’’Paix en Galilée’’ (1982), ’’Justice rendue’’ (1993), ’’Raisins de la colère’’ (1996), ’’Plomb durci’’ (2008), ’’Pilier de défense’’ (2012) et actuellement ’’Haie de protection’’, toutes ces opérations israéliennes menées contre le Hamas, le mouvement armé palestinien, ont un objectif commun: la paix en Galilée, cette vaste région située au Nord de l’État hébreu, exposée aux tirs de roquettes du mouvement islamiste. Mais pendant qu’Israël œuvre pour la paix dans le nord de son territoire, il sème le chaos et la désolation dans la Bande de Gaza, contrôlée par le Hamas. Depuis le début de ce mois de juillet, l’aviation israélienne largue une pluie de bombes sur l’enclave palestinienne, causant la mort de dizaines de personnes, la plupart des civils dont de nombreux enfants. Israël ne fait qu’appliquer la loi du Talion: œil pour œil, dent pour dent, face aux tirs de roquettes du Hamas qui font des morts et des blessés, dans la partie nord de son territoire. Chercher à savoir qui des deux camps a déclenché le premier les hostilités, serait fastidieux, car cela reviendrait à chercher à savoir qui de l’oeuf et du poulet est venu avant l’autre. Il est établi que l’opération ’’Protective Edge’’ (Haie de protection) en cours actuellement, a été déclenchée après l’enlèvement et le meurtre de trois étudiants israéliens en Cisjordanie, fin juin dernier. En représailles à cet acte attribué au Hamas, des extrémistes juifs ont brûlé vif, le lendemain, un jeune palestinien. Le cycle de la violence ainsi provoqué, le mouvement islamiste palestinien a lancé, depuis une semaine, des centaines de roquettes sur le nord du territoire hébreux. En réplique, Tsahal, l’armée israélienne, bombarde sans répit Gaza, qui a enregistré 127 morts en 5 jours. Si l’on se limite à ces récents faits, l’on serait tenté de déduire que l’État hébreux a agi par légitime défense. Mais, les causes de ces sempiternelles animosités entre les deux camps, ne datent pas d’aujourd’hui et il serait difficile à un historien d’en établir, sans parti-pris, la genèse. Les réactions très mesurées des Américains et des Occidentaux depuis le début des hostilités, sont le signe évident de l’extrême complexité du conflit entre les deux peuples, juif et palestinien. Faut-il pour autant laisser ces deux ennemis jurés se livrer à ces tueries cycliques? Non, car la paix en Galilée ne doit pas entraîner le deuil en Palestine. Il incombe tout simplement aux différentes puissances qui soutiennent les deux ennemis, de leur imposer enfin la paix. Comment s’y prendraient- elles? Elles le savent certainement mieux que quiconque. Les roquettes du Hamas et l’arsenal de guerre d’Israël proviennent bien de quelque part! Que les bras qui arment les deux belligérants arrêtent leur sale besogne. Ce sont eux, en fait, qui sont les premiers responsables des souffrance des Juifs et des Palestiniens.
Charles d’Almeida
Charles d’Almeida