Abidjan - Le gouvernement ivoirien, par l’entremise de la ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Anne Désirée Ouloto, a sonné l’alerte lundi et compte lutter contre le phénomène recrudescent d’adolescents ivoiriens recrutés pour émigrer, être exploités et exposés aux pires formes de travail des personnes dans des pays étrangers.
« Il nous revient de manière persistante et récurrente que sous le couvert habile et savamment organisé d’activités régulières, des structures s’érigent en centres de recrutement de candidats à l’émigration et blanchissent ainsi une activité criminelle qui prospère de plus en plus dans notre société et ce, en dépit de la ratification par notre pays, de conventions et traités relatifs à la lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail des personnes », a souligné Mme Ouloto au terme d’une réunion avec des représentants du ministère des Affaires étrangères et aussi de pays amis.
La ministre a affirmé la ferme volonté du gouvernement de juguler ce phénomène et de traduire les auteurs de ces actes répréhensibles devant la justice. Mme Ouloto a expliqué que suivant un mécanismes bien huilé, des structures notamment des ONG confessionnelles, des entreprises d’import-export, des intermédiaires d’agences de voyage, des sociétés dites spécialisées dans le conseil et l’assistance en migration internationale, de connivence avec des partenaires basés dans certains pays parviennent à organiser des convois entiers de candidats au départ dont une majorité de jeunes filles dont l’âge varie entre 14 et 23 ans.
Dans ces différents pays, ces adolescents vivent des tragédies à savoir la séquestration, des emplois avilissants, l’exposition à des sévices sexuels et à toutes formes de violences, des passeports et titres de séjours confisqués et l’absence de contrats d’embauche, entre autres.
Fort de ce constat et en attendant la fin des travaux du comité interministériel et la mise en œuvre effective du plan d’action 2014-2017 de la lutte contre la traite, le ministère met en garde les familles et plus particulièrement les jeunes filles contre toutes propositions alléchantes incitant des adolescents ivoiriens à émigrer en leur proposant des emplois de domestiques, de gouvernantes et d’auxiliaires de personnes âgées.
Les familles sont invitées à la plus haute vigilance sur les risques que comporte cette aventure aux conséquences inimaginables et incertaines. Pour celles qui enregistrent déjà des enfants partis, recommandation leur est faite d’enregistrer ces adolescents, « par tous les moyens », auprès du consulat ou de l’ambassade de Côte d’Ivoire dans ces pays d’accueil.
En outre, tout sachant ou témoin, sur toute l’étendue du territoire national, est invité à informer immédiatement les autorités administratives et judiciaires sur toutes tentatives visant à faire sortir de la Côte d’Ivoire des jeunes filles en direction de ces pays, en appelant le (225) 800 00 800/ 05 94 95 74/ ligne 116.
Par ailleurs, il a été porté à la connaissance du gouvernement qu’un contingent de 72 filles est en attente d’un départ imminent, a révélé la ministre Anne Désirée Ouloto.
(AIP)
amak/cmas
« Il nous revient de manière persistante et récurrente que sous le couvert habile et savamment organisé d’activités régulières, des structures s’érigent en centres de recrutement de candidats à l’émigration et blanchissent ainsi une activité criminelle qui prospère de plus en plus dans notre société et ce, en dépit de la ratification par notre pays, de conventions et traités relatifs à la lutte contre la traite, l’exploitation et les pires formes de travail des personnes », a souligné Mme Ouloto au terme d’une réunion avec des représentants du ministère des Affaires étrangères et aussi de pays amis.
La ministre a affirmé la ferme volonté du gouvernement de juguler ce phénomène et de traduire les auteurs de ces actes répréhensibles devant la justice. Mme Ouloto a expliqué que suivant un mécanismes bien huilé, des structures notamment des ONG confessionnelles, des entreprises d’import-export, des intermédiaires d’agences de voyage, des sociétés dites spécialisées dans le conseil et l’assistance en migration internationale, de connivence avec des partenaires basés dans certains pays parviennent à organiser des convois entiers de candidats au départ dont une majorité de jeunes filles dont l’âge varie entre 14 et 23 ans.
Dans ces différents pays, ces adolescents vivent des tragédies à savoir la séquestration, des emplois avilissants, l’exposition à des sévices sexuels et à toutes formes de violences, des passeports et titres de séjours confisqués et l’absence de contrats d’embauche, entre autres.
Fort de ce constat et en attendant la fin des travaux du comité interministériel et la mise en œuvre effective du plan d’action 2014-2017 de la lutte contre la traite, le ministère met en garde les familles et plus particulièrement les jeunes filles contre toutes propositions alléchantes incitant des adolescents ivoiriens à émigrer en leur proposant des emplois de domestiques, de gouvernantes et d’auxiliaires de personnes âgées.
Les familles sont invitées à la plus haute vigilance sur les risques que comporte cette aventure aux conséquences inimaginables et incertaines. Pour celles qui enregistrent déjà des enfants partis, recommandation leur est faite d’enregistrer ces adolescents, « par tous les moyens », auprès du consulat ou de l’ambassade de Côte d’Ivoire dans ces pays d’accueil.
En outre, tout sachant ou témoin, sur toute l’étendue du territoire national, est invité à informer immédiatement les autorités administratives et judiciaires sur toutes tentatives visant à faire sortir de la Côte d’Ivoire des jeunes filles en direction de ces pays, en appelant le (225) 800 00 800/ 05 94 95 74/ ligne 116.
Par ailleurs, il a été porté à la connaissance du gouvernement qu’un contingent de 72 filles est en attente d’un départ imminent, a révélé la ministre Anne Désirée Ouloto.
(AIP)
amak/cmas