A l’origine de l’invitation de Soro Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale à Agboville. Les chefs de terre disent être écartés du chronogramme de la visite qui démarre sans changement, le 10 mai prochain. Des sentiments d’indignation et de colère, ont été exprimés par le doyen des chefs de terre du département d’Agboville. «Le 2 septembre 2012, nous avons rencontré le Président de l’Assemblée Nationale à Gagnoa pour lui demander d’être le parrain du baptême de notre association. Demande qu’il n’a d’ailleurs pas déclinée», a situé le doyen Obodji Antoine, président du comité d’organisation de la cérémonie et porte-parole des chefs de terre, le mercredi 9 avril, lors d’un point de presse à son domicile. Ajoutant que : «lors de la récente réunion de la délégation parlementaire avec la population à la salle des fêtes de la mairie, le porte-parole des députés, venu rencontrer la population avait répondu que dans le programme, il n’est mentionné nulle part le baptême des chefs de terre ». « Cette remarque a provoqué indignation et colère en notre sein. Mais le président Soro qui est responsable et connaît les raisons profondes de sa visite sur la terre d’Agboville saura réagir », a dit, le doyen des chefs de terre. Qui ne comprend pas que le chef de terre, en pays Akan, qui est l’autorité suprême traditionnelle soit amené contre son gré à se soumettre aux diktats des chefs de village qui sont leurs « frères » et leur « fils », et que l’assentiment des chefs de village soit le sésame qui autorise au baptême de leur association : le chef de terre de Yapo-Kpa a révélé que trois élus ; Nago Luca, député suppléant d’Agboville-commune, Dessi Hubert, député-maire de Rubino et Albert N’cho Acho, maire d’Agboville étaient en médiation auprès des chefs de village pour leur baptême. «Trois de nos fils, les élus sont venus me voir le lundi dernier [ndlr : lundi 7 avril dernier] pour nous demander de participer à l’organisation. Nous leur avons dit que nous ne sommes pas contre la visite du Président de l’Assemblée Nationale parce que c’est nous qui sommes à l’initiative de cette visite annoncée. Donc nous ne pouvons boycotter. Seulement les chefs de village sont contre notre baptême». Des médiations sont cours entre chefs de terre et chef de village pour éviter le jeu de ping-pong entre les deux notabilités.
Ahou Moayé
Ahou Moayé