Le président de la Commission dialogue vérité réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny, a révélé hier les circonstances de la prorogation de son mandat.
Une mise au point de Charles Konan Banny. Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) dit qu’il n’a fait aucun lobbying en vue de la prorogation de son mandat. Morceaux choisis du commentaire qu’il en a fait, hier, au siège de l’institution, à Cocody: « Je n’ai pas eu à plaider. Il n’y avait pas à plaider… ». Autre précision de sa part : « le chef de l’Etat lui-même était convaincu qu’il fallait poursuivre le travail… » Selon l’ancien Premier ministre, qui présidait une séance de travail avec 73 responsables des représentations locales de la Commission, le président de la République l’a même titillé sur sa passivité. « Il m’a même un peu reproché, dit-il, de n’avoir pas suffisamment fait la pression sur lui ». Pourtant, les supputations disent le contraire… « On peut raconter ce qu’on veut, mais honnêtement, réplique-t-il, je n’ai pas senti que le chef de l’Etat avait des problèmes pour proroger ce mandat ». Banny déclare être « convaincu » qu’une seconde chance lui serait accordée. L’ancien gouverneur de la Bceao répondait, en effet, à une contribution du Pr Touré Vakaba, responsable de la Cdvr d’Odienné. Ce dernier, félicitant Charles Konan Banny, avait salué sa force de conviction, lui ayant, selon lui, permis de gagner le renouvellement de sa mission. La rallonge du mandat acquise, que faut-il en faire ? « Le chef de l’Etat, après avoir pris connaissance du rapport que nous avons remis, début janvier, a souhaité la prorogation pour terminer le travail tel que nous le lui avons soumis, à travers un plan », avance-t-il. Il considère qu’après avoir mené la prise de conscience, et recueilli des avis, ses services sont maintenant suffisamment armés, pour aller à la recherche de la vérité. Elle doit permettre de savoir qui a fait quoi, selon lui. D’où son appel à la « catharsis nationale », d’autant qu’ « on ne peut continuer le processus, passer au pardon, sans savoir qui a fait quoi ». Seulement, a plaidé l’orateur, la recherche de la vérité ne doit pas être entendue comme si la Cdvr vient remuer le couteau dans la plaie. Ainsi, la « phase terminale » est « le temps des victimes ».
Bidi Ignace
Une mise au point de Charles Konan Banny. Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr) dit qu’il n’a fait aucun lobbying en vue de la prorogation de son mandat. Morceaux choisis du commentaire qu’il en a fait, hier, au siège de l’institution, à Cocody: « Je n’ai pas eu à plaider. Il n’y avait pas à plaider… ». Autre précision de sa part : « le chef de l’Etat lui-même était convaincu qu’il fallait poursuivre le travail… » Selon l’ancien Premier ministre, qui présidait une séance de travail avec 73 responsables des représentations locales de la Commission, le président de la République l’a même titillé sur sa passivité. « Il m’a même un peu reproché, dit-il, de n’avoir pas suffisamment fait la pression sur lui ». Pourtant, les supputations disent le contraire… « On peut raconter ce qu’on veut, mais honnêtement, réplique-t-il, je n’ai pas senti que le chef de l’Etat avait des problèmes pour proroger ce mandat ». Banny déclare être « convaincu » qu’une seconde chance lui serait accordée. L’ancien gouverneur de la Bceao répondait, en effet, à une contribution du Pr Touré Vakaba, responsable de la Cdvr d’Odienné. Ce dernier, félicitant Charles Konan Banny, avait salué sa force de conviction, lui ayant, selon lui, permis de gagner le renouvellement de sa mission. La rallonge du mandat acquise, que faut-il en faire ? « Le chef de l’Etat, après avoir pris connaissance du rapport que nous avons remis, début janvier, a souhaité la prorogation pour terminer le travail tel que nous le lui avons soumis, à travers un plan », avance-t-il. Il considère qu’après avoir mené la prise de conscience, et recueilli des avis, ses services sont maintenant suffisamment armés, pour aller à la recherche de la vérité. Elle doit permettre de savoir qui a fait quoi, selon lui. D’où son appel à la « catharsis nationale », d’autant qu’ « on ne peut continuer le processus, passer au pardon, sans savoir qui a fait quoi ». Seulement, a plaidé l’orateur, la recherche de la vérité ne doit pas être entendue comme si la Cdvr vient remuer le couteau dans la plaie. Ainsi, la « phase terminale » est « le temps des victimes ».
Bidi Ignace