Le jour de la remise du baccalauréat au lycée classique d’Abidjan, Tidjane Thiam éclate en sanglots. Ce ne sont pas des larmes de joie, mais de rage. Parce qu’il n’a obtenu qu’une mention « bien » au lieu de la mention « très bien » qu’il visait. Un 9/20 en histoire-géo a fait chuter sa moyenne, sans cela excellente. « Le professeur avait jugé la copie trop bonne pour être honnête », explique Daouda Thiam, l’un de ses frères. Leur père, qui venait d’être nommé pour la seconde fois ministre de l’information du président francophile Félix Houphouët-Boigny, n’a pas voulu intervenir pour corriger l’injustice, « de peur que l’on ne parle de pressions politiques ». C’était en juillet 1980.
Trente-quatre ans plus tard, Tidjane Thiam, devenu le... suite de l'article sur
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