Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, vient de boucler une semaine de tournée riche en faits dans la région de l’Agnéby-Tiassa.
Mission accomplie. Après plusieurs reports, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro s’est donc rendu dans l’Agnéby-Tiassa où près d’une semaine durant, il a réussi à semer la graine de la réconciliation. Et pourtant, rien n’était gagné d’avance pour lui et ce pour plusieurs raisons. La région de l’Agnéby-Tiassa représente, en effet, à la lumière des résultats de la présidentielle de 2010, un des bastions du Front populaire ivoirien (Fpi). Son candidat, Laurent Gbagbo y avait réalisé un de ses meilleurs scores (86,72% pour la région de l’Agnéby qui comptait les départements d’Agboville et d’Adzopé). C’est donc à juste titre que les partisans de celui-ci ne sont pas restés les bras croisés. A outrance, ils ont intoxiqué la population au sujet de cette visite de réconciliation. Ils ont notamment fait croire aux populations que le chef du Parlement venait les narguer, après avoir trahi leur leader, Laurent Gbagbo. Par conséquent, ils ont appelé leurs ‘’parents’’ à rester chez eux ; en clair, à bouder cette visite de Guillaume Soro. « Je peux vous assurer que les pronostics ne nous étaient pas favorables avant notre venue dans cette région de l’Agneby-Tiassa », a d’ailleurs admis l’ancien Premier ministre, samedi à Agboville, après le meeting de clôture de cette tournée. Mais sur le terrain, les pronostics ont été déjoués. De Sikensi, la première localité visitée, jusqu’à Agboville, en passant par Loviguié et Rubino, les populations sont sorties nombreuses. Le samedi 10 mai, elles se sont massées sur le terrain de la ville de Sikensi, pour voir atterrir l’hélicoptère qui a transporté Guillaume Soro.
Communion totale
De cet endroit, elles ont escorté son cortège jusqu’à l’entrée de la ville où l’attendait d’autres inconditionnels du président de l’Assemblée nationale. Après le cérémonial d’accueil, le député de Ferké avait mis le cap sur la préfecture, quand il s’est aperçu que la place de la gare où devait se tenir un meeting, dans l’après-midi, était déjà noire de monde. Par conséquent, il a proposé à l’administrateur de tenir le meeting, avant l’étape de la préfecture où il devait s’entretenir avec les forces vives de Sikensi. Après le rassemblement et comme si leur soif de le voir et de le toucher n’avait pas été étanchée, les populations se sont mises à suivre le cortège de Guillaume Soro jusqu’à la résidence du préfet. Elles y ont fait le siège jusqu’au départ de leur hôte. Après Sikensi, c’est Morokro et Gbolouville qui ont accueilli le chef du Parlement ivoirien, le lendemain, avec la même ferveur. Personne ne voulait se faire conter la venue dans ces deux localités de celui qui a réussi à mettre fin à la dictature de Laurent Gbagbo. Au troisième jour de la visite, c’est Tiassalé qui a reçu l’ancien locataire de la Primature. Et, les écoliers de N’Douci qui ont pensé que Guillaume Soro viendrait par la route, ont pris d’assaut la principale artère de la ville, qui mène à Tiassalé, espérant voir l’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Malheureusement, c’est en hélicoptère que celui-ci s’est rendu à Tiassalé, à la rencontre des forces vives et des corps constitués de ce département. L’après-midi, la grande mobilisation qu’il y a eu au Stade de Tiassalé a démontré, s’il en était encore besoin, que le président de l’Assemblée nationale ne prêche pas dans le désert. Après avoir exposé à la deuxième personnalité de l’Etat leurs principales préoccupations, les habitants ont écouté avec une attention bien particulière, le message de réconciliation délivré par Guillaume Soro.
Voir, écouter et toucher Soro
C’est dans cette posture d’écoute que se trouvaient les populations de Taabo où a séjourné M. Soro, mardi. Mieux, là aussi, le chef du Parlement a dû avancer l’heure du meeting, tellement la mobilisation était forte. Il n’y avait pas un seul bout d’espace sous les bâches dressées pour le meeting. En plus d’avoir fait la fête, le peuple a sagement écouté le discours de l’illustre hôte qui a, au passage, longuement rendu hommage aux fils du département, en l’occurrence les ministres Maurice Bandaman et Gervais Kakou. Le meeting de Taabo mettait ainsi fin à la visite de Guillaume Soro en pays Abidji et Baoulé, dans cette riche région de l’Agnéby-Tiassa. Mais en chemin pour le pays Krobou et Abbey, le président de l’Assemblée nationale a dû marquer une halte dans les localités de Pacobo et d’Ahouakro, deux villages résolument tournés vers le développement. Enfants, jeunes, vieux… tout le monde voulait voir et toucher Guillaume Soro. A Pacobo, une octogénaire a fendu la foule et bravé le dispositif sécuritaire, pour aller glisser à l’oreille de l’ancien leader estudiantin : « je suis vieille mais avant de mourir, j’ai tenu à vous serrer la main ». C’est donc en homme comblé par cette sympathie, par cet attachement authentique, que Guillaume Soro foule, le mercredi 14 mai, le sol du département d’Agboville. Il a fait son entrée par Aboudé, une sous-préfecture accessible par l’autoroute du nord. Pendant les années de braise où il était recherché par le pouvoir, pour son activisme à la tête de la Fesci, c’est à Aboudé que Guillaume Soro s’est ‘’exilé’’. Et les populations qui ne l’ont pas oublié, ont démontré combien elles étaient attachées à leur ‘’parent’’ dont elles sont aujourd’hui fières. Le meeting de jeudi sur le terrain d’un des villages, a donc tourné à la causerie familiale. Guillaume Soro s’est engagé à tout mettre en œuvre pour donner un peu de sourire aux populations, en plaidant auprès du gouvernement pour la satisfaction des préoccupations de celles-ci. Rentré triomphalement dans la capitale de l’Agnéby-Tiassa, Guillaume Soro n’a pas perdu de temps. Dès l’après-midi de ce 14 mai 2014, il s’est rendu à Grand-Morié, terre d’Ernest Boka, une icône pour le peuple Abbey. Non seulement il s’est rendu à son mausolée pour s’incliner devant sa mémoire, mais en plus, le député de Ferké est allé à son domicile pour saluer sa famille. Touchée par ce geste, c’est au bras de son ‘’fils’’ que Madeline Boka, épouse du disparu, s’est rendue à la place publique de Grand-Morié pour le meeting. Au cours de ce rassemblement, même s’il s’est gardé de répondre explicitement à la demande de réhabilitation politique d’Ernest Boka, Guillaume Soro a appelé l’Etat à ne pas oublier ses grands serviteurs et leurs familles.
Des discours de vérité !
Un discours jugé rassurant par la veuve d’Ernest Boka. « Nous sommes venus accueillir le jeune président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Il nous a fait l’honneur de venir nous rendre visite, d’aller jusqu’au mausolée pour s’incliner sur la mémoire d’Ernest Boka. Il est aussi venu jusqu’à la maison pour nous saluer. Ces gestes m’ont touchée, ils m’ont marquée parce que c’est mon fils. Il est très jeune, il n’a pas vécu les événements qui ont conduit à la mort de mon époux. Cela veut dire qu’il a de la mémoire », s’est-elle félicitée quand nous l’avons interrogée. Jeudi 15 mai, ni l’état de la route, ni la réputation de guerriers qui précède ses habitants, n’ont entamé la détermination de Guillaume Soro à rendre une visite de courtoisie aux populations de Loviguié. Une occasion mise à profit par ces foules et leur hôte de se dire les vérités. Quand celles-ci s’insurgeaient contre la présence des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dans leurs villages, Guillaume Soro les a exhortées à démontrer leur loyauté à la République. L’après-midi, c’est Azaguié qui accueille Guillaume Soro dans l’allégresse. C’est dans le même enthousiasme qu’il est reçu, le lendemain, c’est-à-dire vendredi, à Rubino, avant l’apothéose de son périple, samedi à Agboville. « Finir en apothéose comme ç’a été le cas, ne peut que nous combler », s’est réjoui le président de l’Assemblée nationale, au terme de son meeting au cours duquel le défi de la mobilisation a été plus que relevé. Mais au-delà de la mobilisation, l’autre grande leçon à tirer de cette tournée, c’est que l’Agnéby-Tiassa a besoin de développement. Malgré les dix ans de pouvoir des frontistes qui en ont fait un de leurs bastions, les populations n’ont bénéficié de rien. Toutes les infrastructures de base (routes, écoles, centres de santé, eau, électricité) restent à bâtir dans cette région pourtant dotée d’énormes potentialités en matière agricole. Pas donc étonnant que dans leurs doléances, les habitants en appellent à la magnanimité du Président Alassane Ouattara. Reste à traduire dans les actes, les messages à la réconciliation que leur a délivrés Guillaume Soro, appuyés par Madeleine Boka. « Nous sommes particulièrement heureux de voir que les Abbey ont été sensibles à l’appel du président Soro. Ils comprendront qu’ils doivent prendre le train du développement et qu’il ne faudrait pas qu’ils soient plus royalistes que le roi. Ils ont besoin de développement, ils ont besoin que leur région soit développée », a-t-elle exhorté.
Marc Dossa, envoyé spécial dans l’Agnéby-Tiassa
Mission accomplie. Après plusieurs reports, le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro s’est donc rendu dans l’Agnéby-Tiassa où près d’une semaine durant, il a réussi à semer la graine de la réconciliation. Et pourtant, rien n’était gagné d’avance pour lui et ce pour plusieurs raisons. La région de l’Agnéby-Tiassa représente, en effet, à la lumière des résultats de la présidentielle de 2010, un des bastions du Front populaire ivoirien (Fpi). Son candidat, Laurent Gbagbo y avait réalisé un de ses meilleurs scores (86,72% pour la région de l’Agnéby qui comptait les départements d’Agboville et d’Adzopé). C’est donc à juste titre que les partisans de celui-ci ne sont pas restés les bras croisés. A outrance, ils ont intoxiqué la population au sujet de cette visite de réconciliation. Ils ont notamment fait croire aux populations que le chef du Parlement venait les narguer, après avoir trahi leur leader, Laurent Gbagbo. Par conséquent, ils ont appelé leurs ‘’parents’’ à rester chez eux ; en clair, à bouder cette visite de Guillaume Soro. « Je peux vous assurer que les pronostics ne nous étaient pas favorables avant notre venue dans cette région de l’Agneby-Tiassa », a d’ailleurs admis l’ancien Premier ministre, samedi à Agboville, après le meeting de clôture de cette tournée. Mais sur le terrain, les pronostics ont été déjoués. De Sikensi, la première localité visitée, jusqu’à Agboville, en passant par Loviguié et Rubino, les populations sont sorties nombreuses. Le samedi 10 mai, elles se sont massées sur le terrain de la ville de Sikensi, pour voir atterrir l’hélicoptère qui a transporté Guillaume Soro.
Communion totale
De cet endroit, elles ont escorté son cortège jusqu’à l’entrée de la ville où l’attendait d’autres inconditionnels du président de l’Assemblée nationale. Après le cérémonial d’accueil, le député de Ferké avait mis le cap sur la préfecture, quand il s’est aperçu que la place de la gare où devait se tenir un meeting, dans l’après-midi, était déjà noire de monde. Par conséquent, il a proposé à l’administrateur de tenir le meeting, avant l’étape de la préfecture où il devait s’entretenir avec les forces vives de Sikensi. Après le rassemblement et comme si leur soif de le voir et de le toucher n’avait pas été étanchée, les populations se sont mises à suivre le cortège de Guillaume Soro jusqu’à la résidence du préfet. Elles y ont fait le siège jusqu’au départ de leur hôte. Après Sikensi, c’est Morokro et Gbolouville qui ont accueilli le chef du Parlement ivoirien, le lendemain, avec la même ferveur. Personne ne voulait se faire conter la venue dans ces deux localités de celui qui a réussi à mettre fin à la dictature de Laurent Gbagbo. Au troisième jour de la visite, c’est Tiassalé qui a reçu l’ancien locataire de la Primature. Et, les écoliers de N’Douci qui ont pensé que Guillaume Soro viendrait par la route, ont pris d’assaut la principale artère de la ville, qui mène à Tiassalé, espérant voir l’ancien leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci). Malheureusement, c’est en hélicoptère que celui-ci s’est rendu à Tiassalé, à la rencontre des forces vives et des corps constitués de ce département. L’après-midi, la grande mobilisation qu’il y a eu au Stade de Tiassalé a démontré, s’il en était encore besoin, que le président de l’Assemblée nationale ne prêche pas dans le désert. Après avoir exposé à la deuxième personnalité de l’Etat leurs principales préoccupations, les habitants ont écouté avec une attention bien particulière, le message de réconciliation délivré par Guillaume Soro.
Voir, écouter et toucher Soro
C’est dans cette posture d’écoute que se trouvaient les populations de Taabo où a séjourné M. Soro, mardi. Mieux, là aussi, le chef du Parlement a dû avancer l’heure du meeting, tellement la mobilisation était forte. Il n’y avait pas un seul bout d’espace sous les bâches dressées pour le meeting. En plus d’avoir fait la fête, le peuple a sagement écouté le discours de l’illustre hôte qui a, au passage, longuement rendu hommage aux fils du département, en l’occurrence les ministres Maurice Bandaman et Gervais Kakou. Le meeting de Taabo mettait ainsi fin à la visite de Guillaume Soro en pays Abidji et Baoulé, dans cette riche région de l’Agnéby-Tiassa. Mais en chemin pour le pays Krobou et Abbey, le président de l’Assemblée nationale a dû marquer une halte dans les localités de Pacobo et d’Ahouakro, deux villages résolument tournés vers le développement. Enfants, jeunes, vieux… tout le monde voulait voir et toucher Guillaume Soro. A Pacobo, une octogénaire a fendu la foule et bravé le dispositif sécuritaire, pour aller glisser à l’oreille de l’ancien leader estudiantin : « je suis vieille mais avant de mourir, j’ai tenu à vous serrer la main ». C’est donc en homme comblé par cette sympathie, par cet attachement authentique, que Guillaume Soro foule, le mercredi 14 mai, le sol du département d’Agboville. Il a fait son entrée par Aboudé, une sous-préfecture accessible par l’autoroute du nord. Pendant les années de braise où il était recherché par le pouvoir, pour son activisme à la tête de la Fesci, c’est à Aboudé que Guillaume Soro s’est ‘’exilé’’. Et les populations qui ne l’ont pas oublié, ont démontré combien elles étaient attachées à leur ‘’parent’’ dont elles sont aujourd’hui fières. Le meeting de jeudi sur le terrain d’un des villages, a donc tourné à la causerie familiale. Guillaume Soro s’est engagé à tout mettre en œuvre pour donner un peu de sourire aux populations, en plaidant auprès du gouvernement pour la satisfaction des préoccupations de celles-ci. Rentré triomphalement dans la capitale de l’Agnéby-Tiassa, Guillaume Soro n’a pas perdu de temps. Dès l’après-midi de ce 14 mai 2014, il s’est rendu à Grand-Morié, terre d’Ernest Boka, une icône pour le peuple Abbey. Non seulement il s’est rendu à son mausolée pour s’incliner devant sa mémoire, mais en plus, le député de Ferké est allé à son domicile pour saluer sa famille. Touchée par ce geste, c’est au bras de son ‘’fils’’ que Madeline Boka, épouse du disparu, s’est rendue à la place publique de Grand-Morié pour le meeting. Au cours de ce rassemblement, même s’il s’est gardé de répondre explicitement à la demande de réhabilitation politique d’Ernest Boka, Guillaume Soro a appelé l’Etat à ne pas oublier ses grands serviteurs et leurs familles.
Des discours de vérité !
Un discours jugé rassurant par la veuve d’Ernest Boka. « Nous sommes venus accueillir le jeune président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Il nous a fait l’honneur de venir nous rendre visite, d’aller jusqu’au mausolée pour s’incliner sur la mémoire d’Ernest Boka. Il est aussi venu jusqu’à la maison pour nous saluer. Ces gestes m’ont touchée, ils m’ont marquée parce que c’est mon fils. Il est très jeune, il n’a pas vécu les événements qui ont conduit à la mort de mon époux. Cela veut dire qu’il a de la mémoire », s’est-elle félicitée quand nous l’avons interrogée. Jeudi 15 mai, ni l’état de la route, ni la réputation de guerriers qui précède ses habitants, n’ont entamé la détermination de Guillaume Soro à rendre une visite de courtoisie aux populations de Loviguié. Une occasion mise à profit par ces foules et leur hôte de se dire les vérités. Quand celles-ci s’insurgeaient contre la présence des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dans leurs villages, Guillaume Soro les a exhortées à démontrer leur loyauté à la République. L’après-midi, c’est Azaguié qui accueille Guillaume Soro dans l’allégresse. C’est dans le même enthousiasme qu’il est reçu, le lendemain, c’est-à-dire vendredi, à Rubino, avant l’apothéose de son périple, samedi à Agboville. « Finir en apothéose comme ç’a été le cas, ne peut que nous combler », s’est réjoui le président de l’Assemblée nationale, au terme de son meeting au cours duquel le défi de la mobilisation a été plus que relevé. Mais au-delà de la mobilisation, l’autre grande leçon à tirer de cette tournée, c’est que l’Agnéby-Tiassa a besoin de développement. Malgré les dix ans de pouvoir des frontistes qui en ont fait un de leurs bastions, les populations n’ont bénéficié de rien. Toutes les infrastructures de base (routes, écoles, centres de santé, eau, électricité) restent à bâtir dans cette région pourtant dotée d’énormes potentialités en matière agricole. Pas donc étonnant que dans leurs doléances, les habitants en appellent à la magnanimité du Président Alassane Ouattara. Reste à traduire dans les actes, les messages à la réconciliation que leur a délivrés Guillaume Soro, appuyés par Madeleine Boka. « Nous sommes particulièrement heureux de voir que les Abbey ont été sensibles à l’appel du président Soro. Ils comprendront qu’ils doivent prendre le train du développement et qu’il ne faudrait pas qu’ils soient plus royalistes que le roi. Ils ont besoin de développement, ils ont besoin que leur région soit développée », a-t-elle exhorté.
Marc Dossa, envoyé spécial dans l’Agnéby-Tiassa