Charles Blé Goudé ira à la CPI. C’est du moins la décision majeure prise par le conseil des ministres d’hier, présidé par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Rideau, on peut donc le dire, sur la polémique qui a défrayé la chronique ces derniers jours, au sujet des conditions de détention de l’ancien président du Cojep. Mais fin également de la controverse sur la nécessité ou non du transfèrement du « général de la rue » à la CPI, dont la Procureure, Fatou Bensouda, avait récemment, presque sur le ton de l’agacement voire de la menace, réclamé la tête. Au sortir donc d’un Conseil des ministres qui a duré heure d’horloge, c’est Koné Bruno, Affoussiata Bamba Lamine et Gnénéma Coulibaly, respectivement porte-parole, porte-parole adjointe et Garde des Sceaux, ministre de la Justice, qui ont annoncé le coup de tonnerre à la presse, via un bref communiqué lu par le dernier cité, dont la présence inhabituel à cette tribune avait du reste intrigué bien des journalistes. « Sur rapport du garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, le conseil des ministres s’est prononcé, ce jeudi 20 mars 2014 (hier Ndlr) sur la demande d’exécution du mandat d’arrêt formulée par la Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale de monsieur Charles Blé Goudé. (…) Ainsi, le Conseil des ministres, après avoir débattu de la question sur présentation du garde des sceaux, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, a marqué son accord à la demande d’arrestation et de remise de monsieur Charles Blé Goudé, à la cour pénale internationale », a tranché l’Etat de Côte d’Ivoire. Surpris, les journalistes n’ont posé que deux questions, l’une relative à la date du transfèrement et l’autre sur les raisons qui ont motivé cette décision. Pour la première question, le Garde des Sceaux a indiqué que la décision venait d’être prise par le Conseil, et qu’une collaboration avec le greffe de la CPI sera en cours pour voir, les modalités d’exécution de ce mandat. Répondant à la seconde préoccupation, Gnénéma a évoqué les raisons suivantes : « Le cas Blé Goudé est un cas particulier. Vous savez tous comme nous que le personnage de Blé Goudé est en lui-même toute une histoire, souvenez-vous de l’introduction de la violence à l’université par la FESCI sous son règne. Ensuite, nous l’avions vu ici, en 2007, fermer plusieurs entreprises de coopérants européens. En 2010, c’était encore Blé Goudé qui demandait que les véhicules de l’ONUCI soient tailladés, ainsi que le personnel. N’oublions pas l’article 125 qui a, en définitive, causé beaucoup de désarroi et de peines dans les familles ivoiriennes. Donc, ce personnage représente ou incarne la violence et la douleur. C’est pour tourner définitivement cette page que cette décision a été prise. En Côte d’Ivoire, nous avions émis des poursuites contre lui. Nous estimons aussi qu’il doit répondre des torts causés aussi à la communauté internationale ». Cette décision marque donc la fin d’une série de procédure juridique débutée en 2012 entre le gouvernement ivoirien et la Cour pénale internationale.
Et de deux pour Alassane Ouattara ! Le président de la République, a présidé, encore, le conseil des ministres, hier. Entouré de toute l’équipe gouvernementale, le chef de l’Etat, a, pendant une heure d’horloge, dirigé de main de maître, le cadre hebdomadaire de concertation entre lui et ses « lieutenants ». Comme il l’a annoncé avant-hier (mercredi 19 mars 2014), à la sortie d’une audience qu’il a accordée à un envoyé de son homologue du Libéria. Au terme du présent conseil, des décrets pris et des communications entendues. Au titre des décrets, le conseil a décidé de la création de la Trésorerie générale de Minignan, de l’ouverture d’enquêtes sur les accidents routiers et les incidents graves dans l’aviation civile, des conditions d’exploitation du métier de coton et la dotation puis la mise sur pied d’organes complets pour l’Office Nationale de la Jeunesse et du Sport. Au chapitre des communications, il faut retenir qu’une conférence internationale du karité s’ouvre à Abidjan du 24 au 26 mars prochain et qu’il y a une mission du ministre de la Défense à l’Ouest, notamment à Grabo et à Sipilou. Si dans la première localité, l’objectif était d’apporter le réconfort et le soutien du gouvernement aux populations et forces de défenses, dans la seconde, les choses étaient différentes. Il s’agissait, pour le patron de la Défense ivoirienne, d’interpeler les fauteurs de trouble, car, à en croire Paul Koffi Koffi, les agressions dans cette localité continuent. Mais il était aussi question de réfléchir au renforcement des troupes dans cette zone et engager des discussions avec la Guinée voisine, pour la délimitation de la frontière. Il faut ajouter à ces communications, celle du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, relative à l’exécution du PND. Selon le porte-parole du gouvernement, ce plan a connu une exécution satisfaisante en 2013, avec un taux supérieur à 90%. Pour lui, la priorité du gouvernement cette année, est « la répartition sociale » de la croissance, afin d’offrir des conditions de vie meilleures aux ivoiriens, conformément à la volonté du président de la République. C’est donc un Alassane Ouattara « ressuscité » qui est toujours à la barre pour conduire à bien les affaires de l’Etat.
FT
Et de deux pour Alassane Ouattara ! Le président de la République, a présidé, encore, le conseil des ministres, hier. Entouré de toute l’équipe gouvernementale, le chef de l’Etat, a, pendant une heure d’horloge, dirigé de main de maître, le cadre hebdomadaire de concertation entre lui et ses « lieutenants ». Comme il l’a annoncé avant-hier (mercredi 19 mars 2014), à la sortie d’une audience qu’il a accordée à un envoyé de son homologue du Libéria. Au terme du présent conseil, des décrets pris et des communications entendues. Au titre des décrets, le conseil a décidé de la création de la Trésorerie générale de Minignan, de l’ouverture d’enquêtes sur les accidents routiers et les incidents graves dans l’aviation civile, des conditions d’exploitation du métier de coton et la dotation puis la mise sur pied d’organes complets pour l’Office Nationale de la Jeunesse et du Sport. Au chapitre des communications, il faut retenir qu’une conférence internationale du karité s’ouvre à Abidjan du 24 au 26 mars prochain et qu’il y a une mission du ministre de la Défense à l’Ouest, notamment à Grabo et à Sipilou. Si dans la première localité, l’objectif était d’apporter le réconfort et le soutien du gouvernement aux populations et forces de défenses, dans la seconde, les choses étaient différentes. Il s’agissait, pour le patron de la Défense ivoirienne, d’interpeler les fauteurs de trouble, car, à en croire Paul Koffi Koffi, les agressions dans cette localité continuent. Mais il était aussi question de réfléchir au renforcement des troupes dans cette zone et engager des discussions avec la Guinée voisine, pour la délimitation de la frontière. Il faut ajouter à ces communications, celle du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, relative à l’exécution du PND. Selon le porte-parole du gouvernement, ce plan a connu une exécution satisfaisante en 2013, avec un taux supérieur à 90%. Pour lui, la priorité du gouvernement cette année, est « la répartition sociale » de la croissance, afin d’offrir des conditions de vie meilleures aux ivoiriens, conformément à la volonté du président de la République. C’est donc un Alassane Ouattara « ressuscité » qui est toujours à la barre pour conduire à bien les affaires de l’Etat.
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