L’African Guarantee Fund (AGF) a été créé en 2012 pour accompagner les institutions bancaires en vue de financer les PME. Lors d’une signature de convention de l’AGF avec la SIB, nous avons tendu notre micro à l’Ivoirien Félix Bikpo, qui en est le directeur général.
Qu’est-ce que l’African Guarantee Fund ?
C’est un fonds de garantie qui a été mis en place par un certain nombre de gouvernements internationaux – espagnol, anglais, japonais, et d’autres gouvernements asiatiques – en collaboration avec la Banque africaine de développement, pour apporter le soutien nécessaire aux banques et institutions financières afin qu’elles aient les fonds nécessaires pour financer davantage les PME.
Pourrions-nous avoir une idée de l’enveloppe globale que cette institution a accordée depuis son existence ?
Nous avons octroyé 120 millions de dollars de garantie qui ont permis le financement de près de 500 millions de dollars auprès des PME, essentiellement en Afrique de l’Est pour près de 20%, en Afrique australe pour un peu plus de 18%, et en Afrique de l’Ouest pour près de 30% en raison de la place occupée par ce gros pays qu’est le Nigeria, et le reste en Afrique centrale. L’Afrique du Nord est actuellement moins concernée à cause des troubles que connaît aujourd’hui la région. Mais nous espérons qu’avec la convention que nous venons de signer avec le groupe Attijariwafabank, nous pourrons au moins commencer à permettre aux banques marocaines d’avoir un meilleur accès au financement bancaire.
En Côte d’Ivoire, le Fonds a-t-il l’intention de garantir le financement bancaire des PME ?
Je suis ivoirien et c’est la première garantie que je signe ici. Je ne pourrais pas venir dans mon pays sans avoir ces intentions. Lorsque la Société ivoirienne de banque, du Groupe Attijariwafabank, m’a appelé pour me dire que la convention serait signée en Côte d’Ivoire, j’ai sauté dans le premier avion pour venir. Oui, nous souhaiterions que cela soit un exemple pour les banques ivoiriennes, pour les groupes ivoiriens et ceux de la sous-région, afin de leur dire que nous sommes disposés à les accompagner dans leurs efforts de conquête du marché des PME, en leur apportant le réconfort nécessaire dans ce secteur qui n’est pas facile. Nous pourrons signer d’autres conventions, qui sont à l’étude, avec d’autres institutions bancaires que je ne voudrais pas nommer ici. Vous nous verrez bientôt sur le marché ivoirien.
Cela signifie que vous n’avez pas de représentation au niveau national ?
Nous fonctionnons à partir du Kenya et, très bientôt, en fonction d’un certain nombre de paramètres, nous allons avoir des représentations. Après l’Afrique australe, nous en aurons une autre en Afrique centrale, et en Côte d’Ivoire nous espérons atteindre nos objectifs de couverture de la sous-région, car ce pays le pays moteur de l’Uemoa. Je pense que d’ici la fin de l’année 2014 vous nous verrez en Côte d’Ivoire.
Pourquoi vous intéressez-vous aux PME, là ou les institutions financières bancaires n’y voient pas toujours l’intérêt ?
Les institutions financières bancaires voient un intérêt dans les PME, mais l’analyse du risque PME est difficile. Elles s’y intéressent lorsqu’elles peuvent s’associer à d’autres institutions financières afin de mieux cerner le risque PME, c’est alors avec plaisir qu’elles le font. C’est le cas aujourd’hui de la SIB, du Groupe Attijariwafabank. Lorsque les institutions bancaires africaines ne peuvent pas soutenir les PME, c’est parce qu’elles n’ont pas le choix, même s’il s’agit de leur cible naturelle. Demain, nous voulons être à l’image des pays d’Asie de l’Est. Vous savez, jusqu’à aujourd’hui, dans les pays dits développés, les PME représentent 90% du tissu industriel et recèlent deux tiers des emplois. Chez nous, quand vous sortez, vous n’avez pas d’efforts à faire, vous avez des PME partout… Pourquoi, alors, ne pas favoriser un développement qui soit consacré à ce secteur de croissance incarné par les PME ? C’est pour cette raison qu’il faut mettre en place des politiques, de vrais instruments comme les nôtres, pour qu’en collaboration nous puissions atteindre ce que les autres ont réalisé il y a quelques années.
Quel est le montant de l’enveloppe de cette signature de convention avec le Groupe Attijariwafabank ?
Nous avons signé pour une enveloppe de 25 millions de dollars avec le Groupe. L’expérience sera faite avec sa filiale ivoirienne. Ce n’est qu’un début, nous pourrons monter jusqu’à 50 millions de dollars lorsque nous aurons des éléments de satisfaction de notre partenariat.
Germain Tanoh
Qu’est-ce que l’African Guarantee Fund ?
C’est un fonds de garantie qui a été mis en place par un certain nombre de gouvernements internationaux – espagnol, anglais, japonais, et d’autres gouvernements asiatiques – en collaboration avec la Banque africaine de développement, pour apporter le soutien nécessaire aux banques et institutions financières afin qu’elles aient les fonds nécessaires pour financer davantage les PME.
Pourrions-nous avoir une idée de l’enveloppe globale que cette institution a accordée depuis son existence ?
Nous avons octroyé 120 millions de dollars de garantie qui ont permis le financement de près de 500 millions de dollars auprès des PME, essentiellement en Afrique de l’Est pour près de 20%, en Afrique australe pour un peu plus de 18%, et en Afrique de l’Ouest pour près de 30% en raison de la place occupée par ce gros pays qu’est le Nigeria, et le reste en Afrique centrale. L’Afrique du Nord est actuellement moins concernée à cause des troubles que connaît aujourd’hui la région. Mais nous espérons qu’avec la convention que nous venons de signer avec le groupe Attijariwafabank, nous pourrons au moins commencer à permettre aux banques marocaines d’avoir un meilleur accès au financement bancaire.
En Côte d’Ivoire, le Fonds a-t-il l’intention de garantir le financement bancaire des PME ?
Je suis ivoirien et c’est la première garantie que je signe ici. Je ne pourrais pas venir dans mon pays sans avoir ces intentions. Lorsque la Société ivoirienne de banque, du Groupe Attijariwafabank, m’a appelé pour me dire que la convention serait signée en Côte d’Ivoire, j’ai sauté dans le premier avion pour venir. Oui, nous souhaiterions que cela soit un exemple pour les banques ivoiriennes, pour les groupes ivoiriens et ceux de la sous-région, afin de leur dire que nous sommes disposés à les accompagner dans leurs efforts de conquête du marché des PME, en leur apportant le réconfort nécessaire dans ce secteur qui n’est pas facile. Nous pourrons signer d’autres conventions, qui sont à l’étude, avec d’autres institutions bancaires que je ne voudrais pas nommer ici. Vous nous verrez bientôt sur le marché ivoirien.
Cela signifie que vous n’avez pas de représentation au niveau national ?
Nous fonctionnons à partir du Kenya et, très bientôt, en fonction d’un certain nombre de paramètres, nous allons avoir des représentations. Après l’Afrique australe, nous en aurons une autre en Afrique centrale, et en Côte d’Ivoire nous espérons atteindre nos objectifs de couverture de la sous-région, car ce pays le pays moteur de l’Uemoa. Je pense que d’ici la fin de l’année 2014 vous nous verrez en Côte d’Ivoire.
Pourquoi vous intéressez-vous aux PME, là ou les institutions financières bancaires n’y voient pas toujours l’intérêt ?
Les institutions financières bancaires voient un intérêt dans les PME, mais l’analyse du risque PME est difficile. Elles s’y intéressent lorsqu’elles peuvent s’associer à d’autres institutions financières afin de mieux cerner le risque PME, c’est alors avec plaisir qu’elles le font. C’est le cas aujourd’hui de la SIB, du Groupe Attijariwafabank. Lorsque les institutions bancaires africaines ne peuvent pas soutenir les PME, c’est parce qu’elles n’ont pas le choix, même s’il s’agit de leur cible naturelle. Demain, nous voulons être à l’image des pays d’Asie de l’Est. Vous savez, jusqu’à aujourd’hui, dans les pays dits développés, les PME représentent 90% du tissu industriel et recèlent deux tiers des emplois. Chez nous, quand vous sortez, vous n’avez pas d’efforts à faire, vous avez des PME partout… Pourquoi, alors, ne pas favoriser un développement qui soit consacré à ce secteur de croissance incarné par les PME ? C’est pour cette raison qu’il faut mettre en place des politiques, de vrais instruments comme les nôtres, pour qu’en collaboration nous puissions atteindre ce que les autres ont réalisé il y a quelques années.
Quel est le montant de l’enveloppe de cette signature de convention avec le Groupe Attijariwafabank ?
Nous avons signé pour une enveloppe de 25 millions de dollars avec le Groupe. L’expérience sera faite avec sa filiale ivoirienne. Ce n’est qu’un début, nous pourrons monter jusqu’à 50 millions de dollars lorsque nous aurons des éléments de satisfaction de notre partenariat.
Germain Tanoh