Le secteur du tourisme veut jouer un rôle de premier plan dans le développement économique de la Côte d’Ivoire. Les objectifs sont clairement fixés, mais les défis à relever sont nombreux.
C’est la renaissance du tourisme ivoirien. C’est en ces termes que s’exprime depuis quelque temps le ministre Roger Kakou. Il le répète à souhait, à toutes les tribunes, comme ce fut le cas lors de l’ouverture du Salon international du tourisme d’Abidjan (Sita 2014) qui s’est tenu du 26 février au 2 mars dernier. L’ex-directeur général de l’hôtel Ivoire ne cache pas son optimisme. A l’en croire, 300 000 touristes à destination de la Côte d’Ivoire ont été enregistrés en 2013. Et le ministre ambitionne d’atteindre le niveau de 500 000 touristes, voire plus en 2015.
L’objectif du membre du gouvernement est clair : faire de l’activité touristique – qui représente à ce jour 0,5% du produit intérieur brut (PIB) national – un pilier essentiel de l’émergence ivoirienne, mais surtout permettre à la Côte d’Ivoire d’être un réel carrefour d’opportunités et de rencontres entre acteurs ivoiriens et mondiaux de l’industrie touristique. Et sur ce point, le gouvernement ivoirien peut s’enorgueillir du succès du Salon international du tourisme d’Abidjan, un forum économique annuel qui a été placé cette année, justement, sous le signe de la renaissance du tourisme ivoirien. Plusieurs exposants, des tours opérateurs nationaux et internationaux, agences de voyages, compagnies aériennes, ainsi que des centres de création artistique venus d’une vingtaine de pays ont répondu présent. Une belle occasion pour le gouvernement ivoirien – à travers le ministre Roger Kakou qui avait à ses côtés son homologue marocain, Lahcen Haddad – de présenter aux participants les potentialités touristiques énormes dont peut s’enorgueillir le pays. La Côte d’Ivoire a aussi noué des contacts solides avec les partenaires et autres investisseurs pour le développement du secteur du tourisme. Un autre atout du tourisme ivoirien, c’est aujourd’hui, incontestablement, le nouveau code adopté vendredi 28 février par les députés membres de la commission économique et financière. Ce nouveau code, souligne-t-on, permettra de redynamiser et de revitaliser le secteur du tourisme ivoirien.
Ces facteurs externes qui compromettent les efforts
Si le ministre est confiant quant aux perspectives, il ne manque pas, toutefois, de s’inquiéter de quelques facteurs externes qui pourraient anéantir tout le travail de promotion et de développement du secteur du tourisme. Faisant l’état des lieux, Roger Kakou relève que le tourisme d’affaires a totalement repris à Abidjan, mais il note que la capitale économique est confrontée à un déficit d’hôtels. «La destination Côte d’Ivoire a pris un coup en termes de réceptifs. Le parc hôtelier est non seulement vieillissant, mais surtout les hôtels sont en nombre insuffisant par rapport à la demande dans la capitale économique Abidjan et à l’intérieur du pays, où les réceptifs ont besoin d’une rénovation totale», reconnaît le ministre. Le forum ICI 2014, organisé du 29 janvier au 1er février à Abidjan, a d’ailleurs permis de mesurer l’ampleur de cette menace sur le tourisme d’affaires car de nombreux participants à ce forum n’ont pu se loger conséquemment, ce qui impacte négativement l’image de la destination Côte d’Ivoire.
Et toujours sur cette question d’image, Roger Kakou fait également l’amer constat que le tourisme de loisirs en pâtit fortement. «Du fait de la crise, une contre-publicité a été faite à la destination Côte d’Ivoire. Quand un pays est en crise, les journalistes courent vers le lieu où elle se passe et en font une publicité avec les moyens médiatiques dont le monde dispose. Par contre, quand les choses vont mieux on ne voit plus les journalistes ! Donc la perception négative qui est créée à la faveur de cette crise peut durer des années s’il n’y a pas un effort un niveau de la promotion du rétablissement de la vérité au niveau mondial. Et c’est un processus qui est long, qui est cher», déplore le ministre, indiquant que le développement du secteur du tourisme en Côte d’Ivoire reste un vaste et grand chantier, une œuvre de longue haleine, qui nécessite la mobilisation de tous.
Vincent Kouassi
C’est la renaissance du tourisme ivoirien. C’est en ces termes que s’exprime depuis quelque temps le ministre Roger Kakou. Il le répète à souhait, à toutes les tribunes, comme ce fut le cas lors de l’ouverture du Salon international du tourisme d’Abidjan (Sita 2014) qui s’est tenu du 26 février au 2 mars dernier. L’ex-directeur général de l’hôtel Ivoire ne cache pas son optimisme. A l’en croire, 300 000 touristes à destination de la Côte d’Ivoire ont été enregistrés en 2013. Et le ministre ambitionne d’atteindre le niveau de 500 000 touristes, voire plus en 2015.
L’objectif du membre du gouvernement est clair : faire de l’activité touristique – qui représente à ce jour 0,5% du produit intérieur brut (PIB) national – un pilier essentiel de l’émergence ivoirienne, mais surtout permettre à la Côte d’Ivoire d’être un réel carrefour d’opportunités et de rencontres entre acteurs ivoiriens et mondiaux de l’industrie touristique. Et sur ce point, le gouvernement ivoirien peut s’enorgueillir du succès du Salon international du tourisme d’Abidjan, un forum économique annuel qui a été placé cette année, justement, sous le signe de la renaissance du tourisme ivoirien. Plusieurs exposants, des tours opérateurs nationaux et internationaux, agences de voyages, compagnies aériennes, ainsi que des centres de création artistique venus d’une vingtaine de pays ont répondu présent. Une belle occasion pour le gouvernement ivoirien – à travers le ministre Roger Kakou qui avait à ses côtés son homologue marocain, Lahcen Haddad – de présenter aux participants les potentialités touristiques énormes dont peut s’enorgueillir le pays. La Côte d’Ivoire a aussi noué des contacts solides avec les partenaires et autres investisseurs pour le développement du secteur du tourisme. Un autre atout du tourisme ivoirien, c’est aujourd’hui, incontestablement, le nouveau code adopté vendredi 28 février par les députés membres de la commission économique et financière. Ce nouveau code, souligne-t-on, permettra de redynamiser et de revitaliser le secteur du tourisme ivoirien.
Ces facteurs externes qui compromettent les efforts
Si le ministre est confiant quant aux perspectives, il ne manque pas, toutefois, de s’inquiéter de quelques facteurs externes qui pourraient anéantir tout le travail de promotion et de développement du secteur du tourisme. Faisant l’état des lieux, Roger Kakou relève que le tourisme d’affaires a totalement repris à Abidjan, mais il note que la capitale économique est confrontée à un déficit d’hôtels. «La destination Côte d’Ivoire a pris un coup en termes de réceptifs. Le parc hôtelier est non seulement vieillissant, mais surtout les hôtels sont en nombre insuffisant par rapport à la demande dans la capitale économique Abidjan et à l’intérieur du pays, où les réceptifs ont besoin d’une rénovation totale», reconnaît le ministre. Le forum ICI 2014, organisé du 29 janvier au 1er février à Abidjan, a d’ailleurs permis de mesurer l’ampleur de cette menace sur le tourisme d’affaires car de nombreux participants à ce forum n’ont pu se loger conséquemment, ce qui impacte négativement l’image de la destination Côte d’Ivoire.
Et toujours sur cette question d’image, Roger Kakou fait également l’amer constat que le tourisme de loisirs en pâtit fortement. «Du fait de la crise, une contre-publicité a été faite à la destination Côte d’Ivoire. Quand un pays est en crise, les journalistes courent vers le lieu où elle se passe et en font une publicité avec les moyens médiatiques dont le monde dispose. Par contre, quand les choses vont mieux on ne voit plus les journalistes ! Donc la perception négative qui est créée à la faveur de cette crise peut durer des années s’il n’y a pas un effort un niveau de la promotion du rétablissement de la vérité au niveau mondial. Et c’est un processus qui est long, qui est cher», déplore le ministre, indiquant que le développement du secteur du tourisme en Côte d’Ivoire reste un vaste et grand chantier, une œuvre de longue haleine, qui nécessite la mobilisation de tous.
Vincent Kouassi