La construction de l’aérocité suscite des craintes chez les populations de la Route de Bassam. En effet, elles craignent un déguerpissement massif qui aura de lourdes conséquences sur leur quotidien. Cette situation ne laisse donc pas indifférente les organisations de la société civile et plus particulièrement, La Fédération des structures et mouvement de développement de Côte d’Ivoire (Fsmdci). Cette Ong, a, au cours d’une conférence de presse tenue samedi dernier, à Port Bouët, interpellé les autorités sur le danger que peut engendrer un tel projet. Son président Oumé Mimba Ghislain, a expliqué que la mise en œuvre du projet aéroccité qui va s’étendre sur 3700 hectares aura des conséquences sociales lourdes. Indiquant qu’avec son application, ce sont des milliers de personnes qui seront jetées dans la rue. Selon lui, déguerpir une zone de plus 6000 biens immobiliers avec des infrastructures sociales, éducatives, serait un gâchis pour un gouvernement qui veut améliorer les conditions des populations. Pour lui, la mise en œuvre fera plus de mal que de bien. « Le projet va créer des problèmes avec des conséquences incalculables, faire des sans abri. Ce qui n’est pas de nature à créer un climat de paix », a fait savoir le conférencier. Poursuivant, le président de la Fsmdci a rappelé que des personnes sont installées sur ce site depuis plus de 50 ans et ont fait des investissements importants. Oumé Bimba Gislain sollicite donc l’intervention du chef de l’Etat pour mettre un terme au danger qui se profile à l’horizon. Pour terminer, il a proposé les services de son Ong pour assister les populations. La pose de la première pierre de ce projet était prévue pour le 12 février. Mais la cérémonie a été reportée à une date ultérieure, somme toute à cause de ces problèmes.
Zana Coulibaly
Zana Coulibaly