Journée mouvementée hier à l’Ecole normale supérieure (Ens). Des échauffourées ont éclaté au sein de l’établissement. Des individus se réclamant de la Direction de l’orientation et des examens (Dorex) y ont fait irruption, déchiré les affiches et brisé les pare-brises de véhicules stationnés dans le parking, selon l’Aip. Ces individus entendaient empêcher l’organisation du concours de recrutement d’enseignement et de personnels d’encadrement par l’Ens. Un bras de fer oppose l’Ens et la Dorex pour la collecte des frais de préinscription de 10.000 FCFA que doivent débourser les candidats au concours d’entrée à l’Ens. L’article 19 du décret portant organisation du ministère de l’Enseignement supérieur attribue à la Dorex "l’organisation et la supervision des concours d’entrée dans les établissements publics nationaux" (EPN). Ce que le directeur général de l’Ens, Sidibé Valy, refuse, arguant que l’Ens est un Epn jouissant d’une autonomie et qui a toujours organisé ses concours conformément à la mission qui lui est attribuée. Hier, une équipe médicale a été mobilisée par la direction de l’Ens pour faire la visite des candidats. Mais, elle attendait la conclusion des négociations qui devraient avoir lieu ce même jour entre la direction de l’Ens et la Dorex. En effet, il était convenu que les deux parties trouvent un modus vivendi pour organiser le concours. Avec les échauffourées, les discussions n’ont plus eu lieu. Selon d’autres témoignages, les manifestants étaient en fait des candidats venus réclamer les 2000 FCFA pour la pochette et 20 000 FCFA pour la visite médicale, qu’ils ont payés à la direction de l’Ens. Ces frais d’inscription ont été supprimés par la Dorex. Selon une source de l’Ecole normale supérieure, ces candidats ne pouvaient réclamer cet argent pour la simple raison qu’ils n’ont encore rien payé. « Certes sur le site de l’Ens il est indiqué que les candidats doivent payer ces frais. Mais compte tenu de la négociation qui devrait avoir lieu entre la direction et le ministère, rien n’a encore été encaissé », explique notre source, indiquant que les intrus, en plus des voitures, ont saccagé le secrétariat.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
