Abidjan - Plus de 800 corps ont été exhumés à Abidjan où
la crise postélectorale de 2010-2011 fit des ravages, sur un bilan de plus de
3.000 morts pour l'ensemble de la Côte d'Ivoire, a déclaré jeudi le ministre
de la Justice.
Certaines fosses communes ayant été partiellement ouvertes, des centaines
d'autres corps restent à sortir de terre, a ajouté le ministre Gnénéma
Coulibaly lors d'une rencontre avec la presse.
"Au total donc, ce sont près de 800 corps qui ont été extraits des fosses à
Abidjan" d'avril 2013 à février 2014, lors de la première phase de l'opération
d'exhumation des restes de victimes de la grave crise postélectorale, a-t-il
affirmé.
Les recherches, effectuées sur 89 sites de différentes communes d'Abidjan
(Yopougon, Attécoubé, Adjamé, Treichville et Cocody), "ont permis de retrouver
235 restes humains dans 124 tombes individuelles et 28 fosses communes", a
énuméré le ministre.
A Abobo, une commune pauvre de la capitale économique ivoirienne où les
exactions furent massives, des recherches, qui ont porté sur "deux fosses et
une tombe individuelle", ont permis de retrouver "582 restes humains", a-t-il
pousuivi.
Mais ces deux fosses n'ont été que "partiellement ouvertes", a observé
Gnénéma Coulibaly, qui a annoncé l'ouverture en décembre de l'autre partie des
fosses, "censée contenir autant que ce que nous avons déjà retiré".
Les fouilles, selon M. Coulibaly, vont se poursuivre dans les régions de
Duékoué, Guiglo et Man, dans l'ouest du pays, où les violences ont été les
plus massives après Abidjan.
La Côte d'Ivoire dépensera 3 milliards de francs CFA (environ 4,6 millions
d'euros) pour ces travaux, ainsi que pour la "conservation des restes humains"
et la "construction de mausolées" à la mémoire des "victimes de cette guerre",
selon le ministre.
En août 2012, une enquête ivoirienne réclamée par le président ivoirien
Alassane Ouattara sur les violences commises durant la crise de décembre
2010-avril 2011 avait conclu que la rébellion le soutenant avait causé la mort
de plus de 700 personnes, contre environ deux fois plus pour les troupes
loyales à l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo.
Le chiffre communément admis est de plus de 3.000 personnes tuées durant la
crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l'élection
présidentielle de novembre 2010, qui s'est achevée par l'arrestation de
l'ex-président le 11 avril 2011.
eak/jf/mba
la crise postélectorale de 2010-2011 fit des ravages, sur un bilan de plus de
3.000 morts pour l'ensemble de la Côte d'Ivoire, a déclaré jeudi le ministre
de la Justice.
Certaines fosses communes ayant été partiellement ouvertes, des centaines
d'autres corps restent à sortir de terre, a ajouté le ministre Gnénéma
Coulibaly lors d'une rencontre avec la presse.
"Au total donc, ce sont près de 800 corps qui ont été extraits des fosses à
Abidjan" d'avril 2013 à février 2014, lors de la première phase de l'opération
d'exhumation des restes de victimes de la grave crise postélectorale, a-t-il
affirmé.
Les recherches, effectuées sur 89 sites de différentes communes d'Abidjan
(Yopougon, Attécoubé, Adjamé, Treichville et Cocody), "ont permis de retrouver
235 restes humains dans 124 tombes individuelles et 28 fosses communes", a
énuméré le ministre.
A Abobo, une commune pauvre de la capitale économique ivoirienne où les
exactions furent massives, des recherches, qui ont porté sur "deux fosses et
une tombe individuelle", ont permis de retrouver "582 restes humains", a-t-il
pousuivi.
Mais ces deux fosses n'ont été que "partiellement ouvertes", a observé
Gnénéma Coulibaly, qui a annoncé l'ouverture en décembre de l'autre partie des
fosses, "censée contenir autant que ce que nous avons déjà retiré".
Les fouilles, selon M. Coulibaly, vont se poursuivre dans les régions de
Duékoué, Guiglo et Man, dans l'ouest du pays, où les violences ont été les
plus massives après Abidjan.
La Côte d'Ivoire dépensera 3 milliards de francs CFA (environ 4,6 millions
d'euros) pour ces travaux, ainsi que pour la "conservation des restes humains"
et la "construction de mausolées" à la mémoire des "victimes de cette guerre",
selon le ministre.
En août 2012, une enquête ivoirienne réclamée par le président ivoirien
Alassane Ouattara sur les violences commises durant la crise de décembre
2010-avril 2011 avait conclu que la rébellion le soutenant avait causé la mort
de plus de 700 personnes, contre environ deux fois plus pour les troupes
loyales à l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo.
Le chiffre communément admis est de plus de 3.000 personnes tuées durant la
crise, née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l'élection
présidentielle de novembre 2010, qui s'est achevée par l'arrestation de
l'ex-président le 11 avril 2011.
eak/jf/mba
