La recrudescence du phénomène des enfants de la rue préoccupe les autorités ivoiriennes qui affichent leur détermination à endiguer le fléau.
Les experts et organisations de protection de l'enfance se penchent également de manière régulière sur cette problématique et appellent à une mutualisation des efforts pour venir à bout de cet état de fait.
Lors d'une rencontre à Abidjan le 29 octobre, le directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de la Solidarité Edmée Mansila a relevé une proportion importante d'adolescents se trouvant en dehors du circuit scolaire.
3 MILLIONS D'ADOLESCENTS EN DEHORS DE L'ECOLE
"Sur 7,828 millions d'adolescents âgé de 10 à 19 plus de 3 millions, soit plus de 38%, sont en dehors de l'école, dans la rue ", a-t-elle déclaré.
De son avis, cette situation tire son origine de plusieurs sources, parmi lesquelles " les crises socio-politiques successives de ces 10 dernières années".
"La recrudescence constaté du phénomène des enfants de la rue est la résultante de cette situation qui a sérieusement affecté la société ivoirienne et fragilisé toutes ses composantes", a noté Mme Mansila.
Elle a toutefois assuré de la détermination du gouvernement à résoudre cette "crise sociale".
C'est ce qui explique la multiplication des initiatives du gouvernement, dont l'un des résultats est l'adoption du Document de Politique Nationale de Protection de l'enfance, en décembre 2013. Edmée Mansila a réitéré l'engagement du gouvernement d' assurer une "protection plus accrue des enfants".
Lors d'une récente rencontre des experts nationaux, la présidente de l'Organisation non gouvernementale "Secours Enfance" Justine Akpa a fait état de la nécessité d'actions d'envergure face à ce tableau "peu reluisant".
"Toutes les composantes de la Nation ivoirienne doivent se mobiliser pour créer des conditions de l'épanouissement social et psychologique de l'enfant", a suggéré Mme Akpa.
L' OISIVETÉ, UN DANGER
La directrice de la protection de l'Enfant au ministère de la Solidarté, Nancy Zakpa, a de son côté insisté sur la nécessité de proposer des solutions aux différentes problématiques qui minent le secteur des enfants, étant donné qu'une jeunesse oisive est une menace permanente sur la stabilité et la survie d'un pays.
"Les enfants installés dans la rue sont livrés à toutes sortes de vices et peuvent par ailleurs céder à toutes sortes de propositions indécentes et dangereuses", a fait remarquer un expert.
Pour les autorités ivoiriennes, il est alors question d' élaborer une réponse pertinente et précise en vue de mettre sur pied une stratégie commune de lutte contre toutes les formes de violence, dont sont victimes les enfants.
Au cours d'une rencontre des acteurs sociaux, la ministre ivoirienne de la Solidarité Anne Désirée Ouloto avait présenté présenter les orientations politiques et plans d'action du gouvernement ivoirien en matière de protection de l'enfant.
"Soucieux de renforcer ses capacités à mieux protéger les enfants en Côte d'Ivoire, l'Etat ivoirien a lancé le 16 juin une politique nationale de protection de l'Enfance fixant les objectifs et les orientations stratégiques pour les 10 prochaines années", a rappelé Mme Ouloto.
Elle a réitéré l'engagement des autorités et des structures privées de protection de l'enfance à relever les défis majeurs liés à la protection de l'enfant, avec le cas spécifique des enfants vivant dans la rue.
COMBATTRE LA DÉPERDITION SCOLAIRE
Pour des observateurs, parler du phénomène des enfants de la rue revient à parler de la déperdition scolaire due parfois au manque de moyens des parents d'enfants.
Ils se réjouissent alors des efforts des autorités, des experts et organisations privées pour relever le taux de scolarisation en Côte d'Ivoire afin de donner aux enfants les mêmes chances de réussite. "La place de l'enfant se trouve à l'école et non dans la rue", a souligné pour sa part le président de la section ivoirienne de la Jeunesse africaine pour le développement (JADE) Hervé Koné.
Hervé Koné a salué à juste titre l'action des organisations telles que l'UNICEF qui a institué l'Initiative mondiale en faveur des enfants non scolarisés.
M. Koné a par ailleurs plaidé pour un accroissement de l'appui aux autorités gouvernementales en matière de défense des droits et de protection de l'enfance.
La Côte d'Ivoire s'active à prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre le phénomène des enfants de la rue.
Lors d'un message à ses concitoyens, le président ivoirien Alassane Ouattara a réitéré son engagement en faveur de l'éducation, de la scolarisation et de la protection sociale des enfants en Côte d'Ivoire. Fin
Les experts et organisations de protection de l'enfance se penchent également de manière régulière sur cette problématique et appellent à une mutualisation des efforts pour venir à bout de cet état de fait.
Lors d'une rencontre à Abidjan le 29 octobre, le directeur de cabinet adjoint du ministère ivoirien de la Solidarité Edmée Mansila a relevé une proportion importante d'adolescents se trouvant en dehors du circuit scolaire.
3 MILLIONS D'ADOLESCENTS EN DEHORS DE L'ECOLE
"Sur 7,828 millions d'adolescents âgé de 10 à 19 plus de 3 millions, soit plus de 38%, sont en dehors de l'école, dans la rue ", a-t-elle déclaré.
De son avis, cette situation tire son origine de plusieurs sources, parmi lesquelles " les crises socio-politiques successives de ces 10 dernières années".
"La recrudescence constaté du phénomène des enfants de la rue est la résultante de cette situation qui a sérieusement affecté la société ivoirienne et fragilisé toutes ses composantes", a noté Mme Mansila.
Elle a toutefois assuré de la détermination du gouvernement à résoudre cette "crise sociale".
C'est ce qui explique la multiplication des initiatives du gouvernement, dont l'un des résultats est l'adoption du Document de Politique Nationale de Protection de l'enfance, en décembre 2013. Edmée Mansila a réitéré l'engagement du gouvernement d' assurer une "protection plus accrue des enfants".
Lors d'une récente rencontre des experts nationaux, la présidente de l'Organisation non gouvernementale "Secours Enfance" Justine Akpa a fait état de la nécessité d'actions d'envergure face à ce tableau "peu reluisant".
"Toutes les composantes de la Nation ivoirienne doivent se mobiliser pour créer des conditions de l'épanouissement social et psychologique de l'enfant", a suggéré Mme Akpa.
L' OISIVETÉ, UN DANGER
La directrice de la protection de l'Enfant au ministère de la Solidarté, Nancy Zakpa, a de son côté insisté sur la nécessité de proposer des solutions aux différentes problématiques qui minent le secteur des enfants, étant donné qu'une jeunesse oisive est une menace permanente sur la stabilité et la survie d'un pays.
"Les enfants installés dans la rue sont livrés à toutes sortes de vices et peuvent par ailleurs céder à toutes sortes de propositions indécentes et dangereuses", a fait remarquer un expert.
Pour les autorités ivoiriennes, il est alors question d' élaborer une réponse pertinente et précise en vue de mettre sur pied une stratégie commune de lutte contre toutes les formes de violence, dont sont victimes les enfants.
Au cours d'une rencontre des acteurs sociaux, la ministre ivoirienne de la Solidarité Anne Désirée Ouloto avait présenté présenter les orientations politiques et plans d'action du gouvernement ivoirien en matière de protection de l'enfant.
"Soucieux de renforcer ses capacités à mieux protéger les enfants en Côte d'Ivoire, l'Etat ivoirien a lancé le 16 juin une politique nationale de protection de l'Enfance fixant les objectifs et les orientations stratégiques pour les 10 prochaines années", a rappelé Mme Ouloto.
Elle a réitéré l'engagement des autorités et des structures privées de protection de l'enfance à relever les défis majeurs liés à la protection de l'enfant, avec le cas spécifique des enfants vivant dans la rue.
COMBATTRE LA DÉPERDITION SCOLAIRE
Pour des observateurs, parler du phénomène des enfants de la rue revient à parler de la déperdition scolaire due parfois au manque de moyens des parents d'enfants.
Ils se réjouissent alors des efforts des autorités, des experts et organisations privées pour relever le taux de scolarisation en Côte d'Ivoire afin de donner aux enfants les mêmes chances de réussite. "La place de l'enfant se trouve à l'école et non dans la rue", a souligné pour sa part le président de la section ivoirienne de la Jeunesse africaine pour le développement (JADE) Hervé Koné.
Hervé Koné a salué à juste titre l'action des organisations telles que l'UNICEF qui a institué l'Initiative mondiale en faveur des enfants non scolarisés.
M. Koné a par ailleurs plaidé pour un accroissement de l'appui aux autorités gouvernementales en matière de défense des droits et de protection de l'enfance.
La Côte d'Ivoire s'active à prendre à bras-le-corps la question de la lutte contre le phénomène des enfants de la rue.
Lors d'un message à ses concitoyens, le président ivoirien Alassane Ouattara a réitéré son engagement en faveur de l'éducation, de la scolarisation et de la protection sociale des enfants en Côte d'Ivoire. Fin
