Trazié Bi Rosion, du cycle des sous-officiers du concours d’entrée à l’école de police session 2010, est décédé dans la nuit de mardi à hier dans une structure sanitaire à Abidjan, a-t-on appris du porte-parole du collectif des admis de ladite promotion, Serge Landry Boguié, joint hier par téléphone. « Le camarade Trazié Bi est décédé des suites de la grève de la faim que nous avons entamée depuis lundi dernier à la Cathédrale Saint-Paul d’Abidjan pour réclamer notre intégration à l’Ecole de police. Qui dure depuis trois ans par la faute du ministre de l’Intérieur. Les soucis et l’injustice dont nous sommes victimes ont tué notre camarade qui ne souffrait pas d’une maladie lundi dernier. Son corps sera transféré demain jeudi à Sinfra, sa ville natale » a-t-il ajouté. Serge-Landry Boguié a exprimé son indignation et sa colère suite à ce décès subit qui a endeuillé les 1476 admis. «Mais nous ne nous avouons pas vaincu. Le combat pour la restauration de notre dignité se poursuit. Dans l’espoir que le clergé ivoirien mette tout en œuvre pour faire entendre raison à nos autorités pour qu’ils se ressaisissent », a insisté Serge Landry Boguié. Quant à Mlle Gbongbo Carole, membre du collectif des admis du concours de police session 2010, elle est sortie du violon de la préfecture de police d’Abidjan, au Plateau, la semaine dernière, avec une fracture du pied. Cela lui a valu d’avoir le pied qui est dans le plâtre en ce moment, à en croire des témoignages. 34 autres jeunes gens du contingent des admis de 2010 ont été battus sauvagement par les policiers le 22 février dernier, à Cocody, au cours d’une manifestation de protestation devant l’Ecole de police puis jetés dans les cellules du sous-sol de la préfecture de police. Saisie par les admis du concours de police session 2010 après l’annulation de ce test en 2011 par le régime Ouattara, la présidence de la République a, dans un courrier signé par le chef de cabinet du chef de l’Etat, a indiqué avoir instruit le ministre de l’Intérieur de prendre en compte les préoccupations des jeunes gens et trouver une solution définitive à ce concours dont les résultats sont antérieurs à la décision de Ouattara. Mieux, en janvier dernier, le président du conseil constitutionnel a évoqué, dans un courrier adressé au collectif des admis que son directeur de cabinet a pris langue avec le ministre de l’Intérieur pour régulariser définitivement la situation des jeunes gens. Malheureusement, le ministre Hamed Bakayoko n’a pas donné une suite favorable à toutes ces requêtes. Laissant les jeunes gens dans le désarroi total.
D.K.
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