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Editorial Publié le samedi 24 mai 2014 | L’intelligent d’Abidjan

Les samedis de Biton : A la recherche de Félix Houphouët-Boigny

A l’occasion du quinzième anniversaire du décès d’Amadou Hampaté Ba, sa fille Rouky, disait que la fondation qui porte son nom, allait perpétuer sa mémoire. C’est vrai mais pas suffisant. Pour un tel personnage qui a marqué le siècle passé et qui va encore marquer des siècles au même titre que les Ronsard, Victor Hugo et Tolstoï, il faut plus qu’une fondation. Nous avons connu et visité de nombreuses villes européennes, notamment françaises. Nous savons comment on incruste un homme dans l’histoire et pour des siècles. Afin que de nouvelles générations s’en souviennent. Cela se fait par le roc, le bâtiment. Pour être précis. Par des monuments. Il y a quelques longs mois, dans une de mes chroniques, j’écrivais que dans le programme et les réalisations du Président Ouattara nous ne remarquions pas un chantier qui allait l’incruster dans l’histoire. Les peuples ont une autre manière de se souvenir de leurs souverains. En Afrique, à ma connaissance, le Président Abdoulaye Wade est l’un des rares chef de l’Etat à prendre date avec les siècles, avec le monument de la Renaissance Africaine à Dakar. Ce genre de réalisation, au moment de leur construction, suscite de nombreuses polémiques. Les uns et les autres croyant qu’on pouvait utiliser ces fonds pour la construction de biens sociaux. Ainsi a été critiqué le château de Versailles en France, et plus près de nous, la basilique des ‘’tropiques’’ à Yamoussoukro, ce seul édifice qui marquera, pour toujours, le passage sur terre du premier Président de notre pays. Tout ce qui a été décrié au début, finit par devenir le plus visité, le plus à créer des emplois et le plus à générer de l’emploi. Et surtout pour des siècles. Tous les autres travaux sont éphémères, car repris sans cesse au fur et à mesure que les années passent. Il est donc surprenant que dans aucune ville de la Côte d’Ivoire il n’existe aucune statue qui montre Amadou Hampaté Ba, pas même à Marcory, le quartier où il a habité. Rien du tout. Les écoliers, les élèves, les étudiants, les enseignants, les chercheurs ou le commun des mortels, ne trouveront jamais Hampaté Ba sur leur chemin. Que dire alors du Père Fondateur ? Où peut-on le trouver ? On a beau le chercher dans le pays, il n’est nulle part. Avec la dimension qu’il a atteinte l’on devrait pouvoir trouver sa statue dans plusieurs villes du pays. Des stades et des écoles portent son nom mais avec la connaissance de l’histoire, cela ne perpétue pas un homme dans les siècles. Dans une centaine d’années, ces rues ou ces écoles peuvent changer de nom, mais un grand et de nombreux petits monuments dans le pays seraient les panacées pour maintenir le peuple dans l’union, la discipline et le travail. Et pourtant son nom est sur toutes les lèvres du matin au soir dans ce pays. Pourtant on le cherche et on ne le trouve pas. Il y a-t-il encore un houphouetiste dans ce pays ? Si oui, commencez à faire des cotisations dans vos villes pour créer des places Félix Houphouët-Boigny. La balle est dans le camp des vrais maires et président des conseils régionaux houphouetistes. A chaque sortie, on doit pouvoir rencontrer ‘’le Boigny’’ quelque part. Au fait où en est-on avec le fameux musée dédié à Félix Houphouët-Boigny ? Vous avez dit vrai houphouetiste ! Dans la bouche ? Et ce n’est pas seulement au niveau de Féfé, mais à tous les niveaux. Des politiciens, des ouvriers, des artistes, des économistes, des journalistes, etc… Pour ceux qu’on doit incruster dans un bâtiment, le premier critère c’est à leur mort, après plusieurs années en tenant compte de ce qu’ils ont apporté à leurs concitoyens. Comme une canonisation. Dans ce dernier cas il faut absolument un avocat du diable qui, ne verra que le mauvais côté de la personne. De la confrontation naitra l’individu choisi. Un individu qui sera un vrai exemple pour tout le pays. Lougah François ne doit pas être seulement au carrefour de Lakota. On doit pouvoir le trouver dans plusieurs villes du pays. Marie Koré ou Biaka Boda sont où ? On ne les voit même pas à Gagnoa ou à Bassam. Je les cherche partout dans le pays. Pourquoi pas Aké Loba à Abobo. Le Président Poutine aime mettre sa main dans les statues de Pouchkine quand il est en visite dans l’une des villes de la Russie. Notre pays a-t-il tourné le dos, à la mémoire, à l’histoire, à l’exemplarité ? Et pourtant pour les tenants des finances, de la technologie et des sciences exactes, le Président Félix Houphouët-Boigny disait : « L’Economie ne pouvant être la seule mesure de l’homme, il est indispensable de donner maintenant une dimension nouvelle à notre développement, en y intégrant à part, beaucoup plus entière la culture. » Ainsi va l’Afrique. A la semaine prochaine.
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