Le RDR Agboville a été secoué par une petite crise. Nous avons rencontré le secrétaire départemental, premier responsable du RDR dans l’Agnéby. Dans cette interview, il s’explique et parle des perspectives de son parti pour l’échéance de 2015. Entretien.
Le Patriote : Honorable, vous êtes le secrétaire départemental du RDR dans l’Agneby. Comment se porte-t-il aujourd’hui à Agboville?
Bamba Mamadou : Le RDR se porte bien. Selon notre stratégie d’implantation, nous avions commencé à implanter le RDR jusqu’à l’arrivée du président Alassane Ouattara à la tête de l’Etat. Ce travail a commencé dans les villes, après les villages centraux, les sous-préfectures, les petits villages, les campements et bien d’autres lieux de proximité. Il y avait bien des mesures qui frappaient le RDR dans cette localité. En fait, lors d’une visite du président Alassane Ouattara, en tant que président du RDR, avant son arrivée au pouvoir, un chef de terre avait faire les libations qui, en principe, ne devraient pas être faites par lui. Il n’était pas la personne indiquée pour cela. Il y a eu des communiqués dans les villages pour demander de ne pas accueillir les responsables RDR. On n’a pu lutter contre cela. Après cette période, il faut dire que dans la situation actuelle, l’implantation est bien faite, mais il faut l’entretenir. En ce qui me concerne, d’une cinquantaine de comités de bases, nous sommes passés à 622. Il faut entretenir ces bases. Ce n’est pas facile, car nous sommes en pays Akan, Attié et viennent les Malinké et Lobi. Toutes les structures existent sur l’ensemble du territoire. Tous les secrétaires et commissaires ont été installés. La direction avait demandé d’installer 52 secrétaires de sections et nous avons réussir à le faire. Ceux-ci supervisent les comités de bases. Pour la structuration du parti, il y a un départemental, un adjoint du départemental, les commissaires politiques, les secrétaires de sections et 622 présidents de comités de bases. Il faut ajouter à ces organes, des comités de sages sur l’ensemble du département. De façon générale donc, le parti se porte bien. Mais, il faut l’animer, car nous ne sommes pas à Korhogo, à Odienné et autres. Je viens de terminer une tournée au cours de laquelle j’ai rencontré tous les présidents de sections, suite à la mission confiée par le secrétaire par intérim du RDR, à tous les secrétaires départementaux. Cette tournée avait pour objectif de mobiliser les militants pour les futures batailles de 2015 qui s’annoncent à grands pas. Nous en avons profité pour rencontrer nos bases. Il y a eu des séminaires. Un relatif au RDR, un autre pour les commissaires politiques, un autre encore pour les secrétaires départementaux. Car, les militants attendent beaucoup de choses du RDR. Nous avons certes la sécurité, la paix, la stabilité ; mais ce n’est pas ce que nous attendons. Nous voulons le bien-être pour les militants.
L.P : Apparemment, tout se passe bien dans l’Agneby. Mais, vous êtes sans savoir qu’il y a eu un front contre vous. De quoi s’agit-il exactement ?
BM. : Quand vous construisez quelques choses de biens, il y a toujours des personnes qui s’agitent. Mais cela est intéressant dans la mesure où cela prouve que vous avez des adversaires et qu’il ne faut pas baisser les bras. Effectivement, il y a des secrétaires de sections et des personnes que je ne connais pas, appuyés par des hommes politiques tapis dans l’ombre, qui ont demandé que le secrétaire départemental que je suis, soit destitué. Pour moi, ce qui était important, était de savoir si le travail a été fait ou pas. Moi j’ai une feuille de route que je m’attèle à respecter. Je tiens mes réunions comme cela doit l’être, j’ai mes procès verbaux et les séminaires se tiennent. Il y a des gens qui ont trouvé que cela est insuffisant. Aussi, ceux qui ont été victimes de la crise postélectorale de 2010, estiment que le secrétaire départemental a reçu de gros moyens pour les indemniser. Or, il en est rien. Je n’ai pas ces moyens là. Certains pensent aussi que depuis notre accession au pouvoir d’Etat, les jeunes n’ont pas de travail ; et qu’il revient au secrétaire départemental de donner du travail aux gens. D’autres estiment enfin qu’ils ont été oubliés dans la base depuis la prise du pouvoir par le RDR. Bref, il y a beaucoup de griefs de la base à notre encontre. En tant que secrétaire départemental, nous n’avions pas reçu de gros moyens, mais nous avions des solutions. La première, le maintien du secrétaire départemental par un vote. Nous avions demandé le soutien de plusieurs structures spécialisées. Cela est fait l’objet résolution. Celle-ci a été adoptée à l’unanimité. Pour moi, cela est important. C’est un avertissement de la base. Même s’il n’y a que cinq secrétariats de sections sur les cinquante-deux, cela montre qu’il y a des mécontentements à la base. Nous avions envisagé des solutions. Mais, comme nous ne sommes pas encore arrivés à leur niveau, ils sont un peu impatients. Pour nous, ce que le président de la République fait, a des impacts sur la société. Si vous n’êtes pas agriculteur, cultivateur ou paysan , vous ne pouvez pas capitaliser ces acquis. La première des choses réalisée par le chef de l’Etat, c’est d’abord la paix. Ensuite, la liberté de circulation et d’expression. La troisième chose, c’est la sécurité. Mais ce que les Ivoiriens veulent, c’est leur bien-être. Il faut donc leur donner les informations sur les emplois. Nous venons pour ce faire, d’installer une ONG, dont le rôle est de donner des informations sur les opportunités d’emplois au niveau de la jeunesse. Il faut aussi organiser des cours d’alphabétisation des militants, car nous avons beaucoup d’illettrés, même au sein de certain secrétaires de sections. Il faut également organiser les militants au sein des groupements de commerce en vue d’avoir des activités génératrices de revenues. Il y a aussi le système de tontine pour réaliser de micro-projets, afin de financer des projets au niveau des femmes. La formation doit aussi être de mise, parce qu'il y a au RDR un déficit au niveau de la formation.
L.P : La bataille pour l’élection présidentielle de 2015 a commencé, car nous ne sommes pas loin de cette date. Quelles sont les dispositions particulières prises à votre niveau ?
BM : Depuis un mois, nous avions entrepris des tournées dans les villages centraux, les sous-préfectures et autres, pour dire aux militants que l’enjeu 2015, c’est maintenant. Nous avions réunir tous les commissaires politiques pour leur donner cette information, afin de le véhiculer à leur tour, sur la base de ce que nous avions dit plus haut. Parce que pour remobiliser le militant, il faut le présenter du concret. Vous ne pouvez pas aller vers eux les mains vides. Soit vous leur présenter les solutions concrètes du président, soit vous leur distribuer des enveloppes. La mobilisation au niveau de la hiérarchie est terminée. Nous sommes à présents dans les ateliers et les formations. La remobilisation continue, surtout que le président de l’Assemblée Nationale arrive chez nous, le 18 mars prochain. Ceci est une grande occasion de remobilisation. Donc, la mobilisation n’est pas bloquée. Il faut au contraire bouger. C’est pourquoi, nous organisons des tournées, des séminaires et des ateliers, en présentant les acquis du premier mandat du président de la République. La mobilisation est donc en cours et s’accélère avec l’arrivée du président Soro Guillaume. Pour terminer, il faut dire que le problème réel d’Agboville est une question de sous développement. Il n’y a pas d’autres solutions à cela, que d’occuper l’espace socio-éducatif, les infrastructures, donner l’eau potable, la santé et tout ce qui concourent au bien-être social des populations. Il n’y a pas aussi de nouvelles usines, en dehors de l’unité agricole existante. Ce sont en réalité, de grosses industries agricoles qui sont en train de s’installer. Si vous êtes maçon, menuiser ou faites autres activités en dehors de l’agriculture, vous ne pouvez pas voir ce qui se passe au plan national. Ce que je peux dire aux militants, c’est de patienter. Tout ce qui se passe au plan national, aura un impact au niveau local. Je suis conscient des difficultés, mais nous allons y faire face et prendre le dessus. Ce que nous avons commencé. Notre capacité de mobilisation nous permettra d’aller de l’avant et de réussir le pari du développement. J’invite donc les uns et les autres, notamment les gouvernants, à se pencher sur la question du développement. Car, Agboville ne connait pas un problème de sécurité, mais de développement. Il faut arriver à mettre en place, le minimum de développement, avec les entreprises et les unités agro-industrielles. Nous avons la capacité de les accueillir. Aussi, nous devrions sonner la mobilisation pour la réélection du président Alassane Ouattara en 2015.
Réalisée par Jean-Calude Coulibaly
Le Patriote : Honorable, vous êtes le secrétaire départemental du RDR dans l’Agneby. Comment se porte-t-il aujourd’hui à Agboville?
Bamba Mamadou : Le RDR se porte bien. Selon notre stratégie d’implantation, nous avions commencé à implanter le RDR jusqu’à l’arrivée du président Alassane Ouattara à la tête de l’Etat. Ce travail a commencé dans les villes, après les villages centraux, les sous-préfectures, les petits villages, les campements et bien d’autres lieux de proximité. Il y avait bien des mesures qui frappaient le RDR dans cette localité. En fait, lors d’une visite du président Alassane Ouattara, en tant que président du RDR, avant son arrivée au pouvoir, un chef de terre avait faire les libations qui, en principe, ne devraient pas être faites par lui. Il n’était pas la personne indiquée pour cela. Il y a eu des communiqués dans les villages pour demander de ne pas accueillir les responsables RDR. On n’a pu lutter contre cela. Après cette période, il faut dire que dans la situation actuelle, l’implantation est bien faite, mais il faut l’entretenir. En ce qui me concerne, d’une cinquantaine de comités de bases, nous sommes passés à 622. Il faut entretenir ces bases. Ce n’est pas facile, car nous sommes en pays Akan, Attié et viennent les Malinké et Lobi. Toutes les structures existent sur l’ensemble du territoire. Tous les secrétaires et commissaires ont été installés. La direction avait demandé d’installer 52 secrétaires de sections et nous avons réussir à le faire. Ceux-ci supervisent les comités de bases. Pour la structuration du parti, il y a un départemental, un adjoint du départemental, les commissaires politiques, les secrétaires de sections et 622 présidents de comités de bases. Il faut ajouter à ces organes, des comités de sages sur l’ensemble du département. De façon générale donc, le parti se porte bien. Mais, il faut l’animer, car nous ne sommes pas à Korhogo, à Odienné et autres. Je viens de terminer une tournée au cours de laquelle j’ai rencontré tous les présidents de sections, suite à la mission confiée par le secrétaire par intérim du RDR, à tous les secrétaires départementaux. Cette tournée avait pour objectif de mobiliser les militants pour les futures batailles de 2015 qui s’annoncent à grands pas. Nous en avons profité pour rencontrer nos bases. Il y a eu des séminaires. Un relatif au RDR, un autre pour les commissaires politiques, un autre encore pour les secrétaires départementaux. Car, les militants attendent beaucoup de choses du RDR. Nous avons certes la sécurité, la paix, la stabilité ; mais ce n’est pas ce que nous attendons. Nous voulons le bien-être pour les militants.
L.P : Apparemment, tout se passe bien dans l’Agneby. Mais, vous êtes sans savoir qu’il y a eu un front contre vous. De quoi s’agit-il exactement ?
BM. : Quand vous construisez quelques choses de biens, il y a toujours des personnes qui s’agitent. Mais cela est intéressant dans la mesure où cela prouve que vous avez des adversaires et qu’il ne faut pas baisser les bras. Effectivement, il y a des secrétaires de sections et des personnes que je ne connais pas, appuyés par des hommes politiques tapis dans l’ombre, qui ont demandé que le secrétaire départemental que je suis, soit destitué. Pour moi, ce qui était important, était de savoir si le travail a été fait ou pas. Moi j’ai une feuille de route que je m’attèle à respecter. Je tiens mes réunions comme cela doit l’être, j’ai mes procès verbaux et les séminaires se tiennent. Il y a des gens qui ont trouvé que cela est insuffisant. Aussi, ceux qui ont été victimes de la crise postélectorale de 2010, estiment que le secrétaire départemental a reçu de gros moyens pour les indemniser. Or, il en est rien. Je n’ai pas ces moyens là. Certains pensent aussi que depuis notre accession au pouvoir d’Etat, les jeunes n’ont pas de travail ; et qu’il revient au secrétaire départemental de donner du travail aux gens. D’autres estiment enfin qu’ils ont été oubliés dans la base depuis la prise du pouvoir par le RDR. Bref, il y a beaucoup de griefs de la base à notre encontre. En tant que secrétaire départemental, nous n’avions pas reçu de gros moyens, mais nous avions des solutions. La première, le maintien du secrétaire départemental par un vote. Nous avions demandé le soutien de plusieurs structures spécialisées. Cela est fait l’objet résolution. Celle-ci a été adoptée à l’unanimité. Pour moi, cela est important. C’est un avertissement de la base. Même s’il n’y a que cinq secrétariats de sections sur les cinquante-deux, cela montre qu’il y a des mécontentements à la base. Nous avions envisagé des solutions. Mais, comme nous ne sommes pas encore arrivés à leur niveau, ils sont un peu impatients. Pour nous, ce que le président de la République fait, a des impacts sur la société. Si vous n’êtes pas agriculteur, cultivateur ou paysan , vous ne pouvez pas capitaliser ces acquis. La première des choses réalisée par le chef de l’Etat, c’est d’abord la paix. Ensuite, la liberté de circulation et d’expression. La troisième chose, c’est la sécurité. Mais ce que les Ivoiriens veulent, c’est leur bien-être. Il faut donc leur donner les informations sur les emplois. Nous venons pour ce faire, d’installer une ONG, dont le rôle est de donner des informations sur les opportunités d’emplois au niveau de la jeunesse. Il faut aussi organiser des cours d’alphabétisation des militants, car nous avons beaucoup d’illettrés, même au sein de certain secrétaires de sections. Il faut également organiser les militants au sein des groupements de commerce en vue d’avoir des activités génératrices de revenues. Il y a aussi le système de tontine pour réaliser de micro-projets, afin de financer des projets au niveau des femmes. La formation doit aussi être de mise, parce qu'il y a au RDR un déficit au niveau de la formation.
L.P : La bataille pour l’élection présidentielle de 2015 a commencé, car nous ne sommes pas loin de cette date. Quelles sont les dispositions particulières prises à votre niveau ?
BM : Depuis un mois, nous avions entrepris des tournées dans les villages centraux, les sous-préfectures et autres, pour dire aux militants que l’enjeu 2015, c’est maintenant. Nous avions réunir tous les commissaires politiques pour leur donner cette information, afin de le véhiculer à leur tour, sur la base de ce que nous avions dit plus haut. Parce que pour remobiliser le militant, il faut le présenter du concret. Vous ne pouvez pas aller vers eux les mains vides. Soit vous leur présenter les solutions concrètes du président, soit vous leur distribuer des enveloppes. La mobilisation au niveau de la hiérarchie est terminée. Nous sommes à présents dans les ateliers et les formations. La remobilisation continue, surtout que le président de l’Assemblée Nationale arrive chez nous, le 18 mars prochain. Ceci est une grande occasion de remobilisation. Donc, la mobilisation n’est pas bloquée. Il faut au contraire bouger. C’est pourquoi, nous organisons des tournées, des séminaires et des ateliers, en présentant les acquis du premier mandat du président de la République. La mobilisation est donc en cours et s’accélère avec l’arrivée du président Soro Guillaume. Pour terminer, il faut dire que le problème réel d’Agboville est une question de sous développement. Il n’y a pas d’autres solutions à cela, que d’occuper l’espace socio-éducatif, les infrastructures, donner l’eau potable, la santé et tout ce qui concourent au bien-être social des populations. Il n’y a pas aussi de nouvelles usines, en dehors de l’unité agricole existante. Ce sont en réalité, de grosses industries agricoles qui sont en train de s’installer. Si vous êtes maçon, menuiser ou faites autres activités en dehors de l’agriculture, vous ne pouvez pas voir ce qui se passe au plan national. Ce que je peux dire aux militants, c’est de patienter. Tout ce qui se passe au plan national, aura un impact au niveau local. Je suis conscient des difficultés, mais nous allons y faire face et prendre le dessus. Ce que nous avons commencé. Notre capacité de mobilisation nous permettra d’aller de l’avant et de réussir le pari du développement. J’invite donc les uns et les autres, notamment les gouvernants, à se pencher sur la question du développement. Car, Agboville ne connait pas un problème de sécurité, mais de développement. Il faut arriver à mettre en place, le minimum de développement, avec les entreprises et les unités agro-industrielles. Nous avons la capacité de les accueillir. Aussi, nous devrions sonner la mobilisation pour la réélection du président Alassane Ouattara en 2015.
Réalisée par Jean-Calude Coulibaly