Le chef suprême des Krou conduit une importante délégation de chefs traditionnels dans la région de l’Agnéby-Tiassa, pour la tournée du président de l’Assemblée nationale. Koudou Grah Premier situe le sens de la présence des têtes couronnées venues du centre-ouest et du sud-ouest aux côtes de Guillaume Soro.
Vous êtes un groupe de chefs traditionnels krou qui participe à la tournée du président de l’Assemblée nationale. Quelle est votre mission précise ?
Je suis accompagné d’une forte délégation de chefs de cantons. Il y a celui de Gueyo, Ikabé Emmanuel; d’Issia, Sery Dédé Justin; de Bouaflé, Goré Bi Lucien; le chef central du département de Zoukougbeu, Kouapri Gogoua; la prêtresse de la cour royale, Sa majesté Dégri Marie. Notre présence à Aboudé est un symbole. Comme vous avez suivi tout à l’heure (Les civilités entre sa délégation et le chef d’Aboudé Mandéké qui les a reçus à son domicile mardi après-midi, ndlr) les Dida, le Godié, le Krobou, l’Abbey et l’Abidji sont nos frères de sang. Je ne peux pas savoir que le président de l’Assemblée nationale visite mes frères de sang et rester indifférent. Autant que je vienne pour qu’on l’accueille ensemble.
Quel message adressez-vous à vos homologues de l’Agnéby-Tiassa?
Le message principal consiste à situer les uns et les autres sur le cadre de cette tournée. Nous nous sommes compris. C’est pourquoi la mobilisation est à un bon niveau. Ce qui relève du domaine de l’invisible reste entre nous. Le côté invisible qui pourra entraver la réussite de cette cérémonie se passera entre toute personne de mauvaise intention et nous, dans la case. Une goutte de pluie ne tombera pas, à plus forte raison un mauvais vent.
Vous êtes des éclaireurs, depuis les premières étapes de la tournée du Pan. Comment se sont passées vos rencontres avec vos homologues?
Le préfet de Sikensi nous a soumis une préoccupation. Laquelle était que sa ville était coupée en trois par la pluie. Il s’inquiétait que la même pluie gêne sa cérémonie. Et la nuit, on l’a rassuré en lui demandant d’appeler les grands chefs traditionnels dans son bureau pour les consulter. Séance tenante, nous leur avons fait comprendre d’arrêter tout ce qu’ils sont en train de mettre en place. On a réglé ça dans la case ronde. N’avez-vous pas vu le soleil briller jusqu’à ce qu’on quitte là-bas ? C’est la même mission qui nous a conduits à Morokro puis à Gbolouville. Et vous avez vu que ces différentes étapes étaient pacifiques parce qu’on s’est compris. Nous communiquons ensemble avec des ondes. Mais à Tiassalé, il y a un seul point qui a failli gêner tout le monde. L’Africain, quand il n’est pas content, il le manifeste autrement pour qu’on sente qu’il est présent. Ce point était qu’il n’y a pas eu de meeting à N’Douci. Le vieux N’Douci qui est plus peuplé que Morokro, selon leur propre terme, et plus peuplé que Binao qui a été visité officiellement par le président de l’Assemblée nationale. Donc, certains n’étaient pas contents et sont partis à cette cérémonie de Tiassalé. C’est l’un des chefs de N’Douci qui a sauvé la situation parce qu’il a attrapé la barre de fer qui venait sur le chef de Morokro. Et vous avez vu la suite. La prêtresse était de l’autre côté en train de faire des incantations. Et moi j’étais arrêté au centre, c’est ainsi que vous avez vu le vent qui s’est détourné pour aller ailleurs. Donc la tradition demeure la tradition, elle demeure la force. Ils ne sont pas contents, on leur a dit que c’est votre droit de ne pas être contents, mais laissez ça, le président de l’Assemblée comprendra tout cela. Il réglera tout ça. Le président de l’Assemblée nationale est devenu le fils de N’Douci à la fin puisqu’il a dit officiellement que sa maison est bâtie à N’Douci. Mais celui qui veut gâter n’entend pas ça. Nous sommes des éclaireurs, nous suivons attentivement pour appuyer, pour pacifier, pour que la paix règne, pour qu’il y ait le bon Vivre ensemble. Notre mission est du côté du président de l’Assemblée nationale.
Entretien réalisé par Cissé Sindou, envoyé spécial à Aboudé
Vous êtes un groupe de chefs traditionnels krou qui participe à la tournée du président de l’Assemblée nationale. Quelle est votre mission précise ?
Je suis accompagné d’une forte délégation de chefs de cantons. Il y a celui de Gueyo, Ikabé Emmanuel; d’Issia, Sery Dédé Justin; de Bouaflé, Goré Bi Lucien; le chef central du département de Zoukougbeu, Kouapri Gogoua; la prêtresse de la cour royale, Sa majesté Dégri Marie. Notre présence à Aboudé est un symbole. Comme vous avez suivi tout à l’heure (Les civilités entre sa délégation et le chef d’Aboudé Mandéké qui les a reçus à son domicile mardi après-midi, ndlr) les Dida, le Godié, le Krobou, l’Abbey et l’Abidji sont nos frères de sang. Je ne peux pas savoir que le président de l’Assemblée nationale visite mes frères de sang et rester indifférent. Autant que je vienne pour qu’on l’accueille ensemble.
Quel message adressez-vous à vos homologues de l’Agnéby-Tiassa?
Le message principal consiste à situer les uns et les autres sur le cadre de cette tournée. Nous nous sommes compris. C’est pourquoi la mobilisation est à un bon niveau. Ce qui relève du domaine de l’invisible reste entre nous. Le côté invisible qui pourra entraver la réussite de cette cérémonie se passera entre toute personne de mauvaise intention et nous, dans la case. Une goutte de pluie ne tombera pas, à plus forte raison un mauvais vent.
Vous êtes des éclaireurs, depuis les premières étapes de la tournée du Pan. Comment se sont passées vos rencontres avec vos homologues?
Le préfet de Sikensi nous a soumis une préoccupation. Laquelle était que sa ville était coupée en trois par la pluie. Il s’inquiétait que la même pluie gêne sa cérémonie. Et la nuit, on l’a rassuré en lui demandant d’appeler les grands chefs traditionnels dans son bureau pour les consulter. Séance tenante, nous leur avons fait comprendre d’arrêter tout ce qu’ils sont en train de mettre en place. On a réglé ça dans la case ronde. N’avez-vous pas vu le soleil briller jusqu’à ce qu’on quitte là-bas ? C’est la même mission qui nous a conduits à Morokro puis à Gbolouville. Et vous avez vu que ces différentes étapes étaient pacifiques parce qu’on s’est compris. Nous communiquons ensemble avec des ondes. Mais à Tiassalé, il y a un seul point qui a failli gêner tout le monde. L’Africain, quand il n’est pas content, il le manifeste autrement pour qu’on sente qu’il est présent. Ce point était qu’il n’y a pas eu de meeting à N’Douci. Le vieux N’Douci qui est plus peuplé que Morokro, selon leur propre terme, et plus peuplé que Binao qui a été visité officiellement par le président de l’Assemblée nationale. Donc, certains n’étaient pas contents et sont partis à cette cérémonie de Tiassalé. C’est l’un des chefs de N’Douci qui a sauvé la situation parce qu’il a attrapé la barre de fer qui venait sur le chef de Morokro. Et vous avez vu la suite. La prêtresse était de l’autre côté en train de faire des incantations. Et moi j’étais arrêté au centre, c’est ainsi que vous avez vu le vent qui s’est détourné pour aller ailleurs. Donc la tradition demeure la tradition, elle demeure la force. Ils ne sont pas contents, on leur a dit que c’est votre droit de ne pas être contents, mais laissez ça, le président de l’Assemblée comprendra tout cela. Il réglera tout ça. Le président de l’Assemblée nationale est devenu le fils de N’Douci à la fin puisqu’il a dit officiellement que sa maison est bâtie à N’Douci. Mais celui qui veut gâter n’entend pas ça. Nous sommes des éclaireurs, nous suivons attentivement pour appuyer, pour pacifier, pour que la paix règne, pour qu’il y ait le bon Vivre ensemble. Notre mission est du côté du président de l’Assemblée nationale.
Entretien réalisé par Cissé Sindou, envoyé spécial à Aboudé