Le premier Conseil des ministres marquant l’anniversaires des trois ans d’exercice du pouvoir du Président Alassane Ouattara a eu lieu le mercredi 21 mai 2014 au palais présidentiel, au Plateau. En présence du chef de l’Etat, le gouvernement a décidé de porter la question de la sécurisation de la frontière ouest de la Côte d’Ivoire devant le Conseil national de sécurité (CNS), en vue de prendre les mesures idoines qui s’imposent, après l’attaque au petit matin du jeudi 15 mai dernier dans le village de Fetai, situé à quelques kilomètres de Grabo dans la région de San-Pedro. «Si le gouvernement a décidé de porter cette affaire et le problème de la sécurisation de la frontière ouest, c’est bien parce que le chef de l’Etat souhaite que des mesures efficaces qui puissent permettre de faire face, avec plus de vigueur aux attaques, soient prises. Je peux vous assurer, avec la présentation qui a été faite au Conseil des ministres, que des mesures sont prises pour renforcer le dispositif, que ce soit en hommes et en armes», a révélé le porte-parole du gouvernement lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres. Bruno Koné s’est aussi attardé sur la campagne de commercialisation de la noix de cajou, en cours actuellement en Côte d’Ivoire. Le porte-parole du gouvernement a donné quelques chiffres qui traduisent les performances de la Côte d’Ivoire dans ce secteur. «La Côte d’Ivoire a atteint une production de 500.000 tonnes de noix de cajou en 2013, ce qui nous place à la deuxième place au rang mondial en termes de production de noix de cajou et en première position en termes d’exportation. Le gouvernement a donc décidé d’accélérer la transformation de la noix de cajou, l’objectif étant pour la Côte d’Ivoire d’ici à 2020, de transformer 80% de la production, et tel que nous sommes partis, la Côte d’Ivoire sera le premier producteur mondial de noix de cajou. Le Conseil a insisté pour que le prix fixé à 225 FCFA/kg, continue de s’appliquer, y compris après la campagne principale», a-t-il dit. Le dialogue politique entre le Front populaire ivoirien et le gouvernement faisait partie des questions évoquées, en ‘’divers’’, par le gouvernement. «Il est important de signaler la reprise du dialogue politique avec le FPI, à la demande de ce parti et une première réunion est prévue demain (jeudi 22 mai 2014, ndlr) à Abidjan. Tout est mis en œuvre pour que les élections se tiennent en octobre 2015 et le chronogramme qui est mis en place permet d’arriver à cette date après avoir exécuté toutes les diligences qui sont prévues. C’est pourquoi il y a eu l’insistance du gouvernement pour que la loi sur la nouvelle CEI passe maintenant, pour permettre d’enclencher toutes les autres diligences. Avec l’adoption par le parlement du Code de l’électricité en mars 2014 et la promulgation de cette loi en avril 2014, a poursuivi Koné Bruno, l’Etat se «donne plus de souplesse pour juger de l’opportunité ou non, de concéder à un ou plusieurs opérateurs les activités qui sont les prérogatives de l’Etat, la production, l’exportation... «Il ne faut pas se ‘’fermer’’ une possibilité qui peut être pertinente dans 2, 10 ou 20 ans», a-t-il conclu.
Olivier Dion
Olivier Dion