ABIDJAN - Cent cinquante-huit prisonniers politiques ont été libérés en Côte d’Ivoire au nom de la réconciliation, dont 134 cette année, a déclaré vendredi le ministre du Plan ivoirien, Albert Toikeusse Mabri, sur l’antenne de Radio France internationale (RFI).
"Il y a eu dix libérations (en juillet), ensuite quatorze (en août), au nombre desquelles Pascal Affi N’Guessan", le président du Front populaire ivoirien (FPI), actuel leader de l’opposition, a remarqué M. Mabri, par ailleurs président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, majorité).
"Puis sur décision du président de la République en décembre 2013, nous avons libéré au début de l’année 134 prisonniers", a-t-il affirmé, pour un total de "158".
De tels chiffres, demandés à de multiples reprises par l’AFP aux autorités
ivoiriennes, n’avaient jusqu’alors pas été communiqués.
"On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de libération", a lancé le
ministre, quand l’opposition, FPI en tête, dénonçait dimanche dans un
communiqué "le maintien en détention injustifiée" de "près de huit cents
prisonniers politiques civils et militaires".
Le climat politique s’est fortement tendu la semaine dernière avec le
transfèrement de Charles Blé Goudé, un proche de l’ex-président Laurent
Gbagbo, à la Cour pénale internationale (CPI), qui le poursuit pour crimes
contre l’humanité.
Opposition et majorité se sont mutuellement accusées d’avoir rompu les
négociations, trois ans après la fin de la crise postélectorale, consécutive
au refus de l’ex-président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à l’actuel
chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts entre décembre 2010 et avril
2011.
Les libérations provisoires de prisonniers, qui heurtent considérablement
les familles des victimes ivoiriennes, ont été qualifiées de "progrès
considérable" par Doudou Diène, un expert onusien, en février.
"On ne peut pas détenir des personnes pendant deux ans ou plus sans les
juger, avait-il argumenté. Les détenus ont aussi des droits."
jf/sd
"Il y a eu dix libérations (en juillet), ensuite quatorze (en août), au nombre desquelles Pascal Affi N’Guessan", le président du Front populaire ivoirien (FPI), actuel leader de l’opposition, a remarqué M. Mabri, par ailleurs président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, majorité).
"Puis sur décision du président de la République en décembre 2013, nous avons libéré au début de l’année 134 prisonniers", a-t-il affirmé, pour un total de "158".
De tels chiffres, demandés à de multiples reprises par l’AFP aux autorités
ivoiriennes, n’avaient jusqu’alors pas été communiqués.
"On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de libération", a lancé le
ministre, quand l’opposition, FPI en tête, dénonçait dimanche dans un
communiqué "le maintien en détention injustifiée" de "près de huit cents
prisonniers politiques civils et militaires".
Le climat politique s’est fortement tendu la semaine dernière avec le
transfèrement de Charles Blé Goudé, un proche de l’ex-président Laurent
Gbagbo, à la Cour pénale internationale (CPI), qui le poursuit pour crimes
contre l’humanité.
Opposition et majorité se sont mutuellement accusées d’avoir rompu les
négociations, trois ans après la fin de la crise postélectorale, consécutive
au refus de l’ex-président Gbagbo de reconnaître sa défaite face à l’actuel
chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Les violences avaient fait plus de 3.000 morts entre décembre 2010 et avril
2011.
Les libérations provisoires de prisonniers, qui heurtent considérablement
les familles des victimes ivoiriennes, ont été qualifiées de "progrès
considérable" par Doudou Diène, un expert onusien, en février.
"On ne peut pas détenir des personnes pendant deux ans ou plus sans les
juger, avait-il argumenté. Les détenus ont aussi des droits."
jf/sd