, nous avons les moyens, il suffit d'avoir la volonté", a poursuivi Charles Konan Banny.
Sur le bilan de la CDVR jugé mitigé par de nombreux observateurs, Charles Konan Banny affirme qu'il n'a pas échoué.
"Je n'ai jamais échoué dans une mission", a-t-il martelé relevant que la mission de la CDVR n'est "pas terminée".
Le mandat de la CDVR, expiré en septembre dernier, a été prorogé pour environ un an par le président Alassane Ouattara dans une ordonnance signée le 3 février.
"Mission accomplie mais non achevée, d'accord", a dit Charles Konan Banny.
Selon lui, la phase pour laquelle le mandat de la CDVR a été prorogé concerne l'identification des victimes pour "la recherche de la vérité" et les audiences publiques.
"Notre mission est concentrée sur la recherche de la vérité, l'identification des auteurs et partant des victimes", a-t-il expliqué précisant qu'il s'agit de "donner la parole" aux victimes de "les écouter" avant la dernière phase "judiciaire" avec les audiences publiques.
"Il s'est passé des choses graves, il faut que les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, acceptent d'en parler, il y a des auteurs, il faut que les responsabilités soient assumées, il y a des victimes, il faut qu'elles soient identifiées, qu'elles obtiennent ré paration" même "symboliquement", a expliqué encore M. Banny.
La CDVR indique détenir un fichier de plus de 60 000 victimes qui doivent être entendues dans des audiences publiques comme "au tribunal" où elles pourront "raconter leur histoire, leurs souffrances".
"La réconciliation est un impératif qui ne doit exclure personne", souligne Charles Konan Banny.
"Chacun doit y participer, on doit avoir l'avis de tout le monde", a-t-il souligné encore tout en appelant les Ivoiriens à "s'approprier le processus" et à le "conduire jusqu'au bout".
Selon M. Banny, la CDVR n'a pas pour mission de "réconcilier les 25 millions d'Ivoiriens" mais d'"oeuvrer" à un "apaisement qui contribuera à la réconciliation dès lors que les causes identifié es et les recommandations formulées auront trouvé réponses".
"La réconciliation est une oeuvre de longue haleine, on sème aujourd'hui mais c'est dans 10, 15 ans qu'on verra si les Ivoiriens ne retombent pas dans leur turpitude", a-t-il avoué.
"Nous sommes sur la bonne voie, il faut résoudre les problèmes qui restent à être résolus, notamment certaines questions confligènes", a affirmé Charles Konan Banny dans une interview exclusive à l'agence de presse Xinhua.
"Incontestablement, il y a l'accalmie, tout n'est pas résolu mais les Ivoiriens peuvent marcher tranquillement, sans peur, aller et venir", a-t-il ajouté.
Pour le président de la CDVR, les questions "confligènes" sont, entre autres, les problèmes fonciers liés à "l'occupation indue des terres", la nécessité d'une "application parfaite" de la loi sur le foncier rural votée en 1998 et réexaminée en 2013 sans compter le problème de la sécurité.
Relativement à la sécurité, elle "doit être assurée par ceux qui sont chargés par la République et non par des supplétifs", a-t- il indiqué sans citer nommément les chasseurs traditionnels dozos.
L'implication de ces Dozos dans les missions de sécurité ou de maintien de l'ordre légalement assignées aux gendarmes et aux policiers a été dénoncée par un récent rapport de l'Onu qui les accuse de "graves violations des droits de l'homme".
A propos de l'élection présidentielle annoncée pour 2015, Charles Konan Banny voit comme autres questions "confligènes" à ré soudre "la réforme" de la Commission électorale indépendante (CEI) et la révision de la liste électorale de 2010.
La réforme de la CEI est réclamée par tous les acteurs politiques et son président, Yousouf Bakayoko, a annoncé récemment que l'institution serait recomposée aussi bien son organe central que ses démembrements au niveau local.
"C'est une question d'intérêt national, il faut le faire maintenant, nous avons les moyens, il suffit d'avoir la volonté", a poursuivi Charles Konan Banny.
Sur le bilan de la CDVR jugé mitigé par de nombreux observateurs, Charles Konan Banny affirme qu'il n'a pas échoué.
"Je n'ai jamais échoué dans une mission", a-t-il martelé relevant que la mission de la CDVR n'est "pas terminée".
Le mandat de la CDVR, expiré en septembre dernier, a été prorogé pour environ un an par le président Alassane Ouattara dans une ordonnance signée le 3 février.
"Mission accomplie mais non achevée, d'accord", a dit Charles Konan Banny.
Selon lui, la phase pour laquelle le mandat de la CDVR a été prorogé concerne l'identification des victimes pour "la recherche de la vérité" et les audiences publiques.
"Notre mission est concentrée sur la recherche de la vérité, l'identification des auteurs et partant des victimes", a-t-il expliqué précisant qu'il s'agit de "donner la parole" aux victimes de "les écouter" avant la dernière phase "judiciaire" avec les audiences publiques.
"Il s'est passé des choses graves, il faut que les Ivoiriens, tous les Ivoiriens, acceptent d'en parler, il y a des auteurs, il faut que les responsabilités soient assumées, il y a des victimes, il faut qu'elles soient identifiées, qu'elles obtiennent ré paration" même "symboliquement", a expliqué encore M. Banny.
La CDVR indique détenir un fichier de plus de 60 000 victimes qui doivent être entendues dans des audiences publiques comme "au tribunal" où elles pourront "raconter leur histoire, leurs souffrances".
"La réconciliation est un impératif qui ne doit exclure personne", souligne Charles Konan Banny.
"Chacun doit y participer, on doit avoir l'avis de tout le monde", a-t-il souligné encore tout en appelant les Ivoiriens à "s'approprier le processus" et à le "conduire jusqu'au bout".
Selon M. Banny, la CDVR n'a pas pour mission de "réconcilier les 25 millions d'Ivoiriens" mais d'"oeuvrer" à un "apaisement qui contribuera à la réconciliation dès lors que les causes identifié es et les recommandations formulées auront trouvé réponses".
"La réconciliation est une oeuvre de longue haleine, on sème aujourd'hui mais c'est dans 10, 15 ans qu'on verra si les Ivoiriens ne retombent pas dans leur turpitude", a-t-il avoué.