Abidjan - Les députés ivoiriens ont voté vendredi une loi instituant une chambre pour les "8.000 rois et chefs traditionnels", qui bénéficieront désormais d’une subvention annuelle inscrite au budget, a-t-on appris auprès de l’Assemblée nationale.
Selon plusieurs observateurs, une telle mesure peut être perçue comme électoraliste, alors qu’un scrutin présidentiel doit se tenir en 2015, pour lequel l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara a déjà annoncé sa candidature.
La chefferie traditionnelle joue un rôle important dans la société ivoirienne, où elle sert de lien entre tradition et modernisme. Toutefois, de nombreuses têtes couronnées jouent un rôle politique.
L’appel des chefs traditionnels du centre du pays, généralement favorables au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à voter pour Alassane Ouattara avait joué un grand rôle dans l’élection de ce dernier en 2010 qui avait conclu une alliance avec le candidat du PDCI, Henri Konan Bédié, arrivé 3e du premier tour, selon plusieurs observateurs.
La Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’ivoire
(CNRCT), forte de ses 8.000 têtes couronnées, sera dotée de deux organes:
l’Assemblée des rois et le directoire de la chambre.
La loi a été votée à l’unanimité des 197 députés présents à l’hémicycle, dont le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) a la majorité absolue, avec quelque 140 députés.
Le RDR et ses alliés disposent de la quasi-totalité des sièges à
l’Assemblée nationale, après le boycottage de précédentes législatives par le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Selon la loi, rois et chefs traditionnels sont "soumis aux obligations de
neutralité et d’impartialité" et "doivent s’abstenir d’afficher leur
appartenance politique".
"C’est une grande satisfaction", s’est réjoui +sa majesté+ Tchiffi Jean
Gervais Zié, secrétaire général permanent du Forum des rois, sultans, princes et chefs traditionnels d’Afrique, saluant un vote "historique".
"Aujourd’hui grâce à cette chambre, notre voix peut être prise en compte par l’administration. Cela peut apporter beaucoup pour la paix et la cohésion nationale tant recherchée", a poursuivi le monarque.
La réussite de l’élection de 2015 est impérative afin d’apaiser
définitivement un pays ayant connu une décennie de crise politico-militaire, ponctuée par des violences postélectorales en 2010-2011, qui ont fait plus de 3.000 morts.
ck/jf
Selon plusieurs observateurs, une telle mesure peut être perçue comme électoraliste, alors qu’un scrutin présidentiel doit se tenir en 2015, pour lequel l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara a déjà annoncé sa candidature.
La chefferie traditionnelle joue un rôle important dans la société ivoirienne, où elle sert de lien entre tradition et modernisme. Toutefois, de nombreuses têtes couronnées jouent un rôle politique.
L’appel des chefs traditionnels du centre du pays, généralement favorables au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), à voter pour Alassane Ouattara avait joué un grand rôle dans l’élection de ce dernier en 2010 qui avait conclu une alliance avec le candidat du PDCI, Henri Konan Bédié, arrivé 3e du premier tour, selon plusieurs observateurs.
La Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d’ivoire
(CNRCT), forte de ses 8.000 têtes couronnées, sera dotée de deux organes:
l’Assemblée des rois et le directoire de la chambre.
La loi a été votée à l’unanimité des 197 députés présents à l’hémicycle, dont le Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) a la majorité absolue, avec quelque 140 députés.
Le RDR et ses alliés disposent de la quasi-totalité des sièges à
l’Assemblée nationale, après le boycottage de précédentes législatives par le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Selon la loi, rois et chefs traditionnels sont "soumis aux obligations de
neutralité et d’impartialité" et "doivent s’abstenir d’afficher leur
appartenance politique".
"C’est une grande satisfaction", s’est réjoui +sa majesté+ Tchiffi Jean
Gervais Zié, secrétaire général permanent du Forum des rois, sultans, princes et chefs traditionnels d’Afrique, saluant un vote "historique".
"Aujourd’hui grâce à cette chambre, notre voix peut être prise en compte par l’administration. Cela peut apporter beaucoup pour la paix et la cohésion nationale tant recherchée", a poursuivi le monarque.
La réussite de l’élection de 2015 est impérative afin d’apaiser
définitivement un pays ayant connu une décennie de crise politico-militaire, ponctuée par des violences postélectorales en 2010-2011, qui ont fait plus de 3.000 morts.
ck/jf