Abidjan - L'opération d'écoute des victimes de la crise post-électorale initiée par la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) ne se déroule pas sans accrocs. En effet, une organisation appelle au boycott de ces audiences. Nous vous proposons leur déclaration en intégralité.
Nous, associations des victimes des différentes crises que la côte d’Ivoire a connues, demandons aux hommes politiques qui appellent au boycott des audiences des victimes :
de cesser de nous prendre en otages, pour nous sacrifier sur l’autel de leurs ambitions.
Cela fait, des années que nous souffrons dans nos chairs, de la situation dans laquelle nous sommes ... sans l’avoir souhaitée.
Enfants, femmes, et hommes, ne savons plus à quel saint, se vouer.
Telle structure vient nous recenser, fait des promesses, puis s’en va.
Telle autre organisation vient nous questionner, nous fait rêver, puis disparait, nous laissant désemparées.
Aujourd’hui, le chef de l’Etat, a crée une institution dénommée CDVR, qui nous est dédiée.
Nous avons enfin, l’espoir non seulement d’être reconnues, comme victimes, mais surtout de bénéficier de la réparation à laquelle, nous pensons avoir droit.
Nous demandons aux partis politiques qui nous ont entrainées dans cette situation de détresse, d’avoir au moins le respect de la mémoire des disparus, ainsi que le respect de la souffrance des familles endeuillées.
Au lieu de demander aux victimes de refuser de se faire entendre, ils feraient mieux d’indiquer où se trouvent les victimes de ‘’leur bord’’ car, pour nous, toutes les victimes sont des victimes innocentes des errements des politiques.
La CDVR s’est engagée à nous écouter en Côte d’Ivoire, comme en dehors du pays.
Déjà, certaines, d’entre nous, ont pu être entendues par les agents de la CDVR, mais cela n’a duré que 10 jours.
Informations prises, les auditions vont reprendre très bientôt.
En attendant, nous lançons un appel à toutes les victimes.
« Que tu sois du Nord, du Sud, de l’Ouest, du Centre, ou de l’est, c’est le même sang ‘’rouge’’ qui coule dans tes veines, et tu vis les mêmes souffrances ».
Viens vider ton cœur, viens dire ta part de vérité, ne te laisse pas ronger par l’esprit de la division, l’esprit de la haine !
Nous avons tous, droit à la reconnaissance du pays et à la réparation.
Ce n’est pas parce qu’on est dans l’opposition, qu’il faut …s’opposer à tout !
Redonnons, ensemble, une chance à notre seul bien commun : la Côte d’Ivoire.
Refusons d’être pris en otage !
Fait à Abidjan le 25 mars 2015
Signataires :
- CJPVG-CI
- 2 MPG
- Collectif des victimes du 19 février
Nous, associations des victimes des différentes crises que la côte d’Ivoire a connues, demandons aux hommes politiques qui appellent au boycott des audiences des victimes :
de cesser de nous prendre en otages, pour nous sacrifier sur l’autel de leurs ambitions.
Cela fait, des années que nous souffrons dans nos chairs, de la situation dans laquelle nous sommes ... sans l’avoir souhaitée.
Enfants, femmes, et hommes, ne savons plus à quel saint, se vouer.
Telle structure vient nous recenser, fait des promesses, puis s’en va.
Telle autre organisation vient nous questionner, nous fait rêver, puis disparait, nous laissant désemparées.
Aujourd’hui, le chef de l’Etat, a crée une institution dénommée CDVR, qui nous est dédiée.
Nous avons enfin, l’espoir non seulement d’être reconnues, comme victimes, mais surtout de bénéficier de la réparation à laquelle, nous pensons avoir droit.
Nous demandons aux partis politiques qui nous ont entrainées dans cette situation de détresse, d’avoir au moins le respect de la mémoire des disparus, ainsi que le respect de la souffrance des familles endeuillées.
Au lieu de demander aux victimes de refuser de se faire entendre, ils feraient mieux d’indiquer où se trouvent les victimes de ‘’leur bord’’ car, pour nous, toutes les victimes sont des victimes innocentes des errements des politiques.
La CDVR s’est engagée à nous écouter en Côte d’Ivoire, comme en dehors du pays.
Déjà, certaines, d’entre nous, ont pu être entendues par les agents de la CDVR, mais cela n’a duré que 10 jours.
Informations prises, les auditions vont reprendre très bientôt.
En attendant, nous lançons un appel à toutes les victimes.
« Que tu sois du Nord, du Sud, de l’Ouest, du Centre, ou de l’est, c’est le même sang ‘’rouge’’ qui coule dans tes veines, et tu vis les mêmes souffrances ».
Viens vider ton cœur, viens dire ta part de vérité, ne te laisse pas ronger par l’esprit de la division, l’esprit de la haine !
Nous avons tous, droit à la reconnaissance du pays et à la réparation.
Ce n’est pas parce qu’on est dans l’opposition, qu’il faut …s’opposer à tout !
Redonnons, ensemble, une chance à notre seul bien commun : la Côte d’Ivoire.
Refusons d’être pris en otage !
Fait à Abidjan le 25 mars 2015
Signataires :
- CJPVG-CI
- 2 MPG
- Collectif des victimes du 19 février