• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale de la République du Congo, Président du Conseil des Ministres de Tutelle de la Prévoyance Sociale ;
• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre ivoirien de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres en charge de la prévoyance sociale des pays membres de la CIPRES ;
• Monsieur le Secrétaire Permanent de la CIPRES ;
• Monsieur le Président de la Commission de Surveillance de la CIPRES ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Organismes de prévoyance sociale ;
• Monsieur le Représentant du BIT ;
• Mesdames et Messieurs les experts des Pays membres de la CIPRES ;
• Distingués invités ;
• Mesdames, Messieurs ;
Après la République du Congo, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’avoir l’honneur et le bonheur d’abriter la rencontre ordinaire du Conseil des Ministres de Tutelle de la Prévoyance Sociale.
Permettez-moi de vous dire que c’est avec le plus grand plaisir que je préside la présente cérémonie d’ouverture de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale dite CIPRES, qui en est à sa 19ème session.
Je me réjouis surtout de voir que vous êtes très nombreux à avoir effectué le déplacement dans notre pays. A chacune et à chacun, je souhaite, au nom du Chef de l’Etat, S.E.M Alassane OUATTARA et du Gouvernement, le traditionnel « Akwaba » c’est-à-dire la chaleureuse et fraternelle bienvenue à Abidjan, sur les bords de la lagune Ebrié.
Je souhaite que votre séjour soit aussi agréable que fructueux et qu’il soit l’occasion, en marge de vos travaux, de renforcer les liens d’amitié et de solidarité entre nos pays respectifs.
LA SOLIDARITE : c’est justement autour de cette valeur cardinale, fondamentalement africaine, que se déroulent vos travaux.
En effet, cette rencontre, consécutive à la célébration des vingt (20) ans d’existence de la CIPRES, coïncide avec la volonté politique affirmée de nos Chefs d’Etat à renforcer les actions visant à lutter contre la pauvreté et la précarité, au nombre desquelles la prévoyance sociale.
Maintenant que la CIPRES a pu mettre en place le dispositif adéquat et fait partager l’expertise nécessaire pour consolider la viabilité et la pérennité de nos systèmes de prévoyance sociale, il nous appartient d’orienter désormais nos réflexions et actions vers la gestion collective et solidaire des risques sociaux pour vaincre la précarité et la vulnérabilité, en un mot, la pauvreté d’une frange plus ou moins large de nos populations.
Les interpellations des Nations Unies à travers les objectifs du millénaire pour le développement et celles de nos partenaires techniques et financiers convergent toutes vers la mise en place des socles et filets nationaux de protection sociale, incitant ainsi nos Etats à s’engager résolument dans le processus d’extension de la protection sociale à toutes les couches de nos populations.
En effet, les régimes légaux du secteur formel couvrent à peine 10 % de la population. Cette situation est affligeante et nous place face au défi urgent d’ériger un système de protection sociale plus inclusif, plus complet et plus efficace, dont le champ d’application intègre les populations actives des secteurs agricoles, informels et les travailleurs dits indépendants.
C’est d’ailleurs dans ce cadre que la Côte d’Ivoire examine, au-delà de la Couverture Maladie Universelle qui ambitionne de couvrir une grande majorité de Travailleurs dès le début de l’année 2015, la mise en place d’une Stratégie Nationale de Protection Sociale. Sur ce sujet, la réflexion est déjà à son terme et les plans d’action proposés seront bientôt soumis au Gouvernement par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle.
Déjà, durant ces deux dernières années, les systèmes de sécurité sociale dans le secteur formel, ont fait déjà l’objet de réformes et de consolidation.
- Ainsi, la réforme paramétrique de la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (CGRAE), qui a procédé d’une étude actuarielle et des consultations avec les partenaires sociaux, a abouti à l’adoption des textes juridiques instituant la réforme. Celle-ci a été accompagnée d’une réforme institutionnelle qui a changé la nature juridique de la CGRAE, avec une meilleure autonomie de gestion. La consolidation de la CGRAE permettra, en outre, la mise en place d’un régime de pension complémentaire :
- la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), quant à elle, a bénéficié de modifications dans le code de Prévoyance Sociale en 2012, afin d’assurer la visibilité à long terme du régime de retraite géré par elle. A cet effet, le taux de cotisation a été revu à la hausse en 2012. D’autres mesures sont envisagées par la CNPS pour renforcer les prestations familiales et la branche des accidents de travail et des maladies professionnelles. Un régime de pension complémentaire est également à l’étude.
- Enfin la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et agents de l’Etat (MUGEF-CI) peut être citée comme la dernière des structures de protection sociale ayant été totalement restructurée. Il a été procédé au toilettage des textes pour les rendre conformes aux dispositions des règlements de l’UEMOA régissant la Mutualité sociale.
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Honorables invités ;
• Mesdames, Messieurs ;
Après l’Economie, le second pilier du développement est le Social. Ces deux domaines comme chacun sait, sont intimement liés. En effet, sans croissance économique, il n’y a pas d’emploi. Et s’il n’y a pas d’emploi pour les populations actives, la stabilité politique et la paix sociale sont fragilisées.
Par ailleurs, si l’Economie est florissante mais qu’elle n’est pas inclusive et qu’elle n’améliore pas le bien-être des populations, alors leur alimentation, leur santé et leur retraite, alors il n’y a pas de développement humain.
Il ne fait aucun doute que le bien-être et la qualité de vie de nos populations dépendent donc de notre capacité à relever le défi de la mise en œuvre de mécanismes collectifs de solidarité qui contribuent inéluctablement à élargir le champ de la prévoyance sociale.
C’est dans cette perspective que s’inscrit l’actualisation des textes fondateurs de l’outil d’intégration que constitue la CIPRES. En prenant en charge la gestion sociale de la libre circulation des personnes et des biens, la Conférence peut contribuer à développer les échanges et le brassage de nos peuples, véhiculant ainsi l’esprit d’initiative et le dynamisme nécessaire pour soutenir la création de la richesse dans notre espace sous régional.
Je voudrais donc vous inviter, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Experts, à avoir toujours à l’esprit que vos recommandations et résolutions viendront enrichir les processus engagés dans nos Etats respectifs pour rétablir l’adéquation entre l’offre et la demande en matière de prévoyance sociale. Le renforcement de la cohésion sociale, gage de sécurité et de paix durable, est à ce prix.
Du reste, nous pensons que l’Afrique et notamment l’Afrique subsaharienne dispose des ressources et potentialités pour relever ce défi, au vu, notamment des importants progrès enregistrés au plan économique : un taux de croissance de l’ordre de 5,4% en 2011, 4,9% en 2012, et 5,1% estimé en 2013, soit une moyenne d’au moins 5% pour une moyenne mondiale se situant autour de 3%. Les projections de 2014 tablent sur une croissance de 5,9% contre 3,8% pour la moyenne mondiale.
Ces résultats s’expliquent principalement par :
• la stabilité politique enregistrée dans plusieurs Etats africains ;
• la stabilité macroéconomique, avec une réduction drastique du déficit budgétaire qui est passé de moins 5% du PIB en 2009 à moins de 1% du PIB en 2012 ;
• la mise en œuvre de profondes réformes structurelles pour permettre au secteur privé de jouer un important rôle de moteur de la croissance ;
• l’exploitation d’un important potentiel en ressources agricoles, minières, minérales dans certains pays.
• la formation accélérée d’un grand nombre de cadres dans maints domaines, etc…
Ces résultats encourageants devront être maintenus dans le moyen et long terme pour réellement modifier de manière plus radicale l’avenir de notre continent.
C’est pourquoi nous avons foi en l’avenir et en la capacité de nos pays à lutter contre la précarité en renforçant les mécanismes de sécurité sociale.
C’est sur cette note d’espoir, et en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la 19ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
• Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre ivoirien de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle ;
• Mesdames et Messieurs les Ministres en charge de la prévoyance sociale des pays membres de la CIPRES ;
• Monsieur le Secrétaire Permanent de la CIPRES ;
• Monsieur le Président de la Commission de Surveillance de la CIPRES ;
• Mesdames et Messieurs les Directeurs Généraux des Organismes de prévoyance sociale ;
• Monsieur le Représentant du BIT ;
• Mesdames et Messieurs les experts des Pays membres de la CIPRES ;
• Distingués invités ;
• Mesdames, Messieurs ;
Après la République du Congo, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’avoir l’honneur et le bonheur d’abriter la rencontre ordinaire du Conseil des Ministres de Tutelle de la Prévoyance Sociale.
Permettez-moi de vous dire que c’est avec le plus grand plaisir que je préside la présente cérémonie d’ouverture de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale dite CIPRES, qui en est à sa 19ème session.
Je me réjouis surtout de voir que vous êtes très nombreux à avoir effectué le déplacement dans notre pays. A chacune et à chacun, je souhaite, au nom du Chef de l’Etat, S.E.M Alassane OUATTARA et du Gouvernement, le traditionnel « Akwaba » c’est-à-dire la chaleureuse et fraternelle bienvenue à Abidjan, sur les bords de la lagune Ebrié.
Je souhaite que votre séjour soit aussi agréable que fructueux et qu’il soit l’occasion, en marge de vos travaux, de renforcer les liens d’amitié et de solidarité entre nos pays respectifs.
LA SOLIDARITE : c’est justement autour de cette valeur cardinale, fondamentalement africaine, que se déroulent vos travaux.
En effet, cette rencontre, consécutive à la célébration des vingt (20) ans d’existence de la CIPRES, coïncide avec la volonté politique affirmée de nos Chefs d’Etat à renforcer les actions visant à lutter contre la pauvreté et la précarité, au nombre desquelles la prévoyance sociale.
Maintenant que la CIPRES a pu mettre en place le dispositif adéquat et fait partager l’expertise nécessaire pour consolider la viabilité et la pérennité de nos systèmes de prévoyance sociale, il nous appartient d’orienter désormais nos réflexions et actions vers la gestion collective et solidaire des risques sociaux pour vaincre la précarité et la vulnérabilité, en un mot, la pauvreté d’une frange plus ou moins large de nos populations.
Les interpellations des Nations Unies à travers les objectifs du millénaire pour le développement et celles de nos partenaires techniques et financiers convergent toutes vers la mise en place des socles et filets nationaux de protection sociale, incitant ainsi nos Etats à s’engager résolument dans le processus d’extension de la protection sociale à toutes les couches de nos populations.
En effet, les régimes légaux du secteur formel couvrent à peine 10 % de la population. Cette situation est affligeante et nous place face au défi urgent d’ériger un système de protection sociale plus inclusif, plus complet et plus efficace, dont le champ d’application intègre les populations actives des secteurs agricoles, informels et les travailleurs dits indépendants.
C’est d’ailleurs dans ce cadre que la Côte d’Ivoire examine, au-delà de la Couverture Maladie Universelle qui ambitionne de couvrir une grande majorité de Travailleurs dès le début de l’année 2015, la mise en place d’une Stratégie Nationale de Protection Sociale. Sur ce sujet, la réflexion est déjà à son terme et les plans d’action proposés seront bientôt soumis au Gouvernement par Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’Emploi, des Affaires Sociales et de la Formation Professionnelle.
Déjà, durant ces deux dernières années, les systèmes de sécurité sociale dans le secteur formel, ont fait déjà l’objet de réformes et de consolidation.
- Ainsi, la réforme paramétrique de la Caisse Générale de Retraite des Agents de l’Etat (CGRAE), qui a procédé d’une étude actuarielle et des consultations avec les partenaires sociaux, a abouti à l’adoption des textes juridiques instituant la réforme. Celle-ci a été accompagnée d’une réforme institutionnelle qui a changé la nature juridique de la CGRAE, avec une meilleure autonomie de gestion. La consolidation de la CGRAE permettra, en outre, la mise en place d’un régime de pension complémentaire :
- la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS), quant à elle, a bénéficié de modifications dans le code de Prévoyance Sociale en 2012, afin d’assurer la visibilité à long terme du régime de retraite géré par elle. A cet effet, le taux de cotisation a été revu à la hausse en 2012. D’autres mesures sont envisagées par la CNPS pour renforcer les prestations familiales et la branche des accidents de travail et des maladies professionnelles. Un régime de pension complémentaire est également à l’étude.
- Enfin la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et agents de l’Etat (MUGEF-CI) peut être citée comme la dernière des structures de protection sociale ayant été totalement restructurée. Il a été procédé au toilettage des textes pour les rendre conformes aux dispositions des règlements de l’UEMOA régissant la Mutualité sociale.
• Mesdames et Messieurs les Ministres ;
• Honorables invités ;
• Mesdames, Messieurs ;
Après l’Economie, le second pilier du développement est le Social. Ces deux domaines comme chacun sait, sont intimement liés. En effet, sans croissance économique, il n’y a pas d’emploi. Et s’il n’y a pas d’emploi pour les populations actives, la stabilité politique et la paix sociale sont fragilisées.
Par ailleurs, si l’Economie est florissante mais qu’elle n’est pas inclusive et qu’elle n’améliore pas le bien-être des populations, alors leur alimentation, leur santé et leur retraite, alors il n’y a pas de développement humain.
Il ne fait aucun doute que le bien-être et la qualité de vie de nos populations dépendent donc de notre capacité à relever le défi de la mise en œuvre de mécanismes collectifs de solidarité qui contribuent inéluctablement à élargir le champ de la prévoyance sociale.
C’est dans cette perspective que s’inscrit l’actualisation des textes fondateurs de l’outil d’intégration que constitue la CIPRES. En prenant en charge la gestion sociale de la libre circulation des personnes et des biens, la Conférence peut contribuer à développer les échanges et le brassage de nos peuples, véhiculant ainsi l’esprit d’initiative et le dynamisme nécessaire pour soutenir la création de la richesse dans notre espace sous régional.
Je voudrais donc vous inviter, Mesdames et Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Experts, à avoir toujours à l’esprit que vos recommandations et résolutions viendront enrichir les processus engagés dans nos Etats respectifs pour rétablir l’adéquation entre l’offre et la demande en matière de prévoyance sociale. Le renforcement de la cohésion sociale, gage de sécurité et de paix durable, est à ce prix.
Du reste, nous pensons que l’Afrique et notamment l’Afrique subsaharienne dispose des ressources et potentialités pour relever ce défi, au vu, notamment des importants progrès enregistrés au plan économique : un taux de croissance de l’ordre de 5,4% en 2011, 4,9% en 2012, et 5,1% estimé en 2013, soit une moyenne d’au moins 5% pour une moyenne mondiale se situant autour de 3%. Les projections de 2014 tablent sur une croissance de 5,9% contre 3,8% pour la moyenne mondiale.
Ces résultats s’expliquent principalement par :
• la stabilité politique enregistrée dans plusieurs Etats africains ;
• la stabilité macroéconomique, avec une réduction drastique du déficit budgétaire qui est passé de moins 5% du PIB en 2009 à moins de 1% du PIB en 2012 ;
• la mise en œuvre de profondes réformes structurelles pour permettre au secteur privé de jouer un important rôle de moteur de la croissance ;
• l’exploitation d’un important potentiel en ressources agricoles, minières, minérales dans certains pays.
• la formation accélérée d’un grand nombre de cadres dans maints domaines, etc…
Ces résultats encourageants devront être maintenus dans le moyen et long terme pour réellement modifier de manière plus radicale l’avenir de notre continent.
C’est pourquoi nous avons foi en l’avenir et en la capacité de nos pays à lutter contre la précarité en renforçant les mécanismes de sécurité sociale.
C’est sur cette note d’espoir, et en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la 19ème session ordinaire du Conseil des Ministres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale.
Je vous remercie pour votre aimable attention.