Abidjan (Côte d'Ivoire) - Un tradipraticien, Jean Pierre Marius Kéipo dit Petit Marteau, a été accablé par 12 témoins à la reprise, mardi, du procès des 83 pro-Gbagbo dont l'épouse de l'ex-chef d'Etat, Simone Ehivet Gbagbo, qui comparaissent devant la Cour d’Assises d’Abidjan depuis fin décembre pour des faits ‘’ d’atteinte à la sureté de l’Etat’’ et ses crimes ‘’connexes’’.
Jean Pierre Marius Kéipo, l’un des six premiers prévenus à comparaitre, a été identifié par tous les témoins comme un chef milicien ‘’instigateur’’ de nombreux crimes.
" Kéipo était le chef des jeunes qui brûlaient les gens au carrefour Obama à Yopougon (Ouest d'Abidjan). C’est un chef qui commandait le barrage dressé à ce carrefour’’ raconte le témoin Mélogo Binaté.
Selon lui, le prévenu les taxant de ‘’rebelles’’ a promis de brûler leur quartier et ‘’tuer tout le monde".
‘’ Un soir, Petit Marteau m’a obligé de transporter un bidon de 20 litres de pétrole de sa voiture au carrefour Obama où était établi un barrage’’ affirme, Jean Marie Kouassi, un autre témoin.
Quant à Amara Fatiga, formel, il indique ‘’l’avoir vu avec des miliciens’’ menaçant de ne plus ‘’nous voir regrouper au quartier où il venait dans un véhicule de type 4X4 double cabine avec son groupe qui traumatisait la population", ajoute-t-il.
"Mon frère du nom de Sanogo Daouda a été arrêté par des jeunes encagoulés puis tué avant d'être brulé par des miliciens qui tenaient le même discours que Kéipo. Car comme lui, ils disaient: Vous les dioulas (ethnie proche du Président Alassane Ouattara, rival de Laurent Gbagbo) on va tous vous tuer", se souvient, pour sa part, Benogo Sanogo.
Jean pierre Marius Kéipo rejette en bloc toutes les accusations portées contre lui, affirmant n'avoir ‘’tué ni brûlé personne’’. " Monsieur le président, je ne me reconnais pas dans les faits qui me sont reprochés", a-t-il dit à la Cour.
" Est-ce que vous m'avez une fois vu en train de tuer quelqu'un ?" a-t-il fait demander par le président de la cour, Tahirou Dembélé aux témoins. " Je ne l'ai pas vu brûlé quelqu'un ni tué, mais c'était lui le chef des miliciens, ce sont ses éléments qui tuaient", a répondu le témoin Melogo Binaté.
Pour Me Blédé Dohora, membre du collectif de la défense, aucune preuve matérielle ‘’n'a été apportée mettant en cause mon client’’.
Marius Kéipo, tradipraticien, est poursuivi en compagnie de 82 personnalités et dignitaires du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) dont Mme Simone Gbagbo, Affi N’guessan…pour ‘’attentat à la défense nationale, constitution de bandes armées, tribalisme, xénophobie et rébellion’’, lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait 3000 victimes.
SB/hs/ls/ APA
Jean Pierre Marius Kéipo, l’un des six premiers prévenus à comparaitre, a été identifié par tous les témoins comme un chef milicien ‘’instigateur’’ de nombreux crimes.
" Kéipo était le chef des jeunes qui brûlaient les gens au carrefour Obama à Yopougon (Ouest d'Abidjan). C’est un chef qui commandait le barrage dressé à ce carrefour’’ raconte le témoin Mélogo Binaté.
Selon lui, le prévenu les taxant de ‘’rebelles’’ a promis de brûler leur quartier et ‘’tuer tout le monde".
‘’ Un soir, Petit Marteau m’a obligé de transporter un bidon de 20 litres de pétrole de sa voiture au carrefour Obama où était établi un barrage’’ affirme, Jean Marie Kouassi, un autre témoin.
Quant à Amara Fatiga, formel, il indique ‘’l’avoir vu avec des miliciens’’ menaçant de ne plus ‘’nous voir regrouper au quartier où il venait dans un véhicule de type 4X4 double cabine avec son groupe qui traumatisait la population", ajoute-t-il.
"Mon frère du nom de Sanogo Daouda a été arrêté par des jeunes encagoulés puis tué avant d'être brulé par des miliciens qui tenaient le même discours que Kéipo. Car comme lui, ils disaient: Vous les dioulas (ethnie proche du Président Alassane Ouattara, rival de Laurent Gbagbo) on va tous vous tuer", se souvient, pour sa part, Benogo Sanogo.
Jean pierre Marius Kéipo rejette en bloc toutes les accusations portées contre lui, affirmant n'avoir ‘’tué ni brûlé personne’’. " Monsieur le président, je ne me reconnais pas dans les faits qui me sont reprochés", a-t-il dit à la Cour.
" Est-ce que vous m'avez une fois vu en train de tuer quelqu'un ?" a-t-il fait demander par le président de la cour, Tahirou Dembélé aux témoins. " Je ne l'ai pas vu brûlé quelqu'un ni tué, mais c'était lui le chef des miliciens, ce sont ses éléments qui tuaient", a répondu le témoin Melogo Binaté.
Pour Me Blédé Dohora, membre du collectif de la défense, aucune preuve matérielle ‘’n'a été apportée mettant en cause mon client’’.
Marius Kéipo, tradipraticien, est poursuivi en compagnie de 82 personnalités et dignitaires du Front populaire ivoirien (FPI, ex-parti au pouvoir) dont Mme Simone Gbagbo, Affi N’guessan…pour ‘’attentat à la défense nationale, constitution de bandes armées, tribalisme, xénophobie et rébellion’’, lors de la crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011, ayant fait 3000 victimes.
SB/hs/ls/ APA