C’est au pas de course que le président du Parlement du Royaume du Cambodge a entamé, hier, sa visite officielle à Abidjan. Arrivé à 5 h ce vendredi, il a rencontré le chef de l’Etat à 10 h, à la Riviera Golf (Cocody). Une rencontre dont s’est satisfait Alassane Ouattara. « Nous avons parlé des domaines de coopération et les deux présidents pourront les approfondir. Et le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Charles Koffi Diby a participé à cette audience pour que le Gouvernement puisse prendre à bras le corps ces dossiers et les concrétiser», a-t-il confié sur le perron de sa résidence, alors qu’il raccompagnait l’élu cambodgien. A 14 h, Chakrei Heng Samrin a été reçu à l’Assemblée nationale, par le maître des lieux. Là, il s’est quelque peu prononcé sur la réconciliation. Un bref tête à tête avec Soro Guillaume, et la délégation cambodgienne était face aux députés dans la petite salle de l’Hémicycle. « Un grand bonheur » pour Soro qui a réitéré ses remerciements à hôte, pour « le chaleureux et fraternel accueil » dont il a été l’objet dans ce pays, en novembre 2013. Une aubaine pour rendre « un hommage » appuyé « au grand combattant qui, très jeune, s’est engagé dans le maquis, pour affronter l’oppresseur de votre peuple. Vous vous êtes battu pour la démocratie dans votre pays ». « Cet homme d’expérience », fait « général cinq étoiles », conduit une délégation d’une quinzaine de députés. Et Heng Samrin lu non plus, se dit remplit d’admiration pour le pays qui l’accueille. Il souligne le passé commun du Cambodge avec la Côte d’Ivoire qui, se rappelle-t-il, ont subi les affres du colonialisme. Aussi, l’élu espère-t-il que sa présence va servir de plate-forme à une coopération entre le Cambodge et l’Afrique. Autre similitude entre les deux pays, souligne le collègue de Soro Guillaume, « l’histoire tragique » qu’a vécue naguère, ce pays d’Asie d’Asie du Sud-Est. Aussi, en référence à l’histoire récente de la Côte d’Ivoire, il exhorte les autorités ivoiriennes à œuvrer à la réconciliation. «Je suis satisfait de l’évolution en Côte d’Ivoire. La réconciliation nationale est la condition de son développement », estime le député cambodgien, qui espère que «nos relations bilatérales seront plus accentuées ». La Côte d’Ivoire et la Cambodge ont établi des liens diplomatiques, il y a seulement six ans. Un temps suffisant, pour que Soro et Heng signent une convention interparlementaire, entre les deux parlements?
G.K
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