2.000 milliards Fcfa de dommages et intérêts assortis de 5 à 20 ans d’emprisonnement pour les pro-Gbagbo.
Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Gilbert Aké N’Gbo et les autres proches de Laurent Gbagbo, ainsi que les jeunes présumés miliciens étaient tous dans la salle des audiences pour écouter les avocats de l’Etat réclamer 2.000 milliards Fcfa de dommages et intérêts assortis de 5 à 20 ans d’emprisonnement à leur encontre.
La plaidoirie des avocats, suite aux audiences en assises, a commencé ce lundi 2 mars, avec une note amère pour les pro-Gbagbo. Les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ne décolèrent pas. 2.000 milliards Fcfa à payer de manière solitaire assortis d’une peine d’emprisonnement allant de 5 à 20 ans de prison. Tel est leur réquisitoire. Qui exige que la loi pénale soit appliquée de façon stricte et rigoureuse. C’est Me Bokola qui fut le premier à jeter une pierre dans le jardin des prévenus. Après un rappel historique de la Côte d’Ivoire sous l’ère Houphouët et ses privilèges, il accuse les pro-Gbagbo d’avoir inculqué à la jeunesse ivoirienne le culte de la violence. « Ces jeunes qui sont ici méritaient mieux que de servir de chair à canon. On leur a appris le culte de la violence depuis le primaire. A l’université, le stylo a laissé place à la machette », a-t-il évoqué tout en citant le charnier de Yopougon perpétré en 2000. Pour lui, la rébellion ivoirienne déclenchée le 19 septembre 2002 est la résultante de la violence orchestrée par le régime Gbagbo. Concernant les élections, il estime qu’elles se sont bien déroulées dans le Nord du pays. Il clôt son propos sur la communauté internationale. Qui, à son sens, était au centre des élections. « L’ancien régime devait s’en tenir aux résolutions de la communauté internationale ainsi qu’aux accords », a-t-il terminé. Une assertion qui rencontre l’assentiment de Me Soungalo Coulibaly. Selon lequel, le mandat de Laurent Gbagbo a pris fin le 31 octobre 2005. Après cette date, indique-t-il, la Côte d’Ivoire a fonctionné selon les résolutions de la communauté internationale. Résolutions au nom desquelles, ajoute-il, Charles Konan Banny a été désigné Premier ministre. S’appuyant sur la résolution 1765 des Nations unies, il déclare ceci : « Le représentant spécial des Nations unies devait certifier tous les stades de l’élection présidentielle y compris les résultats, après le Conseil constitutionnel. Il n’a donc pas outrepassé ses fonctions. Car ces élections étaient des élections de sortie de crise et non des élections constitutionnelles ». Au regard de ce qui précède, l’avocat martèle que Alassane Ouattara était le président légitime ainsi que son gouvernement formé au Golf hôtel. Dans cette même veine, Me Soungalo Coulibaly expose les faits. « Le 28 novembre 2010, date du second tour des élections, Affi N’Guessan a déclaré que son parti s’opposerait par tous les moyens aux résultats des élections. C’est suite à cette insécurité que Youssouf Bakayoko, président de la commission électorale indépendante, a trouvé refuge dans les bras de l’Onuci, au Golf Hôtel », a-t-il révélé. Quant au dernier gouvernement de Laurent Gbagbo datant du 7 décembre 2010, l’avocat de l’Etat le qualifie de gouvernement ‘fantoche et illégitime’. Il n’est pas allé avec le dos de la cuillère envers les membres de ce gouvernement. « Le seul fait d’avoir participé à un ce gouvernement illégitime engage leur responsabilité pénale », a-t-il déclaré. Aux termes de son exposé, Me Soungalo Coulibaly a situé les responsabilités des différents prévenus. Il en ressort ceci : « Simone Gbagbo est rancunière et belliqueuse… Aké N’Gbo et son gouvernement ont donné des instructions pour enrôler des jeunes gens, des miliciens et autres mercenaires pour attaquer les Frci qui étaient une force légalement constituée… Bro Grébé a animé des meetings devant le contingent jordanien de l’Onuci. Elle a dressé les Ivoiriens contre les troupes nigériennes de l’Onuci. Ce qui a entrainé l’enlèvement de trois Nigériens ». Pour sa part, Me Drissa Soro a rappelé les crimes commis par les présumés miliciens. Non sans indiquer la facture de la crise postélectorale. Après ce réquisitoire corsé, les avocats de la défense auront le loisir de s’exprimer ce mardi pour dire leur part de vérité.
Cyrille Nahin
Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, Gilbert Aké N’Gbo et les autres proches de Laurent Gbagbo, ainsi que les jeunes présumés miliciens étaient tous dans la salle des audiences pour écouter les avocats de l’Etat réclamer 2.000 milliards Fcfa de dommages et intérêts assortis de 5 à 20 ans d’emprisonnement à leur encontre.
La plaidoirie des avocats, suite aux audiences en assises, a commencé ce lundi 2 mars, avec une note amère pour les pro-Gbagbo. Les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ne décolèrent pas. 2.000 milliards Fcfa à payer de manière solitaire assortis d’une peine d’emprisonnement allant de 5 à 20 ans de prison. Tel est leur réquisitoire. Qui exige que la loi pénale soit appliquée de façon stricte et rigoureuse. C’est Me Bokola qui fut le premier à jeter une pierre dans le jardin des prévenus. Après un rappel historique de la Côte d’Ivoire sous l’ère Houphouët et ses privilèges, il accuse les pro-Gbagbo d’avoir inculqué à la jeunesse ivoirienne le culte de la violence. « Ces jeunes qui sont ici méritaient mieux que de servir de chair à canon. On leur a appris le culte de la violence depuis le primaire. A l’université, le stylo a laissé place à la machette », a-t-il évoqué tout en citant le charnier de Yopougon perpétré en 2000. Pour lui, la rébellion ivoirienne déclenchée le 19 septembre 2002 est la résultante de la violence orchestrée par le régime Gbagbo. Concernant les élections, il estime qu’elles se sont bien déroulées dans le Nord du pays. Il clôt son propos sur la communauté internationale. Qui, à son sens, était au centre des élections. « L’ancien régime devait s’en tenir aux résolutions de la communauté internationale ainsi qu’aux accords », a-t-il terminé. Une assertion qui rencontre l’assentiment de Me Soungalo Coulibaly. Selon lequel, le mandat de Laurent Gbagbo a pris fin le 31 octobre 2005. Après cette date, indique-t-il, la Côte d’Ivoire a fonctionné selon les résolutions de la communauté internationale. Résolutions au nom desquelles, ajoute-il, Charles Konan Banny a été désigné Premier ministre. S’appuyant sur la résolution 1765 des Nations unies, il déclare ceci : « Le représentant spécial des Nations unies devait certifier tous les stades de l’élection présidentielle y compris les résultats, après le Conseil constitutionnel. Il n’a donc pas outrepassé ses fonctions. Car ces élections étaient des élections de sortie de crise et non des élections constitutionnelles ». Au regard de ce qui précède, l’avocat martèle que Alassane Ouattara était le président légitime ainsi que son gouvernement formé au Golf hôtel. Dans cette même veine, Me Soungalo Coulibaly expose les faits. « Le 28 novembre 2010, date du second tour des élections, Affi N’Guessan a déclaré que son parti s’opposerait par tous les moyens aux résultats des élections. C’est suite à cette insécurité que Youssouf Bakayoko, président de la commission électorale indépendante, a trouvé refuge dans les bras de l’Onuci, au Golf Hôtel », a-t-il révélé. Quant au dernier gouvernement de Laurent Gbagbo datant du 7 décembre 2010, l’avocat de l’Etat le qualifie de gouvernement ‘fantoche et illégitime’. Il n’est pas allé avec le dos de la cuillère envers les membres de ce gouvernement. « Le seul fait d’avoir participé à un ce gouvernement illégitime engage leur responsabilité pénale », a-t-il déclaré. Aux termes de son exposé, Me Soungalo Coulibaly a situé les responsabilités des différents prévenus. Il en ressort ceci : « Simone Gbagbo est rancunière et belliqueuse… Aké N’Gbo et son gouvernement ont donné des instructions pour enrôler des jeunes gens, des miliciens et autres mercenaires pour attaquer les Frci qui étaient une force légalement constituée… Bro Grébé a animé des meetings devant le contingent jordanien de l’Onuci. Elle a dressé les Ivoiriens contre les troupes nigériennes de l’Onuci. Ce qui a entrainé l’enlèvement de trois Nigériens ». Pour sa part, Me Drissa Soro a rappelé les crimes commis par les présumés miliciens. Non sans indiquer la facture de la crise postélectorale. Après ce réquisitoire corsé, les avocats de la défense auront le loisir de s’exprimer ce mardi pour dire leur part de vérité.
Cyrille Nahin