Yamoussoukro, (AIB) - Les présidents du Conseil des ministres et de la Commission de la CEDEAO se sont vivement félicités, mercredi 26 mars 2014 à Yamoussoukro, de l’Accord de partenariat économique (APE) récemment conclu entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne (UE) après plus de onze ans de laborieuses négociations.
Dans leur échange d’allocutions à l’ouverture de la 13ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, qui se penchera essentiellement sur cette question, Charles Koffi Diby et Kadré Désiré Ouédraogo ont tour à tour loué ce partenariat jugé très avantageux pour la sous-région ouest-africaine.
Pour le président de la Commission, la rencontre de Yamoussoukro devrait permettre de faire un « choix décisif » pour la région, celui de son partenariat économique avec l’UE, sur la base du rapport du Comité ministériel de suivi (CMS) de cet accord.
« Les résultats qui seront présentés procèdent de la nouvelle dynamique que nos chefs d’Etat et de gouvernement ont bien voulu donner à ce processus à l’issue de leur sommet extraordinaire tenu le 25 octobre 2013 à Dakar », a rappelé M. Ouédraogo.
Lors de cette rencontre, en effet, mandat avait été donné aux présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA de négocier cet accord pour le compte de la région, sous la supervision et avec l’appui du président du Sénégal, ce qui a permis de franchir les étapes clés et de parvenir à un avant-projet d’accord qui a été ensuite soumis à l’appréciation du CMS, réuni le 17 février 2014 à Dakar.
Les APE sont des accords commerciaux issus de la Convention de Lomé de 1975 puis remplacés par l’accord de Cotonou de 2000 visant à développer le libre-échange entre l’Europe et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
Après avoir insisté sur les démarches complexes entreprises toutes ces années aussi bien à l’intérieur même de la région qu’auprès des partenaires européens, M. Ouédraogo a déclaré : « Nous voici à présent porteurs d’un avant-projet d’accord qui a franchi toutes les étapes techniques et qui n’attend que les choix ultimes, ceux des décideurs politiques à différents niveaux », à savoir le Conseil des ministres et la Conférence des chefs d’Etat.
Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire et président du Conseil des ministres a situé l’importance de cette session d’une journée, qui revêt un intérêt particulier en ce qu’elle offre l’occasion de « dégager des perspectives nouvelles cruciales pour le bien-être de nos populations et la compétitivité de nos entreprises au moment où notre partenariat avec l’UE prend un tour décisif ».
Charles Koffi Diby a rappelé les importants acquis qu’offre l’APE, notamment l’offre d’accès au marché de l’Afrique de l’Ouest de 75% de libéralisation, l’alignement de cette offre sur le tarif extérieur commun de la CEDEAO, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2015, l’engagement de l’UE à soutenir le Projet d’accords de partenariat pour le développement (PAPED) et l’adoption de règles d’origine plus favorables aux exportateurs.
Le ministre d’Etat ivoirien a aussi salué « le leadership affirmé de nos chefs d’Etat dans la conduite des différentes réformes, ainsi que dans la résolution des crises au Mali et en Guinée-Bissau qui offre aujourd’hui à l’espace CEDEAO un environnement de paix, de sécurité et de stabilité »
Cependant, en dépit des importantes avancées obtenues ces dernières années, de nombreux défis restent encore à relever par l’organisation sous-régionale dans sa quête pour satisfaire les attentes des générations actuelles et futures, a ajouté M. Koffi Diby, faisant allusion aux menaces que représentent la piraterie maritime, le crime organisé et le terrorisme.
Charles Koffi Diby n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé au président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, pour les efforts inlassables qu’il ne cesse de déployer pour permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs, mais surtout pour son implication personnelle dans la conduite des négociations préliminaires de l’APE.
Auparavant, M. Ouédraogo avait lui-même rendu un vibrant hommage au président sénégalais Macky Sall, à qui ses homologues avaient donné mandat, lors du sommet extraordinaire d’octobre 2013 à Dakar, de superviser les négociations sur l’APE dans la recherche de compromis politiques mutuellement avantageux pour les deux parties.
Il a ainsi demandé au président du Conseil des ministres de transmettre au chef de l’Etat sénégalais toute sa gratitude pour « le leadership, la sagesse et la compétence qu’il a déployés dans la gestion des discussions » de ces dernières semaines avec les responsables de la Commission européenne.
Outre l’examen des conclusions de la réunion du CMS du mois dernier à Dakar, les ministres réunis à Yamoussoukro examineront et adopteront le rapport de la réunion du Conseil judiciaire de la Communauté. Ils examineront également le rapport final de la réunion des ministres de la Sécurité sur la carte d’identité biométrique et l’abolition du permis de résidence.
La rencontre se tient 48 heures avant la 44ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, qui aura lieu les vendredi 28 et samedi 29 mars, toujours dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.
MA/AB
Dans leur échange d’allocutions à l’ouverture de la 13ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO, qui se penchera essentiellement sur cette question, Charles Koffi Diby et Kadré Désiré Ouédraogo ont tour à tour loué ce partenariat jugé très avantageux pour la sous-région ouest-africaine.
Pour le président de la Commission, la rencontre de Yamoussoukro devrait permettre de faire un « choix décisif » pour la région, celui de son partenariat économique avec l’UE, sur la base du rapport du Comité ministériel de suivi (CMS) de cet accord.
« Les résultats qui seront présentés procèdent de la nouvelle dynamique que nos chefs d’Etat et de gouvernement ont bien voulu donner à ce processus à l’issue de leur sommet extraordinaire tenu le 25 octobre 2013 à Dakar », a rappelé M. Ouédraogo.
Lors de cette rencontre, en effet, mandat avait été donné aux présidents des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA de négocier cet accord pour le compte de la région, sous la supervision et avec l’appui du président du Sénégal, ce qui a permis de franchir les étapes clés et de parvenir à un avant-projet d’accord qui a été ensuite soumis à l’appréciation du CMS, réuni le 17 février 2014 à Dakar.
Les APE sont des accords commerciaux issus de la Convention de Lomé de 1975 puis remplacés par l’accord de Cotonou de 2000 visant à développer le libre-échange entre l’Europe et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
Après avoir insisté sur les démarches complexes entreprises toutes ces années aussi bien à l’intérieur même de la région qu’auprès des partenaires européens, M. Ouédraogo a déclaré : « Nous voici à présent porteurs d’un avant-projet d’accord qui a franchi toutes les étapes techniques et qui n’attend que les choix ultimes, ceux des décideurs politiques à différents niveaux », à savoir le Conseil des ministres et la Conférence des chefs d’Etat.
Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire et président du Conseil des ministres a situé l’importance de cette session d’une journée, qui revêt un intérêt particulier en ce qu’elle offre l’occasion de « dégager des perspectives nouvelles cruciales pour le bien-être de nos populations et la compétitivité de nos entreprises au moment où notre partenariat avec l’UE prend un tour décisif ».
Charles Koffi Diby a rappelé les importants acquis qu’offre l’APE, notamment l’offre d’accès au marché de l’Afrique de l’Ouest de 75% de libéralisation, l’alignement de cette offre sur le tarif extérieur commun de la CEDEAO, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2015, l’engagement de l’UE à soutenir le Projet d’accords de partenariat pour le développement (PAPED) et l’adoption de règles d’origine plus favorables aux exportateurs.
Le ministre d’Etat ivoirien a aussi salué « le leadership affirmé de nos chefs d’Etat dans la conduite des différentes réformes, ainsi que dans la résolution des crises au Mali et en Guinée-Bissau qui offre aujourd’hui à l’espace CEDEAO un environnement de paix, de sécurité et de stabilité »
Cependant, en dépit des importantes avancées obtenues ces dernières années, de nombreux défis restent encore à relever par l’organisation sous-régionale dans sa quête pour satisfaire les attentes des générations actuelles et futures, a ajouté M. Koffi Diby, faisant allusion aux menaces que représentent la piraterie maritime, le crime organisé et le terrorisme.
Charles Koffi Diby n’a pas manqué de rendre un hommage appuyé au président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, pour les efforts inlassables qu’il ne cesse de déployer pour permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs, mais surtout pour son implication personnelle dans la conduite des négociations préliminaires de l’APE.
Auparavant, M. Ouédraogo avait lui-même rendu un vibrant hommage au président sénégalais Macky Sall, à qui ses homologues avaient donné mandat, lors du sommet extraordinaire d’octobre 2013 à Dakar, de superviser les négociations sur l’APE dans la recherche de compromis politiques mutuellement avantageux pour les deux parties.
Il a ainsi demandé au président du Conseil des ministres de transmettre au chef de l’Etat sénégalais toute sa gratitude pour « le leadership, la sagesse et la compétence qu’il a déployés dans la gestion des discussions » de ces dernières semaines avec les responsables de la Commission européenne.
Outre l’examen des conclusions de la réunion du CMS du mois dernier à Dakar, les ministres réunis à Yamoussoukro examineront et adopteront le rapport de la réunion du Conseil judiciaire de la Communauté. Ils examineront également le rapport final de la réunion des ministres de la Sécurité sur la carte d’identité biométrique et l’abolition du permis de résidence.
La rencontre se tient 48 heures avant la 44ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, qui aura lieu les vendredi 28 et samedi 29 mars, toujours dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.
MA/AB