Abidjan- Le ministre ivoirien de la Justice Gnénéma Mamadou Coulibaly s'est engagé dimanche à ce que l'ensemble des prévenus de la crise postélectorale de 2010-2011 soient jugés avant l'élection présidentielle d'octobre 2015.
"Il faudrait nécessairement que nous y parvenions pour que les prochaines élections se passent avec une page totalement tournée", a estimé M. Coulibaly sur le plateau de l'émission "Internationales" de TV5-Monde, en partenariat avec RFI et Le Monde.
"Avant, très peu de dossiers étaient en état d'être jugés. Aujourd'hui, la majorité des dossiers sont prêts à être jugés. Certains en correctionnelle, d'autres aux assises", a poursuivi le ministre.
Le chantier judiciaire, encore loin d'être résolu, est le principal frein à la réconciliation en Côte d'Ivoire, où plus de 3.000 personnes périrent entre décembre 2010 et avril 2011, quand le président Laurent Gbagbo refusa de reconnaître sa défaite face à l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara.
La société civile, tout comme de nombreux diplomates, critiquent abondamment une "justice des vainqueurs", ou "justice à deux vitesses", qui voit les sympathisants de M. Gbagbo être poursuivis mais pas ceux du président Ouattara, dont certains sont pourtant fortement soupçonnés de crimes de guerre.
La "présomption d'innocence" prévaut, a répondu le ministre Coulibaly, qui a également promis aux pro-Gbagbo rentrés au pays après plusieurs années d'exil de ne pas être placés en détention jusqu'à ce qu'ils soient reconnus coupables.
"On ne peut pas vouloir la réconciliation et demander l'arrestation systématique de ceux qui reviennent pour répondre sur des faits qui leurs sont reprochés", a-t-il dit, assurant que les "coupables purgeront leur peine", sauf s'ils bénéficient de "mesures de grâce".
Le ministère de la Justice est l'un des parents pauvres du gouvernement ivoirien, avec un budget évalué à "0,97%" de celui de l'Etat, a-t-il indiqué.
Mais il y a une "volonté manifeste d'aller de l'avant, a assuré Gnénéma Mamadou Coulibaly. "D'ici peu, nous allons juger tous les dossiers de la crise postélectorale", a-t-il réaffirmé, visiblement optimiste.
jf/rhl
"Il faudrait nécessairement que nous y parvenions pour que les prochaines élections se passent avec une page totalement tournée", a estimé M. Coulibaly sur le plateau de l'émission "Internationales" de TV5-Monde, en partenariat avec RFI et Le Monde.
"Avant, très peu de dossiers étaient en état d'être jugés. Aujourd'hui, la majorité des dossiers sont prêts à être jugés. Certains en correctionnelle, d'autres aux assises", a poursuivi le ministre.
Le chantier judiciaire, encore loin d'être résolu, est le principal frein à la réconciliation en Côte d'Ivoire, où plus de 3.000 personnes périrent entre décembre 2010 et avril 2011, quand le président Laurent Gbagbo refusa de reconnaître sa défaite face à l'actuel chef de l'Etat Alassane Ouattara.
La société civile, tout comme de nombreux diplomates, critiquent abondamment une "justice des vainqueurs", ou "justice à deux vitesses", qui voit les sympathisants de M. Gbagbo être poursuivis mais pas ceux du président Ouattara, dont certains sont pourtant fortement soupçonnés de crimes de guerre.
La "présomption d'innocence" prévaut, a répondu le ministre Coulibaly, qui a également promis aux pro-Gbagbo rentrés au pays après plusieurs années d'exil de ne pas être placés en détention jusqu'à ce qu'ils soient reconnus coupables.
"On ne peut pas vouloir la réconciliation et demander l'arrestation systématique de ceux qui reviennent pour répondre sur des faits qui leurs sont reprochés", a-t-il dit, assurant que les "coupables purgeront leur peine", sauf s'ils bénéficient de "mesures de grâce".
Le ministère de la Justice est l'un des parents pauvres du gouvernement ivoirien, avec un budget évalué à "0,97%" de celui de l'Etat, a-t-il indiqué.
Mais il y a une "volonté manifeste d'aller de l'avant, a assuré Gnénéma Mamadou Coulibaly. "D'ici peu, nous allons juger tous les dossiers de la crise postélectorale", a-t-il réaffirmé, visiblement optimiste.
jf/rhl