Après les consultations nationales, la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR) a lancé depuis hier jeudi 24 avril 2014, la phase d’audition et d’enquête des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2011. L’annonce de cette opération pour la réconciliation nationale des Ivoiriens a été faite par le président de l’Institution ; Charles Konan Banny à son cabinet privé de la Riviera III. Pour le président de la CDVR, le temps des victimes est arrivé et cette étape qui est prévue pour durer trois mois sur toute l’étendue du territoire nationale constitue, à ses yeux, le cœur du processus de réconciliation dont il a la charge. «Les auditions des victimes se feront sur toute l’étendue du territoire nationale dans les 37 commissions locales de la CDVR où des centres d’écoutes seront ouverts. Nous allons auditionner les victimes, entendre également les présumés coupables, et si possible obtenir la repentance de ces présumés coupables pour qu’à la clôture des auditions, nous dressions un rapport à l’attention du chef de l’Etat avec des recommandations pour la réparation des victimes. Il faut que ce processus d’audition soit organisé pour ne pas laisser place à l’improvisation. C’est le cœur du processus de réconciliation», a estimé Charles Konan Banny. Quant au mode opératoire de l’opération, ce sont Me Françoise Kaudjhis-Offoumou et Me Goffry Epouse Kouamé Kra, toutes deux commissaires de la CDVR, qui en ont donné les détails : «Cette phase sera menée sur toute l’étendue du territoire nationale. La CDVR donnera la parole, à cet effet, aux victimes, aux témoins, à tous les sachants, aux présumés accusés pour que chacun dise sa part de vérité. L’accueil pour les auditions dans les 37 commissions du pays, sera fait au sein de notre plateforme d’ONG, qui conduira tous ceux qui sont désireux d’être entendus dans nos centres d’écoute. Nous allons faire l’évaluation du préjudice subi par chaque plaignant pour que la réparation soit faite par les autorités à l’issue du processus», a expliqué, Me Goffry qui, a, rassuré les populations, les femmes et les enfants, de ce que toutes les garanties seront prises par l’Institution pour préserver la confidentialité des témoignages et la sécurité des personnes auditionnées. « Nos centres d’écoute sont installés dans les capitales de chaque région. Les auditionnés répondront à des questions, à travers un formulaire et nous les y aideront. Les questions seront posées en français facile. Nous le fairont dans les langues vernaculaires. Nous allons trouver les victimes là où elles seront. Parce que, nous voulons être le plus près possible de nos compatriotes », a rassuré, pour terminer, le président Charles Konan Banny
L.Barro
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