Le PDCI, le RDR, CAP-UDD, le PIT, le Renouveau pour la paix et la concorde (RPC) et l’UDCY sont les partis politiques qui ont répondu à la convocation du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, président du Comité national du Recensement général de la population et l’habitat (RGPH 2014). Au cours de cette rencontre à la salle de conférence du 20ème étage de l’immeuble Sciam, Albert Mabri Toikeusse a invité les acteurs politiques à «s’impliquer résolument» dans l’opération de recensement des populations. Il a aussi donné des réponses aux préoccupations exprimées par les partis politiques concernant cette opération. Le ton a été donné par Dr Foba Pascal, délégué aux questions sociétales au sein de Liberté et démocratie pour la République (LIDER). «Je voudrais m’interroger sur le rôle que l’ethnie peut jouer dans la planification stratégique pour améliorer le quotidien des populations. Nous nous interrogeons parce que le tissu social ivoirien est encore fragile. Nous serons émergent sous peu, mais est-ce qu’on peut y aller en étant dans nos ethnies ? Cela n’est pas intéressant pour un pays. Nous aurions souhaité que cette mention de l’ethnie ne fasse pas l’objet du recensement parce que d’autres personnes pourraient l’utiliser avec des calculs politiciens nous voulons éviter surtout que l’ethnie qui a été au centre de certains affrontements en Côte d’Ivoire ne devienne un problème chaque fois qu’il y aura des élections générales». En réponse, le ministre Albert Mabri Toikeusse a clarifié : «Je voudrais saluer LIDER et le président Mamadou Koulibaly qui s’est fait recenser, il a émis des réserves sur la question de l’ethnie. Mais il s’agit de statistiques et nous n’allons pas élaborer la liste de 25 millions de personnes vivantes en Côte d’Ivoire avec pour chacun devant son nom, son âge, sa taille, son groupe ethnique, son niveau d’études… Les résultats d’un recensement ne se présentent pas de cette façon. Ce sont des chiffres qui permettent de faire des analyses et, d’anticiper pour élaborer des programmes de développement, nous avons besoin des informations, besoin d’informations sur l’ethnie en ce qui concerne les questions de santé. Si nous évitons de connaître certaines caractéristiques de nos populations, nous ne serons plus efficaces dans l’élaboration de nos programmes de développement. Je suis d’accord qu’il ne faut pas des interprétations tendancieuses. Les politiques doivent se raviser, le recensement n’est pas l’identification bis. Ce que nous recherchons concernent les éléments nécessaires pour planifier. La loi fait obligation à tous de répondre aux enquêteurs de l’INS, elle prévoit des sanctions pour tous ceux qui dévoileront les secrets du recensement». Gervais Coulibaly, président de CAP-UDD a souhaité que les partis politiques soient effectivement impliqués dans l’opération, en levant tous les obstacles pour sensibiliser les militants. «Le Gouvernement doit comprendre qu’il est normal que nous nous méfions d’eux, parce que nous sortons d’une situation où, la confiance n’existait plus, nous nous regardions en nous soupçonnant les uns les autres. Il y a une confiance à construire et quand vous lancez une opération dont le nom ressemble à quelque chose qui va vers les élections, ne soyez pas surpris que nous nous méfions. Si vous voulez que nous ne nous méfions plus de vous, associez-nous vraiment, rassurez-nous. Si nous pouvons profiter du recensement pour faire rentrer nos camarades en exil, il serait normal que nous en parlions parce que l’exil n’est pas facile. Je sais qu’un recensement, est le cliché de la population à un moment donné, je le sais en tant que Préfet, mais comment dois-je faire pour que mes camarades exilés puissent être pris en compte puisqu’ils ne sont pas là ? Faites donc en sorte que nous puissions nous rencontrer pour discuter et nous permettre de faire des propositions que vous devriez prendre en compte», a souhaité Gervais Coulibaly.
Création d’un comité de veille et de mobilisation pour la réussite du RGPH
Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement a réitéré aux responsables des partis politiques, la volonté du Gouvernement à aller jusqu’au bout du processus de recensement général de la population et de l’habitat. C’est dans cette optique que Dr Albert Mabri Toikeusse a annoncé la création d’un comité de veille et de mobilisation qui aura pour mission de trouver le compromis nécessaire pour la réussite de l’opération. «Le RGPH est irréversible et cela veut dire que votre avis est pris en compte pendant que le processus avance. Nous ne ferons pas faire de pause comme certains le souhaitent. Il y a 200 partis politiques en Côte d’Ivoire, nous avons choisi parmi ceux qui participent à la vie politique nationale pour les coopter dans ce comité. Nous avons adressé des courriers aux partis politiques, y compris le FPI, mais il peut arriver qu’une organisation soit absence à une réunion. J’ai bon espoir que c’est tous ensemble que nous allons travailler à disposer de statistiques fiables dont les partis politiques aussi ont besoin pour élaborer leurs programmes de gouvernement», a insisté Albert Mabri Toikeusse.
O.D.
Création d’un comité de veille et de mobilisation pour la réussite du RGPH
Le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement a réitéré aux responsables des partis politiques, la volonté du Gouvernement à aller jusqu’au bout du processus de recensement général de la population et de l’habitat. C’est dans cette optique que Dr Albert Mabri Toikeusse a annoncé la création d’un comité de veille et de mobilisation qui aura pour mission de trouver le compromis nécessaire pour la réussite de l’opération. «Le RGPH est irréversible et cela veut dire que votre avis est pris en compte pendant que le processus avance. Nous ne ferons pas faire de pause comme certains le souhaitent. Il y a 200 partis politiques en Côte d’Ivoire, nous avons choisi parmi ceux qui participent à la vie politique nationale pour les coopter dans ce comité. Nous avons adressé des courriers aux partis politiques, y compris le FPI, mais il peut arriver qu’une organisation soit absence à une réunion. J’ai bon espoir que c’est tous ensemble que nous allons travailler à disposer de statistiques fiables dont les partis politiques aussi ont besoin pour élaborer leurs programmes de gouvernement», a insisté Albert Mabri Toikeusse.
O.D.