La Côte d’Ivoire a décidé de créer un poste avancé de coordination à la frontière avec la Guinée afin de renforcer ses mesures de lutte contre la fièvre Ebola détectée en Guinée voisine et qui a déjà causé 60 morts sur les 80 cas enregistrés, a annoncé le lundi 24 mars, le directeur général de l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), Pr Simplice Dagnan au cours d’une conférence de presse tenue dans les locaux du ministère de la Santé et de la Lutte contre le sida. Il s’agissait de relever les mesures prises par le gouvernement pour freiner toute propagation de cette épidémie dans le pays. Selon le Pr Dagnan, «le risque de propagation de cette épidémie aux pays limitrophes notamment la Côte d’Ivoire, reste élevé du fait des mouvements importants des populations entre la Côte d’Ivoire et la Guinée. Cette épidémie présente un risque réel de propagation dans notre pays. C’est pourquoi des mesures urgentes méritent d’être mise en place ». Ce poste qui est proche de la zone concernée (à l’Est de la Guinée Conakry) sera chargé de suivre au quotidien la mise en place des mesures de lutte et sera coordonné par le Préfet de région de Man. « Aucun cas de fièvre Ebola n’a encore été détecté en Côte d’Ivoire », a précisé Pr Dagnan, soulignant que la surveillance épidémiologique est également renforcée à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny. A titre des mesures préventives, le directeur général de l’INHP, conseille aux populations d’«éviter de chasser le gibier » comme les « singes, chimpanzés, chauve-souris, gorilles, antilopes, porc » et éviter aussi « la manipulation et la consommation des animaux ». Il ajoute, également, qu’il faut « se laver les mains avec de l’eau et du savon fréquemment et soigneusement » et « éviter tout contact étroit avec les personnes qui présentent une fièvre et des saignements ». Par ailleurs, le ministère de la Santé prévoit d’organiser des campagnes de sensibilisation pour renforcer la vigilance au niveau des communautés. La fièvre hémorragique Ebola, une maladie contagieuse dont on n’a pas encore découvert le remède, est apparue pour la première fois en République démocratique du Congo en 1976. Le nom virus Ebola provient du nom d’une rivière passant près de la ville de Yambuku, en République démocratique du Congo. C’est à l’hôpital de cette localité que fut identifié pour la première fois le filovirus, lors d’une épidémie qui débuta le 1er septembre 1976. La maladie est contractée à travers le contact avec du sang contaminé, la sueur, les excréments, le sexe et les cadavres des personnes mortes de la fièvre?
Lorng Esmel
Lorng Esmel