Le ministre du Plan et du développement, Albert Toikeusse Mabri, a dénoncé, ce vendredi, à Daloa et à Korhogo, une tentative ‘‘de prise en ’otage’’ du quatrième recensement général de la population et de l’habitat.
Mabri Toikeusse a dit son fait à Affi N’guessan, hier soir, depuis la ville de Korhogo. Mais c’est dès le matin, à Daloa, ville réputée bastion du Front populaire ivoirien (Fpi), que le ministre du Plan et du développement a mis en cause la bonne foi du président du Fpi, Affi N’Guessan, qui appelle au boycott du quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) en cours. « Ne l’écoutez pas », a-t-il conseillé, à la mairie de la Cité des antilopes, prise d’assaut par les populations. Celui qui préside le comité national de cette importante opération s’est même dit trahi par le président de l’ex-parti au pouvoir. « J’ai rencontré le président du Fpi avant-hier (mercredi, ndlr) pour lui expliquer tout cela dans les détails et nous nous sommes mis d’accord », a-t-il révélé. «Je lui ai dit : ‘‘faites une déclaration de presse pour demander aux gens d’aller se faire recenser’’. Il me dit d’accord, et puis hier (jeudi), au moment où j’étais à Abengourou, on me dit qu’il demande aux populations de ne pas se faire recenser », s’est indigné le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Updci). S’adressant aux chefs traditionnels, le ministre du Plan a conclu que le président du parti de Laurent Gbagbo a ainsi démontré sa haine pour le progrès du pays. « Parce que si vous n’êtes pas pris en compte dans ce recensement, c’est votre village, votre canton, votre sous-préfecture qui ne va pas bénéficier de certaines infrastructures », a-t-il souligné. A Korhogo, le ministre a regretté qu’un parti, qui a de surcroît dirigé le pays, choisisse de travailler contre le développement. « Ce n’est pas parce que des gens auront dirigé pendant dix ans sans repères que nous devons continuer dans cette voie. Les choses ont changé ; il s’agit d’un autre pays », a-t-il laissé entendre, au Centre culturel de la Cité du Poro. Le maire de Korhogo, par ailleurs secrétaire général de la Présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly, a invité ses administrés à bien accueillir les agents recenseurs. Dans les deux localités visitées, l’illustre hôte a instruit les comités locaux de ce Rgph à travailler au succès de l’opération.
Ténin Bè Ousmane, envoyé spécial
Mabri Toikeusse a dit son fait à Affi N’guessan, hier soir, depuis la ville de Korhogo. Mais c’est dès le matin, à Daloa, ville réputée bastion du Front populaire ivoirien (Fpi), que le ministre du Plan et du développement a mis en cause la bonne foi du président du Fpi, Affi N’Guessan, qui appelle au boycott du quatrième Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph) en cours. « Ne l’écoutez pas », a-t-il conseillé, à la mairie de la Cité des antilopes, prise d’assaut par les populations. Celui qui préside le comité national de cette importante opération s’est même dit trahi par le président de l’ex-parti au pouvoir. « J’ai rencontré le président du Fpi avant-hier (mercredi, ndlr) pour lui expliquer tout cela dans les détails et nous nous sommes mis d’accord », a-t-il révélé. «Je lui ai dit : ‘‘faites une déclaration de presse pour demander aux gens d’aller se faire recenser’’. Il me dit d’accord, et puis hier (jeudi), au moment où j’étais à Abengourou, on me dit qu’il demande aux populations de ne pas se faire recenser », s’est indigné le président de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Updci). S’adressant aux chefs traditionnels, le ministre du Plan a conclu que le président du parti de Laurent Gbagbo a ainsi démontré sa haine pour le progrès du pays. « Parce que si vous n’êtes pas pris en compte dans ce recensement, c’est votre village, votre canton, votre sous-préfecture qui ne va pas bénéficier de certaines infrastructures », a-t-il souligné. A Korhogo, le ministre a regretté qu’un parti, qui a de surcroît dirigé le pays, choisisse de travailler contre le développement. « Ce n’est pas parce que des gens auront dirigé pendant dix ans sans repères que nous devons continuer dans cette voie. Les choses ont changé ; il s’agit d’un autre pays », a-t-il laissé entendre, au Centre culturel de la Cité du Poro. Le maire de Korhogo, par ailleurs secrétaire général de la Présidence de la République, Amadou Gon Coulibaly, a invité ses administrés à bien accueillir les agents recenseurs. Dans les deux localités visitées, l’illustre hôte a instruit les comités locaux de ce Rgph à travailler au succès de l’opération.
Ténin Bè Ousmane, envoyé spécial