A la surprise générale, le Président Alassane Ouattara qui reprenait du service hier, après un mois d’absence, a réaménagé son gouvernement.
C’est ce qu’on appelle une rentrée mouvementée! La reprise du conseil des ministres, hier, a été essentiellement marquée par un vigoureux coup de... canne du Président Ouattara. Le chef de l’Etat qui avait déclaré qu’il entendait reprendre le travail avec toute la détermination qu’on lui connaît, après un mois d’absence du pays, a donc procédé, à la surprise générale, à un jeu de chaises musicales. Assurément, le Président Ouattara qui a souvent déclaré qu’il dispose d’une bonne équipe et que son souhait est d’aller aux élections avec elle, tient à envoyer un signal fort aussi bien à l’opinion qu’à ses collaborateurs, à travers ce nouveau réaménagement technique. A l’évidence, le premier signal fort qu’il donne, est celui du coach qui garde la main sur son équipe, malgré tout. Ceux qui pensent qu’il est devenu laxiste et qu’il laisse faire certains de ses collaborateurs, devraient donc revoir leurs analyses. C’est presque le même message qu’il envoie à l’opinion qui a, ces derniers temps, semblé réclamer un autre coup de pied dans la termitière... gouvernementale. Alassane Ouattara démontre donc, à travers ce réaménagement, qu’il a bien l’oreille tendue vers son peuple et qu’il est en phase avec lui. Nul n’ignore les problèmes qui sont survenus ces derniers temps dans les universités d’Abidjan ou encore la crise entre le ministère et l’Ecole normale supérieure (Ens) au sujet du concours d’entrée dans cet établissement. Le réaménagement peut bien être compris comme une preuve que le président de la République est au courant de tout. Le troisième décryptage qu’on peut faire de ce jeu de chaises musicales est aussi l’imprévisibilité du chef de l’Etat. C’est presque sa marque de fabrique. En mai 2012, c’est presque dans les mêmes conditions qu’il avait mis fin aux fonctions d’Adama Bictogo au ministère de l’Intégration africaine. Avant la prise de cette décision par le président de la République, rien ne laissait présager la chute du député d’Agboville. Après ce réaménagement, même quand des communiqués ont annoncé une déclaration du secrétaire général de la Présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly, synonyme de probable remaniement ministériel, l’effet surprise était toujours au rendez-vous. Ça été le cas le 25 juillet et le 19 novembre 2013, quand, en lieu et place du remaniement auquel l’on s’attendait, M. Ouattara a retiré les Mines à Toungara pour les confier Jean-Claude Brou et les Finances à Nialé Kaba au profit d’Abdourahamane Cissé. Dans ce nouveau réaménagement, les ministres concernés sont tout aussi surpris. De bonnes sources, c’est à quelques heures du conseil des ministres que le Président a tenu informé Gnamien Konan et Ibrahima Cissé dit Bacongo. Les deux personnalités ne s’attendaient pas vraiment à ce changement de portefeuille. Les ministres savent désormais à quoi s’en tenir avec le Président Alassane Ouattara.
Marc Dossa
C’est ce qu’on appelle une rentrée mouvementée! La reprise du conseil des ministres, hier, a été essentiellement marquée par un vigoureux coup de... canne du Président Ouattara. Le chef de l’Etat qui avait déclaré qu’il entendait reprendre le travail avec toute la détermination qu’on lui connaît, après un mois d’absence du pays, a donc procédé, à la surprise générale, à un jeu de chaises musicales. Assurément, le Président Ouattara qui a souvent déclaré qu’il dispose d’une bonne équipe et que son souhait est d’aller aux élections avec elle, tient à envoyer un signal fort aussi bien à l’opinion qu’à ses collaborateurs, à travers ce nouveau réaménagement technique. A l’évidence, le premier signal fort qu’il donne, est celui du coach qui garde la main sur son équipe, malgré tout. Ceux qui pensent qu’il est devenu laxiste et qu’il laisse faire certains de ses collaborateurs, devraient donc revoir leurs analyses. C’est presque le même message qu’il envoie à l’opinion qui a, ces derniers temps, semblé réclamer un autre coup de pied dans la termitière... gouvernementale. Alassane Ouattara démontre donc, à travers ce réaménagement, qu’il a bien l’oreille tendue vers son peuple et qu’il est en phase avec lui. Nul n’ignore les problèmes qui sont survenus ces derniers temps dans les universités d’Abidjan ou encore la crise entre le ministère et l’Ecole normale supérieure (Ens) au sujet du concours d’entrée dans cet établissement. Le réaménagement peut bien être compris comme une preuve que le président de la République est au courant de tout. Le troisième décryptage qu’on peut faire de ce jeu de chaises musicales est aussi l’imprévisibilité du chef de l’Etat. C’est presque sa marque de fabrique. En mai 2012, c’est presque dans les mêmes conditions qu’il avait mis fin aux fonctions d’Adama Bictogo au ministère de l’Intégration africaine. Avant la prise de cette décision par le président de la République, rien ne laissait présager la chute du député d’Agboville. Après ce réaménagement, même quand des communiqués ont annoncé une déclaration du secrétaire général de la Présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly, synonyme de probable remaniement ministériel, l’effet surprise était toujours au rendez-vous. Ça été le cas le 25 juillet et le 19 novembre 2013, quand, en lieu et place du remaniement auquel l’on s’attendait, M. Ouattara a retiré les Mines à Toungara pour les confier Jean-Claude Brou et les Finances à Nialé Kaba au profit d’Abdourahamane Cissé. Dans ce nouveau réaménagement, les ministres concernés sont tout aussi surpris. De bonnes sources, c’est à quelques heures du conseil des ministres que le Président a tenu informé Gnamien Konan et Ibrahima Cissé dit Bacongo. Les deux personnalités ne s’attendaient pas vraiment à ce changement de portefeuille. Les ministres savent désormais à quoi s’en tenir avec le Président Alassane Ouattara.
Marc Dossa